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Réunion-débat de l’EPFR sur le foncier à vocation économique
27 avril 2006
Les projets de développement économique rencontrent un frein majeur à La Réunion : la pénurie de foncier disponible et aménagé pour accueillir les entreprises. Les 5,5 hectares actuellement disponibles sont largement insuffisants pour satisfaire la demande. D’un côté, des projets sont en attente de terrains pour se développer, alors que de l’autre, des dizaines d’hectares de friches dorment. Il est urgent que les partenaires publics et privés se fédèrent pour localiser les grandes zones d’activité et reconquérir les terres inoccupées
“Quelle politique foncière pour accueillir les entreprises à La Réunion ?” La conférence-débat organisée hier par l’Établissement public foncier de La Réunion (EPFR), aux cotés des collectivités, de l’État, des institutions et intercommunalités, s’inscrit parfaitement dans la réflexion menée actuellement pour la révision des grands schémas d’aménagement de l’île.
Réagir pour aujourd’hui et demain
Selon les études de l’Agorah, 5,5 hectares sont actuellement disponibles en zone d’activités, contre 80 hectares en 1990. Pour répondre aux projets économiques, il faudrait entre 500 et 750 hectares d’ici 2020, et au moins 50 hectares disponibles en permanence. Fin 2005, 14 hectares supplémentaires étaient occupés par les entreprises qui en auraient besoin de 4 fois plus chaque année. Elles s’implantent donc au compte-goutte. Dans ce contexte, peu des 27 zones d’activités à l’étude verront le jour. Et comment accueillir les 13 projets émanant des industries et entreprises de production, sans terrains disponibles ?
L’EPFR négocie actuellement l’acquisition de 29 hectares pour accueillir des entreprises, mais c’est insuffisant pour répondre à la dynamique de développement économique. Son directeur Stéphane Fouassin rappelait hier qu’"il est urgent que l’ensemble des partenaires publics et privés se mobilise pour proposer du foncier aménagé aux entreprises pour les 15 ans à venir mais aussi pour demain".
En 2 ans, l’EPFR a pu acquérir 54 hectares (voir encadré) , gardés pour l’heure en réserve, avec un aménagement envisagé plutôt au-delà de 5 ans. Mais quelle action engager pour tous les projets en attente ?
Un capital qui dort
Paul Hibon, de l’Agence de développement, rappelle que sa structure compte 18 projets qui ne trouvent pas de terrain pour se développer. De l’industrie énergétique à l’agro-alimentaire, de 200 à 10.000 mètres carrés nécessaires, les demandes sont variées et représentent 1.070 emplois, eux aussi en attente. "Il est vraiment important que les décideurs se mobilisent aujourd’hui". Prenant pour exemple l’île de Vénériens, qui présente un relief, une superficie et une population identiques à ceux de La Réunion, qui accueille 5 millions de touristes par an dont 400.000 en permanence, dont le parc national occupe 60% du territoire : "elle possède 2.500 hectares de zones d’activités économiques, dont 1.000 immédiatement disponibles, contre 800 à La Réunion dont seulement 5 hectares actuellement disponibles. Il s’agit bien d’une volonté politique d’aller de l’avant".
Pour sa part, Jean-François Mozère, directeur général des Sucreries de Bourbon, rappelle qu’il faut faire appel au cadre légal pour ne plus laisser en sommeil ces 86 hectares de zones d’activités considérés comme friches, vendus par des privés. "Ce capital développement et emploi dort depuis 10 ans. Il faut le réveiller". En 2003, 20 hectares de terrain étaient "thésaurisés" par les entreprises privées qui défient la puissance publique et font leurs propres réserves. C’est donc à la puissance publique de retrouver toute sa place, avec le soutien de l’EPFR.
"L’on est pas plus mauvais que les autres"
30 hectares en cours d’acquisition contre 86 qui dorment et 18 projets en attente. Pour le préfet Laurent Cayrel, "on ne fait pas assez jouer les clauses de rétrocession. Au bout de 5 ans, si le terrain n’est pas utilisé, il faut le libérer". Il se dit favorable à ce que les moyens juridiques et financiers disponibles soient réfléchis et contractualisés lors de la révision du DOCUP. Il aborde aussi la question de la concurrence interne entre territoires pour l’utilisation des sols et la concurrence externe avec nos voisins qui font tout pour attirer les investisseurs, avec des terrains et une main-d’œuvre moins chère.
Avec un meilleur niveau de qualification et l’ambition d’être un pôle de développement de haut niveau, Laurent Cayrel rappelle que "l’on est pas plus mauvais que les autres". Reste aux décideurs à user de toutes les cartes placées entre leurs mains pour pouvoir offrir des terrains aux énergies favorables au développement économique, en cohérence avec les grands projets d’aménagement du territoire.
Estéfani
Les leviers existants
L’EPFR, un outil incontournable
Pour remédier à cette crise du foncier, les collectivités, les Communautés de communes (à l’exception de la CINOR), les communes du Tampon, de Saint-Philippe, Saint-Joseph et l’Entre-Deux, avec le concours de l’État, se sont mobilisées au sein de l’EPFR, pour mettre en œuvre une politique d’acquisition de foncier à vocation économique et touristique. À ce jour, plus de 12 plans communaux d’action foncière sont en cours pour permettre d’identifier, avec les collectivités, les terrains dont la maîtrise publique est indispensable.
L’EPFR est ainsi mandaté pour user du droit de préemption sur les zones d’intervention prioritaires, et cette délégation va croissante. Grâce aux financements conséquents des collectivités, de l’État, des Communautés de communes et de ses propres fonds, d’ici 2008, l’EPFR bénéficiera de plus de 20 millions d’euros de ressources financières. Toutes ces mesures lui ont d’ores et déjà permis de procéder à plus de 3,5 hectares d’acquisitions pour du foncier touristique dans la zone de la CIREST et 9,5 hectares pour du foncier à vocation économique dont 8 dans le Sud et 1 dans l’Est, soit environ 25% des 54 hectares acquis à ce jour au total depuis 2 ans.
Trois orientations actées
Parler d’équilibrage et plus de rééquilibrage
Pour le représentant de la Région Réunion, Emmanuel Lemagnen, 3 orientations sont d’ores et déjà actées pour le développement économique. Il faut d’une part "arrêter de compter les besoins économiques en hectares" mais procéder, tant que possible, à la densification verticale des zones d’activités. Il faut également implanter et structurer des micros zones économiques en hauteur, sachant que dans le zonage du prochain SAR (Schéma d’aménagement régional), les logos utilisés pour donner un sens à l’occupation du territoire devront évoluer, car 10 hectares de zones d’activités au Chaudron ne sont pas 10 hectares de zones d’activités à Hell-Bourg. "Il faut réinventer des micros zones d’action et de proximité. De petites communes comme Hell-Bourg ont un fort caractère mais sont enclavées. Il faut donc penser à un développement solidaire". Enfin, il faut réduire l’attribution des parcelles aménagées à vocation définitive pour gérer la rapidité d’attribution et de réservation. Ajouté à ces orientations, le conseiller régional estime qu’il ne faut plus parler de rééquilibrage des terres mais bien d’équilibrage. "Il faut cesser avec ce vilain syndrome de la comparaison qui ne correspond pas à la pertinence du développement, mais réfléchir à l’équilibrage des micro-régions dans le sens de leur autosuffisance".
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