Journée internationale contre l’incinération

Quand le monde refuse l’incinération

7 septembre 2006

6 septembre, journée mondiale d’opposition à l’incinération. À travers le monde, 28 pays pour être exact, des actions diverses ont été menées hier, pour sensibiliser les citoyens de la Terre. Artistes, écologistes, associations de quartier, citoyens, mais aussi des élèves, se sont penchés sur les dangers de l’incinération, une technologie obsolète.

Des centaines d’associations dans le monde affichaient, hier, leur opposition à l’incinération. Elles dénoncent les risques encourus par les populations habitant à proximité des incinérateurs, et notamment les menaces de cancer. Cela ne va sûrement nous rassurer, à l’heure même où, à La Réunion, l’on nous propose de gérer le traitement de nos déchets domestiques par l’incinération. Le Ministre de l’Outre-mer, François Baroin, de passage furtif sur notre île, psalmodiait à tout bout de chant les avantages de ce mode de gestion des déchets. Rien n’y fera, les Réunionnais ne sont quand même pas dupes, et se renseignent sur ce projet d’incinérateur. Malgré l’absence de mobilisation à l’occasion de la Journée mondiale d’opposition à l’incinération, La Réunion voit des citoyens se rassembler pour défendre une certaine idée de la “pureté de l’air”. Et force est de constater le retard de la France sur la question des traitements des gestions. La France possède le plus grand parc d’incinérateurs européen avec 130 usines en fonctionnement et 16 projets en cours, tandis que la Suisse dispose de 28 usines et l’Allemagne de 72. Du côté des alternatives, la France ne possède que deux usines de méthanisation sur son territoire alors que l’Allemagne en possède 53 et la Suisse 12. Le gouvernement français ferait même pression pour que la politique européenne confère un statut plus favorable aux usines d’incinération. Alors, à quoi doit-on s’attendre pour le traitement des déchets à La Réunion ? Comment le gouvernement français nous prescrira cette mauvaise pilule ?

Suivre les bons exemples ...

Il serait temps que nos politiques prennent des mesures pour encourager le recyclage et le compostage au lieu de l’incinération. Les solutions existent, des études le démontrent, et elles ne sont pas forcément plus onéreuses pour les citoyens. Réduire la production de déchets à la source. Mieux trier et recycler. Développer le compostage individuel. Instaurer un tri différent des matières (sèches, humides, fermentescibles) avec méthanisation ou compostage à plus grande échelle. Pourquoi ne pas s’inspirer de l’initiative de nombreux pays, en faveur des traitements biologiques des déchets ? Les Philippines ont interdit l’incinération en 1999, par souci de réduire les risques pour la santé publique. Plusieurs états américains ont mis en place des stratégies Zéro déchet, comme le Massachusetts, la Californie ou encore Seattle. Aux États-Unis, la bataille contre l’incinération fait également rage puisque dans les années 90, sur 400 projets, 300 ont pu être stoppés grâce à l’opposition citoyenne. Ceux qui ont été construits ont entraîné tant de problèmes environnementaux, techniques et économiques, que plus aucune usine n’a été construite depuis une dizaine d’années. Mais aujourd’hui, les constructeurs d’incinérateurs reviennent en force en arguant du fait qu’en Europe ce type de traitement est très bien accepté. Faut-il encore citer les exemples de l’Argentine, de la Nouvelle-Zélande, l’Australie, etc... En 6 ans, Canberra (Australie) a réduit ses 440.000 tonnes de déchets annuels de 40%, le recyclage a augmenté de 80%, 51% des déchets ont été détournés des décharges ou des incinérateurs et plus de 200 emplois directs ont été créés.
La Suisse atteint aujourd’hui un taux de recyclage de 48% de ses déchets ménagers, tandis que la France stagne toujours à 12%.

Incinérateur et cancer

L’exposition de la population aux dioxines autour des incinérateurs aurait baissé, selon certains scientifiques, cela en raison des règles européennes et françaises sur le traitement des fumées. Il n’en reste pas moins vrai que des épidémiologistes français ont confirmé la corrélation entre le fait de vivre à proximité d’un incinérateur de déchets rejetant des dioxines et la survenue de cancers. C’est une étude sérieuse réalisée auprès de la population de Besançon qui a permis aux scientifiques d’affirmer cela. Leurs travaux sont d’ailleurs publiés dans le numéro de juillet 2003 de la revue américaine “Epidemiology”. L’équipe du Professeur Jean-François Viel affirme avoir mis en évidence un risque 2,3 fois plus élevé de développer la maladie chez les individus résidant dans la zone la plus exposée aux retombées. Ce qui confirme les résultats publiés en 2000 par ce même scientifique qui, pour la première fois, avait fait apparaître un nombre de cas de cancers supérieur à la normale autour d’un incinérateur. Alors, un incinérateur à La Réunion ?

Bbj


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Messages

  • Tout n’est pas noir tout n’est pas blanc

    1) Reflexion par rapport au cancer

    La manipulation et l’utilisation de nombreux produits chimiques, physiques et vegétaux depuis de début de l’histoire humaine a eu des conséquences graves que l’homme par son intéligence a appris à surmonter, il n’a pas fini.

    sur des anciennes usines qui n’eétait pas aux normes l’impact apparait non negliéable
    quel est l’impact d’une usine d’incinération moderne ou les emeisions ou été réduite par un facteur de 10 à 1000 suivant les polluants
    quel est l’impact d’une cuisine mal aérée d’un foyer à bois ou à gaz mal réglé sur les habitants de la maisonnée
    quel est l’impact des chauffages mal conçus et mal réglés
    quelle est la chance pour un fumeur d’attraper le cancer par rapport à celui qui ne fume pas, quelle est la chance pour celui qui vit à coté des fumeurs ?
    est ce que celui qui habite en ville est plus atteint que celui qui est à la campagne ?
    est ce que la proximlité d’un volcan a un impact ?

    2) pourquoi incinère t on ?

    l’incinération des déchets est très ancienne elle permet :
    - la réduction du volume par 10
    - la stabilisation des déchets, la destruction des composés bactériologiques ou chimiques dangeureux opour l’homme ( en particulier les boues urbaines, les déchets d’activité de soins, déchets pharmaceutiques et industriels)
    - la récupération energétique 1 tonne d’ordure est suivant les region est equivalent à 200 ou 300 litre de pétrole
    utilisation de machefer en technique routière les machefer on la même stabilité que les graves ciments

    (dans cette reflexion on pourrait aussi intégrer la crémation après la mort parce que le problèmes trechniques et environementaux sont très voisins)

    Il y a 10 ans en France encore quelques usines n’avaient aucun traitement et dans le même temps en Autriche les normes etaient déjà aussi sevère que celle que l’on applique maintenant à Paris Lyon et les grandes villes

    Maintenant toutes les usines françaises sont aux normes européennes, l’exploitation est très règlementée et très performante.
    les polluants mesurés à la cheminées sont très faibles et très surveillées
    L’exploitation d’un telle usine demande un personnel compétent et exigeant.
    L’impact environemental a fait beaucoup de progrès et les pollution engendreé est négligeable par rapport la combusrion domestique , les transport et l’industrie.

    Au niveau dioxine la première source semblerait être maintemant la combustion du bois .....
    Pour mémoire
    - la fumée de cigarette est plus concentrée en polluant que les fumées des usines d’incinération avant leur traitement ; les fumeurs français en fumant 85 000 t de tabac par an font plus de monoxyde de carbone que toutes les usines d’incinération francaises en prenant une base de 10 000 000 de tonnes par an ( des analyseurs industriels supportent la fumée de l’usine pandant plusieurs années et celle des cigarettes pendant quelques minutes dans les mêmes conditions de mesures)
    - pour une grillage de 2h, la combustion de la graisse et du sel sur le charbon de bois a un impact non négigéable sur les émisons de dioxines, quid d’une voiture ou de déchets verts ( à base de chlorophyle) qui brûlent

    3) des pistes de traitement

    à la source
    - on peut construire ou fabriquer plus solide et plus intelligent (mais souvent plus cher)
    - prendre soin de ses affaires pour les conserver plus longtemps, les donner ou les revendre lorsqu’elle sont trop petites ou plus utilisées ou plus addaptées, les revendre ou les donner
    - acheter moins
    - ne pas sacrifier à la mode ( mais ce n’est pas bon pour commerce et pour l’emploi)
    - réduire son train de vie,
    - empêcher les déplacements , limiter voire interdire le tourisme ( ce n’est pas pas bon, pour le dévelopement de l’ile)

    des techniques

    On peut trier les ordures en amont par chaque citoyen ( formation éducation) par la colectivité centres de collectes centres de traitement (ce qui à un cout)
    on peut les recycler, ce qui se passe pour le plastique, le verre, les métaux, le papier-carton, fraction fermenticible
    on peut faire du biogaz et du compost, ce dernier commence à avoir une qualité stable et acceptable ( combien de sytèmes fonctionnent au nivau prevu, quel l’impact global sur l’environnement, énergie, apports carbonés ou nitreux, métaux lourds etc
    on peut mettre les déchets en décharge et récuper le biogaz
    on mettre les déchets ultimes en décharge et à ce moment là il n’y a plus de biogaz
    on peut incinérer et valoriser la chaleur on peut faire de l’électricité du chauffage mais ausi du froid ( c’est un peut plus compliqué)

    De nombreuses solutions existent ,certaines fonctionnent, d’autres sont au stade experimentale, et certains installations n’ont jamais fonctionné au nominal, parce que le procédé n’était pas au point ou pas adapté au travail demandé, et parfois certaines ont été feraillées car elles n’ont jamais pu fonctionner.

    Conclusion

    Il faut trouver la solution qui est apatée à votre ile que vous pouvez dépaner par vous même en cas de problème technique.
    Il faut bien étudier le cout réel des l’estallations l’investisement et l’exploitation.
    Quel niveau de formation requiert chaque système, est que ce personnel est disponible.
    Ii faut vérifier l’impact global des polluants ( rien ne se crée rien ne se perd tout se transforme) et des durées de vie d’une manière objective.

    Il n’ y pas de miracle traiter ses déchets coute cher et demande des efforts et dans sa nature chaque homme préfère que ce soit son voisin qui en ait les inconvenients et lui seulement les avantages.
    Est lil normal de traiter les déchets urbain à la campagne on ne peut plus recuper l’energie et au dela d’une certaine distance le transport des déchets pollue plus que l’incinération.

    Bon courage pour choisir la solution adaptée votre ile.
    Il n’y a pas de solution miracle.
    Etablissez vos critères, sont ils réalistes, les moyens techniques, économiques et humains sont t-il disponibles.
    La technique n’est pas de gauche ou de droite, elle n’est pas polluante ou pas, elle est adaptée ou pas, elle fonctionne ou pas.
    Mais pour touver la meilleure mettez vos préjuges au placard, vérifiez la réalité des choses et des mesures, écoutez, regardez, demandez verifiez, ne prenez pas un système trop compliqué , concentrez votre attention sur ce qui fonctionne depuis au moins un an ou deux sur d’autres iles.
    Si vous visitez des sites équipées, prenez le temps de faire le tour et d’y rester plusieurs heures même si vous mangez un sandwich au lieu d’un bon repas.


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