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Attaque mortelle d’un squale contre Mathieu Schiller
22 septembre 2011
Pascal Bach et Marc Soria sont chercheurs écologues marins à l’IRD (Institut de recherche pour le développement). En 2007 et 2008, ils ont proposé à deux reprises un programme d’études des requins côtiers de La Réunion. Cela n’avait pas retenu l’attention des financeurs de projets scientifiques. Aujourd’hui, le manque cruel de connaissances des squales montre à quel point il est pourtant nécessaire d’en savoir plus pour savoir comment agir. Au lendemain de l’attaque mortelle dont a été victime Mathieu Shiller, un champion de bodyboard de 32 ans, ce 19 septembre 2011, les deux chercheurs évoquent le « goût amer » engendré par le fait que « le besoin de connaissances de l’écologie des requins côtiers n’a jamais été envisagé à sa juste mesure depuis plusieurs années ». Interview.
Que pensez-vous de la proposition du préfet d’organiser des « prélèvements » de requins ? Pensez-vous que cela serve à quelque chose ?
- La décision du préfet d’organiser des prélèvements pourra permettre de rassurer la population en montrant que des actions concrètes sont enfin menées en prélevant des individus potentiellement dangereux des zones sensibles. Pour autant, il ne s’agit que d’un pis-aller qui ne peut montrer des résultats qu’à très court terme. Sans connaissances de la structure démographique de la population, en particulier de la proportion de grands individus potentiellement dangereux et du comportement de ces derniers, notamment leur territorialité, la réelle efficacité, même à court terme, de prélèvements est difficilement quantifiable, mais probablement mineure.
Avez-vous le sentiment que la question des requins a été envisagée à sa juste mesure depuis quelques années ?
- La question sur le besoin de connaissances de l’écologie des requins côtiers n’a jamais été envisagée à sa juste mesure depuis plusieurs années, disons 5 à 6 ans. Les écosystèmes changent, les aménagements côtiers changent, le comportement des usagers du milieu marin côtier évolue, et dans cet univers en plein changement, nos connaissances ne peuvent rester figées, et pour La Réunion, le pire est que "le figé" correspond à une absence totale de connaissances.
Vous avez proposé deux projets de recherche en 2007 et 2008 sur l’étude du comportement des requins qui n’ont jamais été financés, quelle est votre réaction au lendemain d’une nouvelle attaque mortelle ?
- Les évènements douloureux de ces derniers mois nous laissent un goût amer. Lorsqu’en 2007 et 2008, nous avons soumis le projet de recherche CHARC sur le comportement et l’habitat des requins côtiers de La Réunion, incluant une étude sur la structure démographique des populations, nous avions anticipé le fait que La Réunion avait un besoin crucial d’amélioration des connaissances sur cette composante importante de l’écosystème côtier. Il était totalement impensable qu’une région comme La Réunion connaissant un fort développement, notamment sur sa bande côtière, où le nombre d’usagers du littoral en général et le nombre de pratiquants des sports de glisse en particulier, où des attaques de requins avaient déjà été répertoriées, puisse ne pas disposer ne serait-ce que d’un minimum de connaissances de l’écologie de ces prédateurs.
La recherche actuelle est à l’image de la société avec un fonctionnement permanent en flux tendu, la place est à l’urgence, à l’attraction médiatique, et malheureusement, les démarches anticipatives trouvent de moins en moins de place pour exister. Nous n’avons pas la prétention de dire que si ce programme avait existé, les attaques auraient pu être évitées, le risque zéro n’existant probablement pas, en revanche, des connaissances auraient pu être acquises et utilisées pour initier une réflexion sur la prévention des risques.
Quelles mesures d’urgence seraient les plus appropriées aujourd’hui, selon vous ?
- Dans un premier temps, nous préconiserions une expertise par des spécialistes engagés dans la prévention et la gestion du risque requins (des chercheurs du Natal Shark Board en Afrique du Sud par exemple). Dans un deuxième temps, une opération d’urgence à mener consisterait à réaliser des campagnes exploratoires intensives couplées tout d’abord à des marquages classiques permettant simplement de voir si un individu capturé un jour est recapturé les jours suivants pour disposer rapidement d’informations sur les populations ou les sous-populations présentes dans les zones sensibles concernant les tailles des individus, leur répartition géographique, en identifiant peut-être des zones de concentration (hot spot) et leur abondance.
Pensez-vous, comme on en a le sentiment, qu’il y a une augmentation du nombre d’attaques de requins ? Si oui, avez-vous une explication ?
- Nous n’avons pas d’idées précises sur la série chronologique des attaques à La Réunion, mais il ne nous semble pas que le nombre d’attaques soit supérieur à ce qu’il a été dans le passé. En revanche, probablement la concentration des attaques dans une période de temps assez réduite peut donner cette impression. Malheureusement, nous n’avons pas d’explications objectives pouvant expliquer cette concentration et la période inhabituelle de la journée à laquelle certaines de ces attaques se sont produites. On cherche toujours à expliquer un évènement a posteriori, mais en l’absence de connaissances, lorsque ces évènements restent somme toute rares, il est difficile de faire émerger une hypothèse, voire de pouvoir les prioriser lorsqu’elles peuvent être multiples.
Propos recueillis par Marine Veith pour www.ipreunion.com
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