Éducation à l’environnement avec le Parc national

Un arboretum de plantes endémiques de La Réunion au lycée de Bellepierre

7 avril 2016

Hier, les lycéens de Bellepierre ont planté les premiers arbres de leur arboretum. Un projet concrétisé grâce à un partenariat avec le Parc national de La Réunion.

Arboretum du lycée de Bellepierre
Un travail réalisé grâce au Parc national de La Réunion.

Bois de chandelle, Bois de gaulette, Bois d’olive noir, Bois rouge ou Bois de pintade, ce sont quelques-unes des espèces qui composent l’arboretum du lycée de Bellepierre à Saint-Denis. Cet établissement scolaire s’est donc enrichi d’une importante collection de plantes endémiques de La Réunion, grâce à la coopération avec le Parc national.

Dans le cadre de la convention de partenariat initiée avec le Rectorat depuis 2009, le Parc national de La Réunion accompagne les établissements scolaires de l’île sur des projets d’éducation à l’environnement.

C’est le cas du Lycée de Bellepierre, avec lequel un partenariat a été initié en 2013 pour une durée de 5 ans. L’objectif de ce projet est d’accompagner les élèves, de la seconde à la terminale, et de les sensibiliser à la préservation de la nature réunionnaise.

L’arboretum d’espèces indigènes, projet phare de ce partenariat, a vu le jour ce jeudi 7 avril, après 3 ans de travail.

Créer de toutes piesces un arboretum dans la cour du lycée : c’est l’objectif que se sont fixés le Parc national et le Lycée de Bellepierre. Cet arboretum sera à terme composé de 50 plants d’espèces indigènes du milieu semi-sec.

Vingt espèces indigènes ont été choisies, comme le Bois de chandelle, le Patte poule, le Grand natte… C’est la pépinière Luspot et le projet Life + COREXERUN (achevé en 2014), qui ont fourni les graines et plants.

Après 3 années de nurserie au secteur Nord du Parc national, une étude de terrain au lycée Bellepierre et un aménagement de la zone de plantation, les pié d’bwa ont atteint hier leur destination finale.

Le Parc national, par cette action pédagogique, répond à ses missions d’éducation à l’environnement du public scolaire et de transmission du patrimoine réunionnais. Les espèces choisies existaient avant la colonisation de l’Homme. Les replanter dans un lycée permet d’interpeller les élèves sur la pression humaine que peut subir le milieu naturel, en particulier le cœur du Parc national, territoire d’exception qui abrite et produit encore ces espèces historiques.

Les élèves avec l’équipe pédagogique et les représentants du Parc national de La Réunion.

Mieux connaître notre histoire

Cet arboretum indigène permettra également de retracer l’histoire de la colonisation de l’île et des plantes introduites. Des panonceaux explicatifs seront produits pour donner aux élèves et au public visiteur des informations sur les espèces exotiques déjà présentes au lycée et sur les espèces indigènes replantées. Jérôme Nourigat, professeur de SVT, a mobilisé ses élèves pour participer activement au projet. Plusieurs classes ont pu bénéficier d’interventions des agents du Parc national.

Ce projet permettra également d’offrir à l’ensemble du public fréquentant le lycée un regard différent sur ces espèces. Le caractère patrimonial et culturel et les usages « lontan » de ces plantes seront valorisés.

Ce n’est pas le premier projet mené avec le lycée Bellepierre. Déjà, en 2013, un bois de senteur blanc endémique avait été planté dans la cour à l’occasion des 20 ans du lycée. La convention de partenariat cosignée par le Parc national et le lycée permet également de travailler chaque année avec plusieurs enseignants sur des ateliers pédagogiques, de leur apporter un soutien sur des événements comme le forum des métiers, de leur mettre à disposition des outils de médiation (expositions,…), de faire découvrir aux élèves le territoire du parc national, comme la zone de reconstitution du Life+ COREXERUN…

Les 20 espèces indigènes choisies pour l’arboretum

Bois de chandelle (Dracaena reflexa), Patte poule (Vepris lanceolata), Mahot tantan (Dombeya acutangula), Affouche rouge (Ficus rubra), Grand Affouche (Ficus densifolia), Bois de joli cœur (Pittosporum senacia), Bois de gaulette (Doratoxylon apetalum), Bois de buis (Fernelia buxifolia), Bois de juda (Cossinia pinnata), Grand natte (Mimusops balata), Bois de nèfles (Eugenia buxifolia), Bois de demoiselle (Phyllanthus casticum), Bois d’olive noir (Olea europaea), Bois d’olive gros peau (Pleurostylia pachyphloea), Bois blanc rouge (Poupartia borbonica), Bois de senteur blanc (Ruizia cordata), Bois puant (Fœtidia mauritiana), Bois rouge (Cassine orientalis), Bois d’éponge (Polyscias custipongia) et Bois de pintade (Coptosperma borbonica).

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