Saint-Pierre : branle-bas de combat sur le littoral

3 août 2011

Branle-bas de combat sur le littoral saint-pierrois où des vagues pouvant atteindre 12 mètres de hauteur pourraient déferler sur les côtes aujourd’hui. Depuis hier matin, les bateaux les plus exposés aux risques sont déplacés à l’intérieur du port de plaisance de Saint-Pierre. Les autres sont solidement amarrés. Les agents de la police municipale sont mobilisés depuis hier matin. Ils vont à la rencontre des professionnels et des habitants pour leur conseiller d’évacuer le littoral dans la zone comprise entre la Ravine Blanche et Terre-Sainte.

Trois équipes de policiers municipaux sont mobilisées depuis hier matin. Entreprises du BTP, camions-bars, forains et surtout habitants du littoral de Saint-Pierre ont reçu la visite de ces agents. « Nous leur expliquons les risques liés à cet épisode de forte houle. Nous avons l’expérience de 2007. Nous savons de quoi nous parlons », explique Georges Nassibou, policier municipal. 

Saint-Pierre avait en effet été frappé par un épisode de houle exceptionnelle en 2007. De nombreux commerces et des habitations avaient été endommagés tout le long du front de mer, à Terre-Sainte notamment. « Dans ce quartier, on a même retrouvé des coraux sur le toit de certaines maisons », se souvient le policier municipal. « C’est pour éviter de mettre en danger la population que nous conseillons aux riverains de partir au moins pendant la période placée en vigilance forte houle par Météo France (du mardi 2 août, 19h, jusqu’au mercredi 3 août, 17h – NDLR) », ajoute-t-il. 

Si les Saint-Pierrois disent « comprendre » la démarche des agents, aucun des riverains interrogés ne prévoit de partir : « Nous resterons là. Nous ne pouvons rien faire d’autre. Il arrivera ce qui devra arriver », lance une habitante de Terre-Sainte. Le discours est sensiblement le même chez son voisin qui a surélevé son mur de 60 cm depuis 2007. « Je n’avais pas eu de gros dégâts à l’époque, mais j’ai préféré jouer la carte de la sécurité », commente-t-il. « Si les gens décident de rester, cela relève de leur responsabilité. Mais nous leur conseillons tout de même de rentrer les objets susceptibles d’être emportés par la mer et de bien se calfeutrer », insiste Georges Nassibou.


Du côté du port de Saint-Pierre, c’est aussi l’effervescence. Les plaisanciers amarrent leurs bateaux, conformément aux recommandations de la capitainerie. Les embarcations amarrées au quai Nord sont déplacées au quai Ouest. Et pour cause, le quai Nord est le plus proche de la mer et donc le plus exposé aux assauts des vagues. Une quinzaine de bateaux ont ainsi été déplacés pour limiter les dommages. 

Le port de Saint-Pierre avait également payé un lourd tribut lors de l’épisode de 2007. Deux pêcheurs avaient perdu la vie. Un drame que la mairie saint-pierroise ne veut pas voir se renouveler. Dès 18 heures hier, les sorties en mer étaient donc interdites. Une barrière a été posée à l’entrée du port pour empêcher tout mouvement. Un arrêté municipal a d’ailleurs été pris en ce sens. Il prévoyait également une interdiction de stationner et de circuler tout le long du littoral de la commune sudiste depuis 18h et jusqu’à la levée du bulletin de vigilance forte houle.

(Textes et photos Imaz Press Réunion)


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