
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
9 novembre 2007
En pleine Semaine de la réduction des déchets, l’ADEME monte au créneau pour sensibiliser la population à avoir des gestes plus citoyens et à mieux trier les déchets ménagers. Dans ses nombreuses interventions, on sent que, comme à l’accoutumée, cette organisation dresse un doigt accusateur contre les consommateurs.
En matière de pollutions, de productions de déchets ou de tout ce qui concerne l’environnement, il semblerait qu’il existe un seul fautif, le consommateur irresponsable et inconséquent qui détruit notre planète !
Maintenant, en retour à cette campagne de culpabilisation, j’aimerais montrer du doigt l’ADEME qui s’érige en donneur de leçons sélectif. A ce jour, aucune remise en cause des pratiques industrielles ou commerciales n’a été faite. Il est vrai que le leitmotiv du gouvernement en matière d’environnement c’est "oui à tout, sauf à ce qui touche à la croissance" ! Alors, il est parfois assez injuste de toujours montrer du doigt les mêmes, ceux qui sont en bout de chaînes.
Le profit pousse à sur-emballer
Le consommateur est le principal collecteur de déchets pour les industriels, à charge pour lui de les trier et de les donner à retraiter.
Tout au long de la semaine, les donneurs de leçons ne se privent pas d’exiger du consommateur d’être plus rigoureux dans ses achats et d’éviter les produits sur-emballés ! On fustige ces mauvais citoyens qui jettent à tout va dans les poubelles les surplus d’emballages vendus par des industriels ou commerçants qui n’ont aucun sens des valeurs environnementales ! Le profit pousse ces pollueurs voyous à sur-emballer pour emballer le chaland ! Lorsque, dans un magasin de bricolage, il faut acheter trois joints de caoutchouc ou bien deux petits crochets à tableaux, qui sont bien sûr dans un blister qui pèse trois fois celui du produit et qui coûte trois plus cher, est-ce la faute du client ?
Les millions de litres d’eau de source importés de Métropole dans des bouteilles plastiques dont le retraitement est confié à la collectivité, alors que chez nous, des milliers de mètres cubes d’eau pure sont rejetés à la mer en raison de la négligence du Conseil général, c’est sans doute aussi à cause des consommateurs !
Le téléphone portable dont le poids d’emballage est trois fois supérieur au poids du produit, emballage qui va directement à la poubelle, parfois même dans le magasin, c’est de la faute également du consommateur !
De mémoire, je n’ai jamais vu un client de sociétés téléphoniques se promener avec l’emballage de son portable autour du cou ou bien à la ceinture !
Les industriels : les principaux pollueurs
En Métropole, beaucoup de voix se sont élevées contre le sur-emballage, et cela commence à porter ses fruits. Il paraît qu’une expérience a été faite dans un supermarché réunionnais où on aurait mis en rayon des tubes de dentifrice sans emballages à côté d’autres qui étaient emballés. Eh bien, figurez-vous que les consommateurs ont préféré ceux qui étaient emballés. La bonne blague !!
Mais ce que l’histoire ne dit pas, c’est que si tous les tubes de dentifrice du magasin avaient été proposés sans emballage, est-ce que les consommateurs auraient cessé de se brosser les dents ?
Les industriels sont les principaux pollueurs de ce siècle, mais chutt...! Il ne faut pas le dire ! Madame l’ADEME s’en gardera bien du reste, ce qui prouve toute son indépendance. N’oublions pas que les industriels se font une marge conséquente sur les emballages. Normal, ce sont eux qui les fabriquent ! Tout au long de la semaine, on n’a pas cessé de rabâcher deux chiffres : 300 KG et 500 Kg, deux chiffres accusateurs qui montrent que nous autres, les Réunionnais, nous produisons (Sic) 200 KG de déchets de plus que les Métropolitains. Toute la campagne médiatique pendant cette semaine a été illustrée par cette scandaleuse disproportion, dénonçant ainsi le Réunionnais comme un cochon notoire et stigmatisant nos comportements ! Mais où a-t-on vu que les Réunionnais produisaient plus de déchets que nos concitoyens de Métropole ? Depuis quand les consommateurs fabriquent-ils eux-mêmes les emballages ? Les 200 kilos de différence, on sait très bien d’où ils viennent ! Alors qu’en France métropolitaine, sous la pression des pouvoirs publics et des organisations de protection de la nature, les magasins de détail réduisent la part du pré-emballé.
... l’emballage, nous le payons au prix fort
Le dernier scandale en date, c’est à l’hypermarché Carrefour de Saint-Denis qu’il a lieu ! Les clients de cette grande surface ont pu se rendre compte des changements dans l’offre des produits frais, et tout particulièrement pour la charcuterie et le fromage. Cette enseigne a décidé de diviser en deux l’offre de charcuterie et de fromage à la coupe et de multiplier la surface de vente de ces mêmes produits, mais sur-emballés ! Il font d’une pierre deux coups, non seulement ils réduisent le personnel, mais de plus, ils donnent un petit coup de main à leurs confrères importateurs d’emballages, quand ce ne sont pas eux-mêmes qui importent pour se faire une petite marge au passage et mettre du beurre dans leurs épinards déjà bien gras !
Il y a une chose à savoir, c’est que l’emballage, nous le payons au prix fort, et en deux fois s’il vous plait ! La première fois dans le magasin, puisque cet emballage nous est vendu au poids et au même prix que le produit ! Imaginez-vous que selon le produit acheté, la barquette ne vous coûte pas le même prix. Selon qu’il y ait du boucané ou du foie gras dans la barquette, ça ne fait pas le même prix et du plastique ou du polystyrène revendu au prix du foie gras, alors que ces emballages ont été achetés au prix des cacahuètes, on peut bien le dire : "bonjour les marges !".
La seconde fois où l’on paye l’emballage, c’est dans les taxes d’ordures ménagères, et là aussi, tout le monde y a droit ! Qu’importe le contenant, les Réunionnais seront obligés de passer à la caisse !
Arrêter de culpabiliser les mêmes
Les 200 kilos de déchets supplémentaires, ce ne sont pas les Réunionnais qui les produisent, et il faut que l’on cesse de toujours culpabiliser les mêmes, ceux qui subissent et qui sont en bout de chaînes ! Que l’ADEME arrête de vouloir donner des leçons de consommation et qu’elle se tourne vers les industriels pour leur donner des leçons de production.
Les Réunionnais ne sont pas plus stupides que les Métropolitains, ils sont juste sur-emballés par des commerçants avides et sans scrupules.
Qui fera arrêter le flot incessant des importations de bouteilles d’eau dont nous n’avons pas besoin ? Qui dira stop à l’importation d’emballages inutiles et polluants ? Qui dira stop aux sacs plastiques ? Qui, c’est la question, mais certainement pas, ou alors dans une toute petite mesure, le consommateur réunionnais !
Philippe Tesseron
http://tesseron.blogspace.fr/
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Messages
19 novembre 2007, 15:15, par Nadia Boeglin
La lecture du dossier de presse (http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=48387&ref=19684&p1=B) paru lors de la semaine de réduction des déchets ou des petits guides édités par l’ADEME (www.ademe.fr) montrera à chacun que si l’ADEME invite effectivement les citoyens à réduire leurs déchets à la source, le ton ne se veut ni culpabilisateur, ni donneur de leçon, … ce serait en tout point contre-productif à un moment où justement la mobilisation de tous est nécessaire pour relever les défis environnementaux. De même, si l’accent est mis durant cette semaine sur la communication grand public et l’implication des citoyens-consommateurs, d’autres actions sont tournées vers les industriels et les distributeurs et ce, tout au long de l’année, pour les conduire à réduire eux aussi les déchets et à mieux prendre en compte l’environnement dès la conception de leurs produits (www.ademe.fr/eco-conception).
Le site www.reduisonsnosdechets.fr présente ainsi des pistes d’action pour tous les acteurs, de l’industriel au consommateur.
Voir en ligne : Site de la campagne "réduisons nos déchets"