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13 octobre 2006
Dans le cadre de la Semaine nationale pour la réduction des déchets, Cyrille Lebon, Adjoint au maire de La Possession délégué à la Politique de l’écologie et du développement durable et Président du Mouvement de la Gauche Ecologiste Réunionnaise (MGER), développe les propositions de son parti en matière de retraitement et de réduction des déchets.
Le MGER part d’un constat et d’une vérité : C’est qu’il y a 600.000 tonnes de déchets à La Réunion par an et que les seuls déchets qui ne polluent pas sont ceux qui ne sont pas produits. La philosophie du MGER, c’est de commencer par traiter les déchets à la source. Le plus grand producteur de déchets à La Réunion, si l’on peut dire, c’est le port de commerce de notre île. En effet, on peut considérer qu’un tiers des marchandises importées à La Réunion sont des déchets potentiellement non recyclables. Les pouvoirs publics et les politiques de notre département doivent communiquer pour que les citoyens, dans leurs achats, prennent conscience des graves conséquences d’acquisitions irraisonnées de produits sur-emballés et non indispensables.
L’exemple le plus flagrant est l’achat d’eau de source non minérale importée dans des bouteilles plastiques alors que cette eau, on peut tout simplement la trouver en tournant son robinet. Mais avec cette importation massive, nous retrouvons dans les décharges ou dans les stations de recyclage, bien peu nombreuses, tous les contenants polluants d’une eau dont notre région regorge.
La Réunion se trouve dans un contexte insulaire, et l’importation des marchandises doit être pensée de manière différente. Le MGER a toujours préconisé une surtaxe se rajoutant à la taxe éco-emballage sur les emballages potentiellement polluants et inutiles, pour qu’à la source, les entreprises limitent le sur-emballage.
Depuis sa naissance, le MGER a recherché des solutions pour que notre société insulaire se préserve non seulement de l’importation excessive de produits sur-emballés, mais aussi pour que l’on traite les déchets écologiquement et qu’enfin, on revalorise ces derniers.
Revaloriser les déchets de façon non polluante et en retirer des bénéfices économiques
Nous avons été les premiers à faire les démarches pour trouver des solutions alternatives aux incinérateurs. Suite à un reportage diffusé sur France 2 nous montrant une nouvelle technique de traitements des déchets au taux pollution zéro, nous avons pris contact et invité l’ingénieur inventeur de ce système révolutionnaire, Max Dézier, fin 2004 à La Réunion. Pendant son séjour dans notre île, nous avons organisé avec Max Dézier et le Directeur de la "Système Bulding" qui est son représentant dans l’océan Indien une conférence-débat dans la salle du Conseil municipal de La Possession, avec la participation de nombreux élus de tous bords politiques et des responsables environnement des Communautés d’agglomérations. Ensuite, nous l’avons accompagné au Conseil régional où il a rencontré Philippe Berne, Vice-président de la Région délégué à l’Aménagement, et au Conseil général où il a rencontré la responsable du service environnement. Le procédé présenté par cet ingénieur démontre que l’on peut traiter et revaloriser les déchets de façon non polluante et en retirer des bénéfices économiques. Si les responsables chargés du problème avaient porté un peu plus d’attention sur les solutions proposées par le MGER, il est fort probable qu’avec le choix du procédé développé par M. Dézier, (qui, entre autres avantages, peut être mobile), nous aurions pu mettre en place une politique rapide d’élimination en tout premier lieu des déchets verts, ce qui, dans cette période où l’on est confronté à la crise du chikungunya, est, avouons-le, une urgence.
Pour une Réunion écologiquement viable
Le MGER se bat depuis ses débuts pour qu’il n’y ait aucun incinérateur sur notre île, car ce n’est pas la priorité pour résoudre le problème des déchets.
Je fais partie, de même que le responsable de la section Ouest du MGER, du bureau d’ACCIDOM Réunion, défendant ainsi les valeurs que mon parti ne cesse de mettre en avant depuis sa naissance. En cette Semaine nationale pour la réduction des déchets, le MGER apporte son soutien à tous ceux qui, comme lui, cherchent à mettre en avant des solutions pour une Réunion écologiquement viable.
Nous regrettons que les militants du MGER ne soient pas suffisamment écoutés, ni relayés dans leur travail de fond pour la recherche de solutions à la préservation de notre environnement. Notre parti a réalisé et édité un programme basé sur l’écologie politique, prouvant ainsi que nous sommes durablement installés dans le paysage politique réunionnais, et chaque fois que l’on nous en donne l’occasion, nous apportons notre pierre au débat.
Pour terminer, “Témoignages” a posé 3 questions à Cyrille Lebon.
“Témoignages” : Qu’elle est le principal reproche que vous faites à l’incinérateur ?
- C. Lebon : L’incinération des ordures ménagères, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, n’est pas sans danger, et même lorsque l’on aura mis tous les filtres existants, immanquablement, des rejets de dioxine et de bien d’autres produits de même nature seront rejetés dans l’atmosphère et retomberont inévitablement sur la Terre et sur notre population. Il est criminel d’accepter une technologie qui, par ces rejets, va augmenter les risques de cancer alors que les solutions réalistes n’ont pas encore été mises en place. Même en France métropolitaine, les incinérateurs sont fortement contestés et leur nocivité n’est plus à démontrer.
Vous avez mis en avant une solution au traitement des déchets. Où en est le Projet ?
- Le procédé fonctionne en métropole dans les régions de Blois et de Bordeaux sous forme de stations de traitement mobiles, ainsi que dans certains pays étrangers.
Quelles sont les raisons qui font que les responsables du retraitement des déchets dans notre département n’ont pas donné suite à ce dossier ?
- Il semblerait que certains veulent privilégier l’incinérateur pour des raisons que je ne maîtrise pas. Par contre, après avoir remis aux responsables de la Préfecture qui demandaient si j’avais des solutions autres que l’incinérateur, ils m’ont affirmé qu’ils étaient preneurs. Au vu du procès, le Secrétaire général de la Préfecture, M. Lachaud, m’a répondu que le procédé de M. Dézier ne pouvait être qu’additionnel. À mon avis, même si selon les services de l’État, ce retraitement des déchets révolutionnaire n’était qu’additionnel, pourquoi attendre puisqu’il pourrait être opérationnel rapidement et qu’avec la crise sanitaire, le temps presse ?
NDLR : Une nouvelle fois, on peut se rendre compte que les services intéressés ne cherchent pas de véritables solutions pour le re-traitement de nos déchets, mais veulent imposer à la population réunionnaise un incinérateur, solution potentiellement dangereuse.
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