Energie

Un gisement de gaz naturel dans les stations d’épuration

17 octobre 2015

Du biogaz provenant de l’une des plus grandes usines de traitement des eaux usées de Suède est purifié pour obtenir la qualité du gaz naturel.

90 % des installations de la station d’épuration sont souterraines. (photo Johan Fredriksson)

Schmack Carbotech livrera une autre station de traitement de biogaz en Suède. Conçue selon le principe de l’adsorption à pression alternée (Pressure Swing Adsorption, ou PSA en abrégé), elle sera construite à Henriksdal dans les environs de Stockholm. Au printemps 2015, l’entreprise appartenant au Viessmann Group avait déjà réalisé une usine de traitement du biogaz à partir de déchets organiques à Sofielund, près de Stockholm.

Le client est Stockholm Vatten AB (entreprise communale de traitement de l’eau, des eaux usées et des déchets) qui exploite à Herinksdal l’une des plus grandes stations souterraines de traitement des eaux usées au monde. La station se trouve en périphérie de la capitale et traite les eaux usées d’environ 1 million d’habitants.

L’entreprise obtient du biogaz à partir des boues d’épuration. Ce biogaz est ensuite nettoyé selon le processus PSA, puis traité pour obtenir la qualité du gaz naturel. Ce processus fait référence, car il se distingue par une consommation réduite en énergie, un découplage thermique efficace ainsi qu’un taux de rendement de méthane élevé.
La capacité de traitement dont dispose la station s’élève à 3 000 Nm3/h de biogaz pur.

Après purification, le gaz obtenu renferme un pourcentage en méthane de 97%. Il est employé en tant que biocarburant dans les véhicules fonctionnant au GPL. Dès la fin des travaux prévu pour début 2016, la station pourra produire plus de 180 millions de kilowattheures de gaz naturel. Cela lui permettra de couvrir jusqu’à 40% du besoin annuel en carburant CNG de la région de la métropole de Stockholm. Ce taux est comparativement élevé car déjà 60% des bus du réseau de transports urbains utilisent un carburant issu des énergies renouvelables (biogaz, bioéthanol ou biodiesel).

En Suède, les technologies respectueuses de l’environnement sont entrées dans les mœurs et font l’objet d’une demande importante : 40% des voitures nouvellement immatriculées roulent au biogaz ou à l’électricité. Grâce à l’utilisation de carburants bio dans ses transports publics, Stockholm économise chaque année 130 000 tonnes de CO2 nuisibles à l’environnement.
Avec les stations de Carbotech à Sofielund et Henriksdal, autour de 17 % des véhicules suédois au gaz naturel pourront à l’avenir fonctionner avec un carburant à l’impact climatique neutre.


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