“Week-end Nature” du 4 au 26 octobre 2008 sur toute l’île

Un patrimoine à sauvegarder, un potentiel à mettre en avant

7 octobre 2008

Faune, flore, biodiversité, réserves naturelles, espèces endémiques, que vont devenir ces sites lorsque La Réunion aura atteint un accroissement démographique d’un million d’habitants dans 20 ans ? Ces sites auront-ils cette chance de faire partie des “espaces de respiration”, comme on le surnomme, pour la population à venir ? Comment favoriser l’émergence de comportements “citoyens” respectueux de l’environnement ? Ces week-end Nature effectués dans les espaces naturels sensibles s’inscrivent dans l’une des premières phases de sensibilisation du grand public.

Forêt départementale de l’Eden-Libéria à Bras-Panon. (photo Toniox)

Le Conseil général mène depuis quelques années déjà une politique de protection et de mise en valeur du patrimoine naturel. Avec deux objectifs : préserver la qualité des espaces naturels notamment par l’acquisition des terrains à protéger et ouvrir les sites au public dans des conditions compatibles avec leur sauvegarde, en mettant en œuvre les aménagements et les modes de gestion adéquats

En accord avec les communes concernées, le Conseil général peut mettre en place des zones de préemption qui lui donnent un droit de priorité lors des transactions foncières. Si la collectivité n’utilise pas son droit de préemption, la commune, le Conservatoire du littoral ou le Parc national, le cas échéant, peuvent s’y substituer.
Cela fait déjà huit années que la collectivité départementale met l’accent sur la gestion conservatoire et l’ouverture des sites au public.
A ce jour, 16 sites totalisant environ 8.000 ha relèvent de ce dispositif. Ils sont gérés par des associations et des communes.
L’objectif global que se fixe le Département, c’est la protection de quelque 24.600 ha d’ici 20 ans. Ces espaces ont été classés selon divers critères scientifiques ou opérationnels à court, moyen ou long terme.

Mettant l’accent sur la protection de ces sites et sur la sensibilisation du public à l’environnement, le Conseil général et ses partenaires vous invitent à ces Week-end Nature. Des spécificités sont à découvrir sur chaque site.


Au programme


- Le 11 octobre, dans la commune de Sainte-Rose, vous pourrez profiter de l’observation des différents stades de la recolonisation de la lave et de la découverte de l’arboretum sur le site de Bois blanc.

- Les 5 et 9 octobre, les visiteurs pourront aller à la découverte d’un jardin de thé au cœur de la forêt départementale de l’Eden-Libéria à Bras-Panon. Vous y découvrirez par ailleurs le “bois de savon”.

- Le 26 octobre, la Ville de Saint-Paul vous fait découvrir une végétation et des panoramas exceptionnels dans les forêts indigènes de Sans-Souci. Le public aura l’occasion de faire connaissance avec l’histoire du géranium et les procédés de sa distillation par des alambics traditionnels.

- Tous les week-ends du mois d’octobre, vous assisterez à la découverte du patrimoine culturel naturel et agricole de l’Ilet des trois Salazes à Cilaos. Que vous soyez au pied des remparts du Piton des Neiges ou sur l’itinéraire du col du Taï-bit, ces week-ends vous réservent d’agréables surprises.

- Les 18 et 19 octobre, sur le chemin vers la Roche Écrite sur le sentier de la Plaine des Chicots (Le Brulé, Saint-Denis et La Possession), ne ratez pas le fameux Tuit-tuit, oiseau forestier endémique de La Réunion dont le territoire se réduit peu à peu.

- Les 18 et 25 octobre, la Ville de Saint-Pierre vous présente une île de forêt dans un océan de cannes à sucre au Piton Mont-Vert. Ce cratère volcanique égueulé développe une végétation particulière.

- Les 18 et 25 octobre, tous au sommet avec les guetteurs du Sud sur le site du Dimitile à l’Entre-Deux. Découvrez un patrimoine écologique et culturel ancré dans l’histoire du marronnage.

- Les 19 et 25 octobre, venez observer l’Etang du Gol et les oiseaux qui y vivent, dans la commune de Saint-Louis. Zone humide du littoral, l’Etang abrite entre autres des petits hérons verts indigènes.

Afin de préparer l’avenir, il est nécessaire d’œuvrer pour une prise de conscience collective faisant évoluer les comportements et incitant à une mobilisation et à un partenariat indispensables à la défense d’un patrimoine écologique et culturel menacé.

Sophie Bélim


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