Sécheresse

Une retenue collinaire pour sauver l’agriculture à la Montagne

12 septembre 2012

Voici un communiqué de presse de la Chambre d’Agriculture, dans lequel elle fait le point sur la situation des agriculteurs de la Montagne, pratiquant principalement du maraichage sur de petites exploitation. Face à la sécheresse qui touche l’île, ces exploitations sont en danger. Pourtant une solution simple, comme une retenue collinaire pourrait être mise en place rapidement, et sauver cette filière.

« Les secteurs de la Montagne et de la Bretagne à Saint-Denis restent les deux derniers greniers agricoles du Nord de la Réunion. A la Montagne, sur environ 45 hectares de SAU, une vingtaine de maraîchers exploitent chacun des parcelles de moins de 2 hectares mises à leur disposition par la Mairie de Saint-Denis sous forme de bail à ferme.

Ces petites exploitations sont aujourd’hui confrontées à la sécheresse et ont arrêté leur production faute de précipitations et de débit suffisant de la part de VEOLIA. En effet, depuis 2 mois, ces exploitations vivotent. Les salades et les autres petites cultures ne peuvent être commercialisées. De plus, le recours à l’eau potable (l’eau compteur) s’avère impossible, le débit étant insuffisant pour faire tourner les microasperseurs.

Si rien n’est fait rapidement, la Montagne risque de perdre son identité agricole et devenir une cité dortoir sans aucune activité économique.

Contrairement à d’autres zones de production de l’île où les solutions pour pallier à ce manque d’eau sont lourdes à mettre en oeuvre, des solutions existent et peuvent être réalisées rapidement avec une volonté politique de la mairie qui est le propriétaire du foncier

- La mise en place d’une retenue collinaire de grande capacité (minimum de 5000 m3). Cette retenue calquée sur le modèle des Herbes blanches et celui de la Possession, peut être construite à condition que la Mairie réalise un bail emphytéotique à long terme pour les maraîchers. Un financement de 100% peut être obtenu par l’Europe.

- La remise en service de la station de pompage endommagée depuis 2 ans.

Cette situation est d’autant plus ubuesque que ces problématiques sont discutées depuis 2007 sans qu’aucune décision concrète et durable ne soient prises. Aujourd’hui, les agriculteurs s’interrogent sur le devenir de leur exploitation et de leur outil de travail.

Compte tenu de sa situation géographique, ce n’est pas à la Montagne qu’on pourra installer des zones d’activités ou des industries. Tout doit donc être mis en oeuvre pour encourager la production agricole de la Montagne ».


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