Réunion des maires et du préfet

Réflexions sur l’évolution du système d’alerte

5 mai 2018

Hier matin s’est tenue à la préfecture une réunion entre les maires et les services de l’État. Il était question du système d’alerte météorologique. Des pistes sont avancées pour une simplification et une meilleure anticipation du niveau des précipitations.

En quatre mois, La Réunion a connu le passage de quatre tempêtes tropicales plus ou moins loin de ses cotes. Elles ont donné lieu à d’importants dégâts à cause de fortes pluies. Durant ces événements, la question du système d’alerte a été posée. En effet, dans le Sud pendant le passage de Berguitta et pour toute l’île à l’occasion de celui de Fakir, la préfecture a demandé de ne pas circuler. Or si une personne devant se rendre à son travail suivait cette recommandation, elle perdait une journée de salaire. D’où les demandes à ce moment de passer en alerte rouge, c’est-à-dire le confinement obligatoire et par conséquent aucune perte de salaire possible dans ces conditions.
Mais le passage à l’alerte rouge se fait en fonction de la vitesse du vent, et pas selon le niveau des précipitations.

C’est pour évoquer une possible évolution du système d’alerte que le préfet Amaury de Saint-Quentin avait invité hier matin les maires à une rencontre.
Ils ont pu suivre une présentation du suivi de ces différents événements par Météo France, car les décisions de restriction de circulation, de fermeture des écoles ou de confinement sont prises à partir des prévisions de cette institution.

De ces échanges, plusieurs enseignements ont été tirés. Tout d’abord, sur la proposition de passer en alerte rouge sur une partie de La Réunion, la majorité des participants ont fait part de leur opposition. Cette possibilité « a déjà été testée, n’a pas été concluante et n’est pas souhaitée ». Néanmoins, le préfet a indiqué qu’une « territorialisation des moyens » serait possible.
Il a également souligné que les prévisions en termes de précipitation doivent être améliorées. Cela suppose l’implantation dans la région de Saint-Pierre d’un troisième radar météo en complément de ceux qui existent déjà au Colorado pour le Nord et à la Plaine des Cafres. Ce troisième radar permettra de mieux anticiper la menace de fortes pluies pour le Sud.

Le représentant de l’État a également rappelé que 15 communes sont aujourd’hui éligibles au fonds de secours pour les dégâts liés au passage de Berguitta. Ceci concerne notamment les pertes pour les agriculteurs, étant donné les difficultés d’assurer les récoltes à La Réunion.
16 communes ont demandé le classement de leur territoire en catastrophe naturelle à la suite du passage de la tempête Fakir. Une réunion interministérielle aura lieu le 16 mai à Paris sur cette question.

InondationTempêteCyclones et ouragans

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus