Croix-Rouge française

Se préparer pour réduire les effets des catastrophes naturelles

14 octobre 2010, par Edith Poulbassia

La Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles a eu lieu hier. Des risques de plus en plus fréquents, selon la Croix-Rouge, dont le nombre de victimes devrait doubler d’ici 5 ans. 300 millions de personnes en sont victimes chaque année.

C’était hier la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles. Une journée soutenue par la Croix-Rouge française qui intègre la prévention dans ses actions humanitaires. Dans un communiqué, la Croix-Rouge française souligne l’importance de la sensibilisation des populations : « Faire prendre conscience aux personnes que l’absence de préparation et de prévention génère des comportements inadaptés et augmente les conséquences désastreuses des catastrophes, qu’elles soient individuelles ou collectives, tel est le défi que la Croix-Rouge française s’est fixé. L’association consacre une large place à la prévention dans ses opérations d’aide humanitaire en France comme à l’international ». Une prévention défendue lors de la Conférence internationale de la réduction des risques de catastrophes en 2005 et qui intègre la stratégie 2020 de la Fédération internationale des Sociétés Croix-Rouge et Croissant-Rouge.

Au même titre que l’aide et l’assistance, la prévention est devenue une priorité de la Croix-Rouge, d’autant plus que le nombre de victimes de catastrophes naturelles devrait augmenter de 54% d’ici 2015. « Non seulement ces événements sont de plus en plus fréquents, mais ils sont de plus en plus meurtriers », affirme la Croix-Rouge. Tremblements de terre, inondations, ouragans, cyclones, éruptions volcaniques, glissements de terrain, sécheresses, feux de friche… plus de 300 millions de personnes sont chaque année victimes de ces catastrophes.

A cela s’ajoutent les « accidents de la vie courante » (brûlures, noyades, accidents de la route, etc), dont 11 millions de Français sont victimes chaque année et dont 4,5 millions doivent se rendre aux urgences. Avec 20.000 décès annuels, c’est la troisième cause de décès en France. Seulement 33% des Français considèrent que « les risques sont importants dans leur région » et 62% ne se sentent pas « préoccupés par les risques potentiels pour leur santé ou leur vie dans leur quotidien ».

Pays en développement

C’est justement cette impréparation qui augmente les risques : « C’est pourtant précisément cette impréparation qui entretient la vulnérabilité. Comprendre et connaître son environnement, les risques encourus, les mesures à adopter pour y faire face et les moyens de se protéger contribuent à accroître la résilience de chacun et à devenir acteur de sa protection, mais aussi de celle des autres. Car si chacun est une victime potentielle d’une catastrophe, qu’elle soit collective ou individuelle, il en est aussi le premier témoin et donc le premier à pouvoir intervenir en attendant l’arrivée des secours ».

C’est pourquoi la Croix-Rouge a lancé en France une formation grand public d’Initiation à la réduction des risques, en plus des formations de secourisme.
Au niveau international, dans les pays en développement surtout, la Croix-Rouge mène des actions de préparation aux catastrophes naturelles. La zone océan Indien est notamment concernée avec le PIROI (Plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien). Ainsi, des actions ont été menées cette année, par exemple aux Comores, pour la prévention des risques liés au volcan Karthala (gestion des alertes, exercices de simulation pour 13.000 habitants). Autres actions, à Madagascar en 2009, la sensibilisation à l’hygiène suite à la tempête tropicale Jade, propice à l’émergence de maladies.

EP


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