Stockage et hydrogène :

Une flotte de bus à hydrogène sur nos routes

30 mars 2009

Comme nous le voyons tous les jours, l’automobile est en train de devenir un fléau à La Réunion, créant toujours plus de bouchons et toujours plus de pollution. D’après les tendances actuelles, la tendance à un nombre élevé de nouvelles immatriculations de véhicules et une croissance démographique en progression risquent d’empirer à l’avenir.

Devant ce constat, quelles sont les solutions à notre disposition ?
La première idée qui vient à l’esprit est, bien entendu, de développer les transports en commun, à l’image du futur tram-train. Cela permet en effet de décongestionner le réseau routier, mais le problème de la pollution atmosphérique reste entier en ce qui concerne les transports routiers. Dès lors, il convient de réfléchir à des transports en commun utilisant des carburants alternatifs et respectueux de l’environnement.

Parmi ces solutions alternatives, on retrouve notamment l’hydrogène. En effet, ce dernier ne dégage aucun gaz à effet de serre (GES) lors de sa combustion. Ainsi, lorsqu’il est utilisé comme carburant dans un moteur à combustion interne, il est considéré comme un carburant propre. On peut également l’utiliser dans des moteurs hybrides couplant une pile à hydrogène, produisant de l’électricité, à un moteur électrique utilisant cette électricité pour mouvoir le véhicule.
Bien que ces technologies hydrogènes soient fiables et éprouvées, notamment dans plusieurs métropoles européennes à travers des flottes de bus en commun, elles n’en restent pas moins, peu utilisées pour l’heure. La faute à des coûts encore trop élevés pour être compétitifs. Toutefois, il est d’usage dans le monde automobile de prévoir un essor des véhicules à hydrogène (particuliers et transports en commun) à l’horizon 2020, période à laquelle les coûts devraient avoir été singulièrement réduits.

La Réunion étant très motrice sur le domaine du développement durable, avec le projet GERRI notamment, elle étudie pour l’heure avec attention cette possibilité des bus à hydrogène. Ainsi, le TCO (Territoire de la Côte Ouest) fait office de précurseur puisqu’il a commandé une étude de faisabilité pour la mise en place d’une flotte de bus à hydrogène sur certaines lignes de son territoire. Les résultats de cette étude sont attendus pour le début du mois d’avril 2009.

En parallèle, la Préfecture et le Conseil général étudient la possibilité d’équiper la future route des Tamarins avec des bus hydrogène faisant la liaison Saint-Paul-Saint-Pierre. L’hydrogène serait alors produit par un électrolyseur alimenté par des panneaux photovoltaïques disposés le long de la route. Un vrai projet “Gerri-compatible”.

Si ces études sont jugées pertinentes, nous pourrions alors voir débarquer les premiers bus à hydrogène sur notre île vers 2011.

Agence Régionale de l’Energie Réunion
Pour le Développement durable, l’Adaptation au Changement climatique, les Energies renouvelables et la Maîtrise de l’Energie pour la construction, l’aménagement et le transport durable
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