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600.000 tonnes par an aujourd’hui, 700.000 tonnes demain
28 août 2008, par
La proposition soutenue par le MGER est un élément qui contribue au débat sur la manière dont La Réunion doit régler la question des déchets. Et comme sur plusieurs autres problèmes, force est de constater qu’une réforme structurelle est nécessaire. Résultat de l’importation à La Réunion d’un modèle européen, la question des déchets à La Réunion arrive à une impasse. Cela amène à la recherche d’autres solutions, tout en ayant à l’esprit que ces dernières doivent servir le développement du pays, avec des créations d’emplois à la clé.
Actuellement, notre île produit 600.000 tonnes de déchets tous les ans, c’est plus de deux fois la production de sucre. La plupart de ces matériaux sont aujourd’hui collectés, transportés vers le lieu de traitement et ensuite enfoui dans des centres spécialisés. Récemment, la CIVIS a réévalué les tarifs de l’enfouissement pour le TCO. Pour réceptionner les déchets, creuser un trou et recouvrir les ordures, elle demande 60 euros par tonne. Et encore, elle estime que le prix réel est plus élevé. Dans l’attente des conclusions d’une mission d’expertise, elle a annoncé que le "prix vérité" est de 68 euros par tonne.
Aussi élevé soit-il, ce prix ne représente pas l’essentiel du traitement d’une tonne de déchets. En effet, ces derniers doivent être collectés au plus près de chez l’habitant, amené vers des centres de collectes et triés. La plus grande partie des déchets ne peuvent pas être recyclés sur place pour le moment, ils sont donc placés dans des camions analogues à ceux qui transportent la canne vers les usines. Puis ces déchets sont ensuite transportés sur des dizaines de kilomètres vers deux destinations : soit le centre de la Rivière Saint-Etienne, soit celui de Sainte-Suzanne.
On voit donc que les 600.000 tonnes actuelles nécessitent un balai incessant. Au final, c’est l’usager qui paie toute cette débauche d’énergies à travers la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Principe du pollueur-payeur
Or, si ce système persiste, la situation va s’aggraver. Et la facture des générations futures sera encore plus importante qu’aujourd’hui. D’ailleurs, la prochaine saturation des centres d’enfouissement amène à rechercher rapidement une solution. Plusieurs leviers permettent d’agir, mais ils signifient rompre avec la logique qui prévaut jusqu’à présent.
Il s’agit tout d’abord de traiter le problème à la source en diminuant la part des emballages dans les produits qui sont vendus. En effet, le système actuel fait que pour un produit, on paie un supplément pour un emballage qui finit à la poubelle, et on paie une deuxième fois pour le traitement ou l’élimination de cet emballage.
Ensuite, le tri à la source peut être davantage développé. Certains pays sont capables de recycler plus de la moitié de leurs déchets ménagers. Ils utilisent pour cela le principe du pollueur-payeur. Celui qui jette ses déchets sans les trier est pénalisé par une taxe en fonction du nombre de sacs poubelles, tandis que celui qui fait l’effort est valorisé. Ce principe du pollueur-payeur amène à changer les modes de consommation, en cherchant d’abord à acheter le produit qui est le moins emballé.
Recyclons 70% de nos déchets
L’effort vient ensuite sur le recyclage. La Réunion est une île, et elle doit donc se fixer un objectif ambitieux, mais adapté à sa réalité géographique : atteindre 70% de recyclage. Et pour les déchets ne peuvent être recyclés, alors se pose la question des centres de traitement.
Dans la configuration actuelle, le coût du transport est énorme, et avec la hausse du pétrole, il ne pourra que s’amplifier. Pourquoi ne pourrait-on pas alors imaginer une décentralisation de ces centres ? Car avec les efforts faits sur le tri à la source et le recyclage, la masse des déchets restant serait en diminution. Elle serait loin en tout cas de correspondre au volume mis en avant par les partisans de l’incinérateur.
La création de centres locaux de traitement permettrait de mettre fin au ballet des gros camions sur les routes, et développerait un service de proximité.
C’est donc une structure nouvelle, créée à partir de la réalité réunionnaise, qui reste à construire.
Manuel Marchal
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