Atelier sur la gestion des déchets dans les pays de la COI

Vers un découplage entre la croissance économique et la production des déchets

4 décembre 2014

La Commission de l’océan Indien (COI) a organisé, les 2 et 3 décembre, à Maurice, un atelier régional sur la gestion optimisée des déchets dans ses pays membres avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD).

Photo de groupe lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de la COI.

Pendant ces deux jours, des acteurs publics et des opérateurs privés du traitement et de la valorisation des déchets ont réfléchi aux dispositifs à mettre en place, aux niveaux national et régional, pour permettre une gestion optimisée entre nos îles. Ils ont pu reposer leurs réflexions sur une étude diagnostic commanditée par la COI en 2013 ayant permis d’établir un état des lieux de la gestion des déchets et d’en faire émerger des opportunités de coopération régionale sur des filières spécifiques.

Plus que dans toute autre configuration géographique, la gestion intégrée des déchets s’impose aux pays membres de la COI pour la préservation des écosystèmes et de la santé des populations. Leur caractère insulaire, la pression urbaine et démographique croissante sur des territoires exigus, les ambitions nationales de développement économiques sont autant de défis à relever pour une gestion efficiente des déchets. La coopération régionale dans ce secteur peut contribuer à lever ces freins en facilitant, notamment, les transferts de compétences et le groupage des déchets pour leur traitement et leur valorisation. L’avènement de cette gestion régionale réfléchie contribuera au découplage entre la croissance économique et la production des déchets.

Les participants ont identifié six catégories de déchets disposant d’un cadre règlementaire et d’une structuration favorable à la mise en œuvre d’une coopération régionale susceptibles de produire des résultats économiques concluants à court et à moyen termes : les huiles usagées, les déchets d’équipements électriques et électroniques, les batteries de véhicule, les pneumatiques usagés, les papiers et les plastiques. L’atelier fait, cependant, ressortir des actions transversales à mener pour rendre opérationnelle la gestion régionale optimisée, telles que, la mise en place d’un observatoire régionale sur les déchets pour faciliter la prise de décision politique et économiques, la professionnalisation de la filière, ou encore, l’établissement de partenariats financiers, institutionnels, techniques et stratégiques.

Des scénarios de mise en œuvre ont été développés pour chacune des catégories de déchets et des actions transversales identifiées. Un groupe régional d’experts des corps publics et privés sera chargé de détailler les étapes d’implémentation et de mobiliser les parties prenantes nationales, régionales et internationales pour rendre opérationnelle la gestion régionale optimisée des déchets.


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