Et pourquoi pas un Écovillage ?

’Si tu n’es pas content d’un monde, t’as qu’à le fabriquer’

30 mai 2006

Imaginez un regroupement d’écocitoyens sur une même parcelle qui participent à l’animation d’un site où l’environnement, l’écologie, l’humain sont au cœur de chaque projet. C’est l’écovillage qu’a pensé Enzo Mayo, un exemple de vivre mieux ensemble ouvert sur les autres.

Si l’on vous dit que le porteur du projet est artiste plasticien, donc fantasque, et greffé du rein, donc amoureux de la vie, le projet écovillage prend toute sa dimension humaine. Enzo Mayo possède 60 parcelles d’un vaste domaine arboré au-dessus de Cambuston, à Bras-Panon, qui s’étend de 450 à 1.100 mètres d’altitude. Aubaine pour les aménageurs voire les spéculateurs, mais pas pour Enzo qui veut "créer des choses qui comptent". Agriculture bio, protection de l’Homme, de la nature, initiatives éducatives, sociales et éco-citoyennes, bien-être... : les candidatures sont ouvertes à condition d’avoir "un niveau de conscience écologique bien poussé" et d’être prêt à respecter "une charte très stricte". Le choix des personnes sera rigoureux. Par exemple, une personne qui souhaite faire une maison de retraite non médicalisée, pour ne pas laisser les personnes âgées dans l’isolement, sera la bienvenue, à condition qu’elle respecte la charte et qu’elle prévoit un parrainage avec des classes pour des échanges réguliers d’expérience avec les jeunes. De droite comme de gauche, beaucoup de responsables politiques approuvent la démarche portée par l’association Philia Terra. Seul le maire de Saint-Benoît est à la traîne. Besoin d’une impulsion, d’un réveil ? : "Si tu n’es pas content d’un monde, t’as qu’à le fabriquer, estime modestement Enzo. Et si ton expérience est bonne, les autres s’en inspireront". Peut-être l’écovillage est-il déjà dans les projets de la mairie ? En attendant, vous pourrez rencontrer Enzo Mayo aujourd’hui de 9 heures à 16 heures au Champ de Foire de Bras-Panon et/ou consulter son site Internet : enzomayo.com. Au-delà de la Semaine du développement durable, l’initiative est à suivre et à poursuivre.

Stéphanie Longeras


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Messages

  • Hormis le fait que l’article "oublie" de mentionner qu’il tombe pas loin de 5 metres de pluie par an sur ces terrains, et qu’il faut pas consequent avant tout adorer l’humidité permanente, il s’agit d’une des plus belles initiative et bien malheureusement des seules dont j’ai, a ce jour, entendu parler sur l’ile de la Réunion.
    Quel dommage cependant qu’elle ne soit que le projet d’un particulier !!! Et que des terres communes ne soient pas mises a disposition un peu partout sur l’île pour des projets similaires.Nous manquons cruellement de logements ; Et le principe de location est le pillage scandaleux, par ceux qui possèdent déja, du fruit du travail de ceux qui n’ont rien ! Ce que propose Enzo Mayo devrait etre, et depuis bien longtemps, une politique publique d’aménagement du territoire, une facon de penser le logement pour les décideurs de l’Ile, sans doute trop occupés a leur profits de bitume, de béton, de pétrole et autres produits chimiques. A quand les ecovillages comme "norme", le logement "bio" comme conception architecturale dominante, sur une île chaque jour un peu plus défigurée par l’avidité d’une poignées d’hommes sans sagesse et d’une masse d’individus volontairement maintenue dans une ignorance crasse ?

    Michel Serrier


Témoignages - 80e année


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