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27 février 2007
Lundi, aux environs de 7h30 du matin, le pont aval de la Rivière Saint-Etienne s’écroule. La vision de ce spectacle est très choquante, impressionnante, bref, aucun adjectif ne peut décrire cette scène inimaginable. En effet, qui aurait pu imaginer vivre une telle situation ? Le cyclone Gamède nous a causé bien des soucis.
Comment vont faire les personnes qui travaillent de l’autre côté du pont ? Et les étudiants de l’Université du Tampon, de l’IUT de Saint-Pierre ? On pense à toutes ces personnes qui vivent du côté de Saint-Louis, Etang-Salé, les Avirons et qui travaillent ou vont à l’école à Saint-Pierre ou au Tampon. Elles sont aujourd’hui dans une situation dramatique.
Comment un tel évènement a-t-il pu se produire ? C’est la question que tout le monde se pose. « C’est sûrement dû à un amoncellement de cailloux qui est descendu dans le lit de la rivière. Cet amoncellement de pierres est passé entre les piliers du pont amont, mais il a heurté de plein fouet un des piliers du pont aval, ce qui a provoqué un effondrement total du pont », nous explique Marc Tassone, Directeur adjoint de la DDE. Fort heureusement, aucun véhicule, ni piéton ne circulait sur cet axe routier au moment de l’effondrement.
Pourtant, rien ne laissait présager une telle situation, nous assure le Préfet Paul-Henry Maccioni, venu sur les lieux hier. En effet, il nous explique que les ponts subissent des vérifications régulièrement. La dernière vérification complète du pont de la Rivière Saint-Etienne date de juillet 2006, et aucune anomalie n’a été détectée. Car il faut savoir que les ponts de l’île subissent une vérification exhaustive tous les 5 ans et un autre examen moins complet tous les ans.
Quelles solutions à court terme ?
Pas de solution miracle à part faire le tour de l’île pour les 3 prochaines semaines, à moins que le pont amont s’avère être sans risque. Mais pour l’instant, il faut attendre que le niveau de l’eau dans le lit de la rivière baisse pour que les agents de la DDE puissent procéder aux premières constatations. « Pour l’instant, nous sommes optimistes, car nous n’avons constaté aucune fissure au niveau de la route, mais nous ne pouvons nous permettre de descendre dans le lit de la rivière. Dès que la situation le permettra, nous allons essayer de rediriger le cours d’eau pour atteindre et sonder le pilier le plus chargé du pont et mettre des engins de chaque côté du viaduc pour commencer à effectuer les premiers travaux », nous explique un agent de la DDE. Bien entendu, dès que les vérifications seront faites, la circulation sera de nouveau possible sur l’autre pont, encore debout, entre Saint-Pierre et Saint-Louis.
La solution privilégiée pour le moment est la construction d’un pont métallique type bailey, qui pourrait être mis en service d’ici 3 semaines minimum.
Les travaux seront effectués par les agents de la DDE qui pourront compter sur l’appui des hommes du CNPS (Centre National des Ponts et de Secours) qui viendront de la Métropole. « Il n’est pas question de faire appel aux militaires pour ces travaux, car ils ne sont pas habilités en la matière », précise le Préfet Paul-Henry Maccioni.
Notons que dès que la circulation aura repris, les urgences médicales seront escortées par les gendarmes jusqu’à l’hôpital de Saint-Pierre.
Et le radier du Ouaki ?
Radier complètement submergé (voir en une), il aurait pu constituer une alternative pour les automobilistes mais là aussi les travaux ne pourront pas commencer avant la décrue de la rivière. Selon le préfet, il ne convient pas de faire passer les véhicules par ce radier car les routes ne le permettent pas. Même après un rétablissement de la situation et la construction d’une nouvelle route, cet axe départemental ne doit rester qu’une route de secours.
Il ne manquera de rien
“Pas de panique”, on ne va manquer de rien, nous assure le Préfet. Il est donc nécessaire de garder son sang froid. Dès aujourd’hui, des convois exceptionnels pourront circuler sur la route du Littoral et passer par Saint-Philippe pour ravitailler le Sud en carburant, en charbon, etc...
De plus, le Préfet a annoncé qu’il fera appel à la Commission de la répression des fraudes pour veiller à ce que les prix des aliments n’augmentent pas et que tous les commerçants malhonnêtes et qui abuseront de la situation seront verbalisés.
Notons que pour l’instant, les automobilistes de Saint-Pierre peuvent passer par la route des Plaines ou par Saint-Philippe pour rejoindre le Nord ou l’Ouest. Par contre, pour les poids lourds, il convient de passer par Saint-Philippe.
Sophie Périabe
Comment s’organise le Sud ?
Comme toutes les communes de l’île, le Sud s’est réveillé hier constatant les dégâts du cyclone Gamède. Branchages sur les routes, fils électriques tombés, tous les agents de la DDE, de l’EDF, de Véolia Eau et des communes se sont mis au travail dès la levée de l’alerte rouge pour essayer de revenir à une situation plus ou moins normale. Plusieurs foyers sont encore privés d’eau, d’électricité et de téléphone.
Pour ce qui est des écoles, le Maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine, a déclaré que vu les problèmes d’eau que connaît la ville de Saint-Pierre, il est fort probable que les écoles primaires et maternelles n’ouvriront leurs portes qu’à partir de jeudi.
Quatre maires en situation de crise
Réunis lundi matin, les maires de Saint-Louis, l’Etang-Salé, les Avirons et Cilaos ont entériné certaines des solutions envisagées depuis la veille avec le Préfet pour tirer les villes du Sud de l’isolement où les plonge la rupture du pont de la Rivière Saint-Etienne.
Les décisions les plus importantes concernent la collecte et le traitement des ordures. Les déchets ménagers seront envoyés vers Sainte-Suzanne, les ordures triées vers Le Port et les déchets verts et encombrants seront envoyés dans une zone intercommunale du Sud.
L’autre problème majeur est celui de l’évacuation sanitaire : les urgences seront orientées vers Bel Air, les malades hospitalisés seront envoyés à Gabriel Martin (Saint-Paul) et les accouchements se feront à la maternité de Saint-Louis.
D’autres décisions portent sur l’ouverture d’un marché de gros à Saint-Louis (Expo-Bois) et d’une antenne des 3 Chambres consulaires à la Cité des Métiers.
Enfin, une héli-station va être ouverte à Saint-Louis pour permettre à 2 sociétés privées d’assurer des rotations vers l’aéroport de Pierrefonds, à raison de 50 euros par personne, ce qui n’a aucune chance d’en faire une alternative viable pour le plus grand nombre.
PD
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Messages
27 février 2007, 07:02, par nicolas de l’ouest
Le "coup pa nou" tant redouter par certains, s’impose enfin à tous grâce à l’action de Dame Nature.
Au final, cette situation ne représente-t-elle pas une chance pour la Réunion ?
Les besoins satisfaits à St Pierre pour les consommateurs ou salariés de St Louis et des communes situées avant, devront soit déménager pour pouvoir continuer à satisfaire le besoin de travail, soit être satisfaits sur St Louis ou les autres communes (consommation au sens large du terme, santé, habillement, nourriture, etc..).
Une redistribution du développement du territoire est donc possible (développement de l’activité de cabotage au Port de St Pierre ou autre Port du Grand Sud à développer en attendant le tram train jusqu’à st pierre ?)
De plus, les dépenses de fonctionnement et d’investissement liées à cette réorganisation, génèreront des emplois nouveaux au profit des locaux et non d’entreprises internationales.