Pollution plastique vers un accord mondial

Une « première version » du futur traité doit être rédigée d’ici novembre

6 juin 2023

Les Nations Unies ont indiqué qu’une « première version » du futur traité doit être rédigée d’ici novembre, lors de la troisième réunion du comité international de négociations. Une décision actée par 175 pays réunis à Paris, après cinq jours de négociations.

Une « première version » du futur traité international contre la pollution plastique doit être rédigé d’ici novembre, ont décidé les 175 pays réunis à Paris au terme de cinq jours de laborieuses négociations.

« Le Comité international de négociations (INC) demande à son président d’élaborer, avec l’aide du secrétariat, un projet de première version du traité international juridiquement contraignant » qui sera examiné en novembre lors de la troisième réunion de ce comité à Nairobi, avec toujours en vue un texte définitif d’ici fin 2024.

Le comité intergouvernemental de négociation a donc mandaté son président, Gustavo Meza-Cuadra Velasquez, de rédiger cette version préliminaire avant la troisième session qui se déroulera à Nairobi (Kenya), en novembre prochain.

« Les négociations de cette semaine montrent clairement que les pays producteurs de pétrole et l’industrie des énergies fossiles font tout ce qui en est leur pouvoir pour affaiblir le traité et retarder le processus », a dénoncé Greenpeace de son côté dans un communiqué.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a quant à lui salué des « progrès tangibles », estimant qu’une grande majorité des pays participants avaient exprimé la nécessité que le traité prévoit des obligations contraignantes.

Pour Christophe Béchu, ministre français de la Transition écologique, « l’une des bonnes nouvelles est qu’aucun pays ne s’est opposé à ce qu’on dise qu’il y a des plastiques plus dangereux pour l’environnement que d’autres, et que le principe d’une interdiction (de certains de ces plastiques) pouvait être posé  ».

La Coalition pour la haute ambition compte désormais 58 pays contre 53 en début de semaine. Cette instance, dont la France est motrice, et qui souhaite mettre fin à la pollution plastique d’ici à 2040, va accueillir le Japon.

« C’est un événement majeur dans le monde du plastique », a reconnu le ministre. La France et les autres membres de la Coalition pour la haute ambition veulent battre le fer tant qu’il est encore chaud. « On ne veut pas attendre la prochaine session officielle », a affirmé le ministre, souhaitant la poursuite des négociations d’ici à novembre afin de ne pas laisser aux pays les plus réfractaires le soin de jouer la montre.

Un texte définitif est toujours espéré fin 2024, car il y a urgence à agir : les quantités de plastiques qui envahiront notre planète dans les années à venir sont considérables, comme le rappelait l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2022.

L’organisation internationale projette que la consommation annuelle de plastique augmente de 460 Mt à 1 231 Mt entre 2019 et 2060, sous l’effet de la croissance des économies émergentes. Parallèlement, elle estime que si rien n’est fait, le volume de déchets en plastique triple en 2060, passant de 353 Mt en 2019 à 1 014 Mt.


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