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“Sauvons notre lagon !”
18 juin 2004
La nécessité de préserver le patrimoine naturel de La Réunion, de protéger ses récifs coralliens et son littoral, d’encadrer les prélèvements afin de garantir leur pérennité a fait l’objet d’une prise de conscience à partir de laquelle est né le projet de Réserve naturelle marine. Ce projet s’inscrit dans un processus de développement durable, et a donc une vocation à la fois environnementale et économique.
La réunion du Comité de pilotage du projet de Réserve naturelle marine à La Réunion, qui s’est tenue avant-hier, avait pour objet de permettre à l’État de présenter le projet final, ainsi qu’à chaque partenaire de s’exprimer sur ce projet pour qu’il soit éventuellement corrigé en séance, et enfin d’annoncer le calendrier qui conduira à la signature ministérielle de la Réserve en 2005.
Depuis octobre 2001, la DIREN (Direction régionale de l’environement) a lancé une large concertation avec la création d’un Comité de suivi et de validation du projet avec les collectivités locales, dont les communes riveraines de la Réserve (de l’Ouest et du Sud), les services déconcentrés de l’État (DDE, Affaires Maritimes, Direction de l’artisanat et du tourisme, Direction Jeunesse et sports), l’association Parc Marin et un expert scientifique du laboratoire d’écologie marine.
De mai à septembre 2003, le projet définitif a été construit collectivement (réglementation et zonage). L’ensemble des acteurs de la société civile s’est concerté au sein d’une instance décisionnelle. Le Comité de pilotage a rassemblé les élus de la zone concernée et des collectivités territoriales, les représentants des services de l’État, des organismes scientifiques, des associations agréées de l’environnement, des acteurs économiques du littoral et de la mer (pêcheurs professionnels, hôteliers, clubs sportifs, activités touristiques...), des usagers de la mer (pratiquants d’activités nautiques, plongeurs, pêcheurs traditionnels...).
Un comité des Sages a été mandaté pour synthétiser la concertation et recommander un zonage et certaines réglementations à privilégier. Il s’est réunit en formations techniques larges (ouvertes à toute participation extérieure) pour rédiger le décret, et le zonage est aujourd’hui déjà proposé avec un texte collectivement rédigé.
Au départ, les Réunionnais se sentaient peu concernés par la sauvegarde du patrimoine marin, mais désormais ils sont plus conscients de la dégradation du lagon et prêts à agir davantage pour sa protection : un sondage Louis Harris effectué en mai 2004 indique une adhésion massive du grand public au projet (92,8 % des personnes interrogées estiment qu’il s’agit d’une bonne idée).
La Réserve Naturelle fait partie de la politique globale de l’Aménagement du territoire. Depuis l’approbation du projet par le Conseil national de Protection de la nature en juin 2000, les collectivités locales ont démontré leur intérêt et préparent aujourd’hui des programmes de réductions des pollutions terrestres de toutes natures.
Suite à cette conclusion, les collectivités doivent s’engager à réaliser les aménagements préconisés : à la demande forte de réduction des rejets polluants vers les lagons et zones récifales, une réponse : faire valider dans chaque conseil municipal ou communautaire une note technique ou une déclaration d’intention indiquant les projets de la collectivité sur le sujet. Cette demande permettra d’engager la collectivité sur une ligne de conduite en cohérence avec les efforts demandés aux usagers et acteurs du milieu, et de constituer le démarrage d’un programme de gestion intégré des bassins versants de la zone côtière.
Cette direction méritera la mobilisation - notamment pour l’assainissement - et le renforcement des dispositifs financiers existants, au premier rang desquels le DOCUP (Document unique de programmation).
Un zonage concerté
L’article premier du projet de décret définit la délimitation de la Réserve naturelle, en traduisant textuellement les cartes mises au point lors de la concertation. Ce zonage sera balisé, en mer et dans les lagons, pour une meilleure lisibilité par les usagers et une meilleure application du règlement.
Le projet s’étend sur les littoraux des communes de Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu, Les Avirons et L’Étang-Salé.
Les usages seront organisés en trois niveaux :
- Niveau 1 : Périmètre général de la Réserve. Les activités sont possibles (sauf les sports nautiques à moteur et les concours de pêche), mais réglementées.
- Niveau 2 : Protection renforcée, placée sur des zones récifales ; les activités entraînant une perturbation forte du milieu (ex : pêche, circulation à pied, certains sports nautiques...) sont interdites. Certaines zones spécifiques sont toutefois réservées pour la pêche professionnelle et la pêche de loisir à la gaulette.
- Niveau 3 : Protection intégrale ou sanctuaire (interdiction totale de fréquentation).
Pour un développement durable
Dans les zones où les usages sont structurés et réglementés, le milieu pourra se reconstituer et se régénérer rapidement (entre 3 et 5 ans), constituant ce que l’on appelle “l’effet réserve”. L’habitat corallien en se reconstituant et en se consolidant favorise la multiplication et la sédentarisation des espèces animales et végétales associées.
Les zones de non-pêche créent les conditions du retour à un rendement optimal. Profitant aux zones voisines par effet de débordement, elles profitent donc directement aux pêcheurs.
Les retombées économiques
À La Réunion, on estime à plusieurs centaines le nombre d’emplois directs marchands liés à “l’effet réserve”. La proximité du rivage permet en effet une valorisation touristique du retour des espèces marines, avec la création de nouveaux clubs de plongée, bateaux à fond de verre, hôtels, etc. et un cortège de métiers associés (mécaniciens, opérateurs...).
Un poisson pêché par un seul pêcheur rapportera moins que le même, observé par 30 plongeurs par jour pendant toute la durée de sa vie. Dans le même temps, ce poisson vivant se reproduira, au bénéfice de la pêche exercée aux frontières des zones de non-prélèvement.
Les retombées indirectes sont quant à elles estimées 4 fois plus importantes que les retombées directes et concernent les activités induites telles que les transports, l’hôtellerie-restauration, les agences de voyage, la maintenance des équipements, les prestataires de produits culturels complémentaires comme les éditions de guides et cartes, etc.
De plus la mise en place d’une Réserve Naturelle permet au gestionnaire désigné d’assermenter des gardes ou écogardes, dont le rôle consistera à faire respecter la réglementation. D’autres métiers liés à l’environnement, des emplois de proximité, verront également le jour afin d’assurer les fonctions de service aux usagers : nettoyage et sauvegarde des espaces naturels, animation nature et aménagement qualitatif du territoire.
Ces emplois liés à la gestion du patrimoine naturel ont été multipliés par 10 en 10 ans et ils devraient encore croître dans les années à venir.
L’insertion en marche
La concertation avec les pêcheurs traditionnels a été importante. En accompagnement à la perspective de réduction drastique des activités de pêche à pied, un vaste programme d’insertion par l’économique est entrepris depuis près de deux ans. Il donne de bons résultats avec de plus en plus de pêcheurs dits “traditionnels” qui ont entamé un vrai travail constructif de réinsertion.
Avec la Mission intercommunale de l’Ouest, c’est l’AREP (Association réunionnaise pour l’éducation populaire) qui accompagne les projets individuels ou collectifs. Au total, sur environ 350 pêcheurs traditionnels rencontrés, près de 100 personnes sont sur des pistes concrètes ou ont déja accompli leur projet.
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Messages
24 juillet 2008, 12:06, par Ludo
Serait-il possible d’être en relation avec les personnes travaillant sur ce projet s’il vous plaît. Je vous remercie d’avance.
Ludo
9 août 2008, 07:56
Bonne chance. On a monté une association pour pouvoir discuter avec ces personnes. Malgré maintes courrier, pour proposer nos idées dans le sens d’une préservation de nos traditions sans toutefois vouloir affainlir l’outil réserve marine aucune réponse des autorités compétentes. On a l’impression qu’il faut descendre dans la rue pour pouvoir se faire entendre.
Will