Gisèle Tarnus, présidente de la SREPEN :

« Tout est fait pour écarter les citoyens de la consultation du dossier »

26 septembre 2008

La SREPEN (Société Réunionnaise pour l’Étude et la Préservation de l’Environnement), dont le rôle dans la défense du patrimoine naturel réunionnais n’est plus à démontrer, a entrepris de prendre connaissance du dossier mis à l’enquête publique, relatif à la recherche de gîtes géothermiques. L’association a fait circuler une première note, qui est un appel à se documenter et à intervenir dans l’enquête publique.
Avec toutefois un a priori défavorable, qui peut être appelé à évoluer dans le débat, mais qui existe. « Nous invitons tous nos adhérents, quelle que soit leur commune de résidence, à réagir contre ce projet qui porte atteinte à l’un des sites majeurs de La Réunion. Bien que la géothermie pourrait constituer un des volets à retenir dans la recherche des énergies, des forages exploratoires pourraient se faire ailleurs, dans d’autres sites », exprime la présidente de la SREPEN, Gisèle Tarnus,
Cet a priori est adossé au fait que « la Plaine des Sables constitue un milieu naturel unique au monde du point de vue de la biodiversité » et que l’impact d’un chantier dans ce site risquerait de lui faire subir « des dégradations quasiment irréversibles ». « Aucun scientifique n’accepte de s’engager dans une hypothétique reconstitution des sols et des milieux touchés par les travaux », poursuit la note préliminaire de la SREPEN.
Il y a un débat de fond à avoir sur cette recherche du potentiel géothermique et les études sur lesquelles elle s’appuie. « Il y a beaucoup de rumeurs et de bruits autour de ce dossier », admet la présidente de l’association à propos de certains arguments portant sur « la rentabilité » des forages ou le choix du périmètre.

C’est aussi pourquoi Gisèle Tarnus s’inquiète de la difficulté d’accès au document placé sous la responsabilité du président Brisevin, dont la présence à Sainte-Rose ne sera effective que les 30 septembre, 8, 16 et 23 octobre.
« Nous avons demandé à l’une de nos correspondantes de se rendre en mairie mardi pour prendre connaissance du dossier, qui doit être accessible à tous, dans une pièce prévue à cet effet, même lorsque le commissaire enquêteur n’est pas là », poursuit la présidente de la SREPEN. Celle-ci constate aussi que le seul accès au document ne suffit pas et que la richesse du débat repose pour beaucoup sur la qualité d’échange des connaissances et des informations. « L’accès au dossier soumis à l’enquête publique est une chose », ajoute Gisèle Tarnus. « Pouvoir se retrouver dans la complexité des documents techniques en est une autre. Le site Internet mis en ligne par la Préfecture est un premier pas, mais certainement insuffisant pour que les citoyens exercent leur droit d’expression ».
« Faites savoir autour de vous que participer à l’enquête publique demeure un moyen important d’influer sur la décision d’autorisation préfectorale », indique la SREPEN, qui s’offre à relayer les avis qui lui seraient transmis par courriel ([email protected]/ Fax : 0262.97.12.19), et encourage tous les citoyens à écrire au commissaire enquêteur, à la Mairie de Sainte-Rose : 193 Route Nationale 97439 Sainte-Rose / Fax : 0262.47.34.27.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus