Place au Centre d’étude et de découverte de la tortue marine à Saint-Leu

Verte, imbriquée, luth, couanne ou olivâtre

7 mai 2005

La Ferme Corail est inaccessible au public actuellement. Des ouvriers œuvrent pour lui redonner un autre visage. Celui du Centre d’étude et de découverte de la tortue marine. Faire de La Réunion un centre de compétence génétique est le souhait de l’unanimité des partenaires.

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La Ferme Corail de Saint-Leu est aux petits soins. Les ouvriers consultent les plans, prennent les mesures alors que d’autres creusent. Non loin d’eux, un ami des tortues les toilette une à une. Depuis le début des travaux, elles se sont retrouvées dans de petits bassins. Un peu à l’étroit, elles prennent leur mal en patience. Non loin d’elles, les nouveaux bassins beaucoup plus grands les accueilleront bientôt.

La Région Réunion artisan de cette reconversion

Vendredi matin, Philippe Berne, vice-président de la Région, accompagné de Yvon Virapin et Roland Hoarau des Commissions Développement durable, Épanouissement humain et Développement économique, ont visité le futur Centre d’étude et de découverte de la tortue marine. Les partenaires réunis au centre de l’espace accueil, en cours de réalisation, ont suivi un bref historique brossé par M. Berne de ce four à chaux transformé en une ferme à tortues. "En 1989, la Région a tout racheté, l’infrastructure, les tortues et a gardé le personnel. La même année, la Région s’est orientée vers l’écailliste et a disposé d’un stock d’écailles suivant les critères de la convention de Washington. La collectivité a fait aussi de cette structure un centre de découverte en optimisant la sécurité autour des bassins".

4.000 élèves l’ont visitée chaque année

"La future structure est conçue de façon linéaire : dans le prolongement de la mer et de la montagne avec la création de petits ensembles aux alentours et à l’intérieur. Les visiteurs auront une vue sur la mer et sur la montagne", explique M. Grouard, l’architecte. Après un détour à l’étage, M. Ciccione, le directeur la Ferme Corail, a commenté deux reportages sur les tortues marines : la ponte de l’année dernière sur le littoral de Saint-Leu et les études d’un chercheur sur la génétique des tortues des Glorieuses. "On souhaite sensibiliser le grand public et les scolaires sur la vie des tortues marines. Une salle de classe et de travaux pratiques a été aménagée", dit M. Ciccione. En accueillant 4.000 élèves par an, ces jeunes sont une cible privilégiée à informer et sensibiliser.

Franche ou verte...

Doucement mais sûrement, le visage du futur centre émerge. En cette fin d’année, les touristes disposeront d’une banque de données indispensable sur les tortues : franche ou verte, imbriquée, luth, couanne et olivâtre. Le programme muséographie retracera par ailleurs l’histoire des tortues à La Réunion, mettra en évidence “les interactions entre la conservation des espaces naturels, la préservation menacée et le développement des sociétés humaines”... Et d’espace en espace, le visiteur évoluera autour de trois thèmes : la découverte des tortues marines, les tortues et les hommes et le développement durable. Avec ce Centre d’étude et de découverte de la tortue marine, la Région Réunion s’intéresse aux interactions de l’homme réunionnais et de son environnement.

Jean-Fabrice Nativel


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