Temps de saison : Les radiers sont submergés !

31 janvier 2008

D’après un relevé de la DDE rendu public hier, plusieurs radiers rendus particulièrement dangereux par les pluies de Gula et Fame sont fermés à la circulation. La plus grande prudence est recommandée. Et en cette période préélectorale, une réflexion et des choix s’imposent.

Il y a 20 ou 25 ans, c’était le titre d’une pièce de théâtre : « Les radiers sont submergés ! ». Tout ce temps-là plus tard, ils en sont toujours au même point à chaque saison cyclonique. Cela fait un vrai sujet de débat pour les prochaines échéances électorales, cantonales et municipales : élisons des candidats qui auront parmi leurs priorités la réalisation d’un plan de suppression des radiers et leur remplacement par des ouvrages appropriés ! Ce n’est pas une petite affaire, mais des propositions ont déjà été faites, et c’est devenu urgent.
En premier lieu, parce qu’il est assez honteux, à une époque où l’humanité a exploré les fins fonds du cosmos, de continuer à franchir les ravines comme on le faisait au Néolithique. Nous serions capables d’aller dans l’espace, mais pas de sécuriser le franchissement d’un torrent en crue ?... Le résultat est un système coûteux en vies humaines, et qui fait perdre beaucoup de temps et d’énergie à beaucoup de travailleurs (voir ci-après).

Radiers condamnés, circulation détournée

Les points dangereux signalés sont situés sur l’ensemble de la D3 - route Hubert Delisle -à Saint-Benoît, où plusieurs radiers sont submergés, en particulier à Cambourg (ravine Saint-François), et à Saint-Louis, où c’est le radier du Ouaki, un axe important des déplacements dans le Sud, qui est condamné. A Saint-Louis, sur la RN1, le radier de la rivière Saint-Etienne est aussi fermé mais la circulation peut s’effectuer sur les deux sens par le pont restant. Les autres points dangereux sont à Saint-Paul, où le franchissement des ravines Saint-Gilles et du Bernica est interdit depuis hier en trois points : sur la route Hubert Delisle (D3), sur la route du Bois-de-Nèfles (D4) et sur la route de Plateau-Caillou (D6). Fermeture également à Sainte-Clotilde (radier du Chaudron) et à Sainte-Suzanne sur la RN2.
Rappelons qu’il ne faut jamais tenter de franchir un radier submergé par les eaux, même si celles-ci paraissent être d’une hauteur franchissable et d’un débit modéré. La pression qui s’exerce sur le véhicule, lorsqu’il est engagé, l’entraîne immanquablement dans le torrent avec ses passagers.

Des travaux prioritaires

À Saint-Louis par exemple, les habitants de la Rivière ont besoin d’une liaison « fiable, sécurisée et permanente » entre la Rivière Saint-Louis et Saint-Pierre, disent les soutiens à la candidature d’union de Claude Hoarau, qui avance trois propositions concrètes pour régler les problèmes de déplacement dans cette partie du Sud. Ces propositions s’inscrivent par ailleurs dans la proposition du président de la Région de créer un syndicat mixte - de type SIVU - pour régler le problème des radiers et des ravines. Cette proposition concerne toutes les communes de l’île, et met donc tous les candidats devant une priorité dans l’aménagement du territoire.
À cela s’ajoute la proposition d’une route de moyenne altitude, prolongeant vers le Sud la route des Tamarins : de Stella vers la route Hubert Delisle, par un pont entre la RN5 (route de Cilaos) et Entre-Deux. Ces propositions ne sont pas - pas plus que le tram-train - un « joujou » du président de la Région : ce sont les éléments indispensables d’un plan global de déplacement et de désengorgement du réseau routier. Beaucoup de Réunionnais veulent voir réaliser ces travaux dans les meilleurs délais. Ils auront à cœur de prouver qu’ils sont plus nombreux que les abonnés à “crétins.re”...

P. David


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