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Débat à la CCIR sur le PR2D
1er décembre 2006
La Région et la SR21 ont présenté hier aux élus de la Chambre de commerce et d’industrie les grandes lignes du Plan régional de développement durable (PR2D). Un débat s’est ensuite instauré entre les élus régionaux et les acteurs économiques sur les priorités à tenir, les contraintes et les obstacles à lever, dans une vision de l’île à 30 ans. Il ne fait que commencer.
Les élus et les acteurs économiques réunis hier à la Chambre de commerce et d’industrie autour du Président de l’organisme consulaire, Eric Magamootoo, ont écouté les données stratégiques développées par le Président du Conseil régional, Paul Vergès (voir encadré), puis l’exposé de la SR21 sur les grands axes du PR2D. Le débat qui s’est ensuite instauré a reflété les préoccupations des acteurs économiques sur les questions de l’ouverture de notre île à son environnement et ses contraintes, sur l’emploi et sur les choix stratégiques à faire pour aller vers un développement cohérent.
Rappelant les grands engagements de la Chambre pour les investissements structurels (port et aéroports), Eric Magamootoo a lancé le débat en souhaitant « l’adhésion la plus large au Plan : qu’il devienne celui de chaque Réunionnais ».
Avant de laisser la parole au Président de la Région (encadré), Eric Magamootoo a proposé « au monde économique » d’adopter un texte (ci-après) demandant au gouvernement « de prendre en compte l’urgence de la situation », après l’accident survenu la veille encore sur la route littorale de liaison Nord-Ouest.
Philippe Serizier, pour la SR21, a redonné les 3 orientations majeures du PR2D : ouverture sur l’océan Indien et sur le monde ; construction d’un territoire et d’une société solidaires ; recherche de l’excellence, non pas élitiste, mais à tous les niveaux : que chacun accède à l’excellence là où il est.
Les 8 domaines d’activité stratégiques retenus sont l’agro-nutrition tropicale, la pêche, l’environnement et énergie, les TIC, ingénierie et formation, tourisme, santé et enfin, les services à la personne.
Dans le débat qui a suivi, les acteurs économiques ont noté dans l’ensemble « l’intérêt global de la démarche » du plan, comme l’a relevé le Président de l’ADIR, Maurice Cérisola, en évoquant 2 objections, sur l’ouverture et l’emploi.
« L’ouverture économique a besoin d’être précisée », a-t-il dit en évoquant les discussions récentes sur les Accords de partenariat économique (APE) avec les pays de la zone et la lettre que le Président de Région a faite au Ministre de l’Outre-mer, François Baroin (voir par ailleurs), pour inviter à la prudence dans les négociations, surtout après la demande des pays ACP de la zone (août 2006) d’un accès hors taxes et hors quota pour leurs produits, accompagné d’une exemption de l’octroi de mer. Cette question a suscité diverses interventions chez les acteurs économiques. « C’est un faux problème », s’est opposé A. Goulamaly, chef d’entreprise, selon qui la suppression de l’octroi de mer entraînerait aussitôt la création d’une nouvelle taxe pour remplacer les recettes des collectivités. « Qu’on nous démontre que le taux moyen de la TVA ne sera pas supérieur à celui de l’Octroi de Mer ! ».
Dans l’ensemble, les préoccupations des chefs d’entreprises - représentés par le MEDEF et la CGPME - ont porté sur la nécessité d’« un positionnement stratégique cohérent » (MEDEF) et sur les inquiétudes formulées par les petites entreprises de voir « de grands groupes tout prendre en main » alors que dans le tissu économique réunionnais, « le dynamisme vient des PME » qui sont aussi souvent à « l’origine d’initiatives innovantes », comme l’a souligné M. le Coq (CGPME) en citant le domaine de l’exportation d’ingénierie.
Enfin, Eric Magamootoo a soulevé 2 « inquiétudes ». L’une a trait au « transfert générationnel » en phase de mondialisation accélérée. « Il y a un risque aujourd’hui que demain cette économie soit contrôlée par un minimum de très grosses entreprises multinationales. Si c’est le cas, le modèle construit (par les générations antérieures - NDLR) subira un effacement. On verra les trains passer et on sera spectateur », a dit le Président de la CCIR. Il a également évoqué, sans plus de développement, les inquiétudes portant sur le tourisme.
Après ce débat économique, le Président de Région est intervenu pour rappeler l’urgence de questions qui, comme l’illettrisme, ont trait à la cohésion de la société réunionnaise. Le niveau de l’illettrisme (et son rythme de “croissance” annuelle) fait craindre un risque d’implosion de la société. Avec 120.000 illettrés et plus ou moins 100.000 chômeurs, « le contrat social n’est pas respecté », a conclu Paul Vergès. « Si nous ne résolvons pas ces problèmes, nous n’aurons pas la cohésion nécessaire pour maintenir la dynamique ».
P. David
Donner la vision d’un pays dont les acteurs parlent à l’unisson
Avec le Président de Région et les membres de son cabinet, 3 conseillers régionaux - Raymond Lauret (économie), Jocelyne Lauret (tourisme) et Maya Césari (recherche et innovation) - ont participé au débat.
« Nous arrivons à la fin d’un cycle et désormais, c’est à nous de préparer l’avenir ». Cette idée, le Président de la Région l’a développée en revenant sur la « période d’affrontement de 50 ans » et sur la fin qu’elle a connue avec l’égalité des droits sociaux acquise en 1996.
« Sauf à indexer les droits sociaux et le RMI, le statut départemental peut-il donner plus que l’égalité qu’il a déjà apportée ? Non. Il faut trouver autre chose et c’est à nous d’élaborer ce projet », a-t-il poursuivi.
L’essentiel de son intervention devant les élus a tourné autour des principaux changements - démographiques et économiques mondiaux - qu’il nous faut intégrer pour préparer l’avenir, l’après 2013.
Au plan stratégique, le PR2D trace une perspective à l’horizon 2030, mais les documents sur lesquels travaillent la Région et les acteurs économiques - CPER, DOCUP, Tram-Train et Route Littorale - donnent une vision « à peu près claire de maintenant à 2013. Et après ? ».
« C’est la raison des grands travaux dans lesquels nous nous engageons, a poursuivi Paul Vergès. « Si on ne les fait pas maintenant, sachant que les crédits vont diminuer après 2013, on ne les fera jamais ».
Concluant sur le fait que le PR2D est déjà le compromis de centaines d’interventions, le Président de Région est revenu sur la méthode : obtenir la participation, par la concertation, de l’ensemble des secteurs économiques et sociaux de La Réunion.
« Il nous faut faire en sorte que nos débats pénètrent l’ensemble de La Réunion et que la part la plus importante (80%) des fonds publics requis pour notre développement soit acquise avant 2007-2008 si nous voulons donner à Paris la vision d’un pays où classe économique et classe politique s’entendent sur une vision à 30 ans », a dit, pour finir, le Président de Région.
Route littorale
Le monde économique interpelle le gouvernement
Le texte envoyé au chef du gouvernement, après l’accident survenu la veille sur la route littorale est l’expression du monde économique, auquel le Président de la Région a donné « un appui sans réserve » :
Paul Vergès a estimé que « sur tous les plans, on est arrivé à un point qui exige la réponse la plus rapide possible ». Se félicitant de la venue du ministre Perben, en mars, et du fait que ce dernier a confirmé la compétence de l’Etat, Paul Vergès a aussi rappelé que, si l’accompagnement des collectivités locales est un principe acquis, « il n’en pose pas moins quelques problèmes financiers ». « Notre bonne volonté ne signifie pas que nous voulons inverser les rôles », a-t-il dit en espérant que le gouvernement ne franchira pas “la ligne rouge”. Selon le Président de Région, une décision est attendue d’une prochaine réunion interministérielle.
L’espoir est de signer avec le gouvernement, « d’ici la fin de l’année, un accord équitable », et d’annoncer le début des travaux.
« Hier encore est survenu sur la route du Littoral un accident qui aurait pu être encore plus dramatique, provoqué par des chutes de pierres. La répétition de tels événements sur la route du Littoral suscite l’inquiétude de plus en plus vive de la toute la population.
Convaincus d’exprimer le sentiment général partagé par les Réunionnais, les acteurs économiques, tout en étant conscients de la complexité du dossier de la route du Littoral et de l’impact du coût de réalisation d’une nouvelle liaison, demandent au gouvernement, autorité compétente en la matière, et aux collectivités locales qui ont accepté de l’aider dans son action, de prendre en compte l’urgence de la situation et de mobiliser tous les moyens nécessaire à la mise en œuvre la plus rapide de la solution qui a été arrêtée en août dernier par l’Etat.
Prés de 50 ans après l’ouverture de la première route du Littoral, marquée par autant de drames que de controverses, il est essentiel que la population réunionnaise puisse voir enfin se dessiner concrètement une issue définitive, permettant d’assurer la pérennité et la sécurisation de la circulation sur cet axe vital de liaison pour le développement économique ».
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