Après l’annonce du Japon

Vives réactions contre la crainte de la remise en cause du Protocole de Kyoto

4 décembre 2010

Coup de tonnerre à Cancún : la révélation prêtant au Japon la volonté de ne plus soutenir le Protocole de Kyoto continue de susciter de vives réactions.

Le Japon a essuyé de vives critiques suite aux révélations faisant état de l’intention de ce pays asiatique de revenir sur ses promesses de poursuivre son engagement avec le Protocole de Kyoto.
Il paraît que le gouvernement japonais a indiqué qu’il ne va pas faciliter la prolongation de l’accord du Protocole de Kyoto pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à la fin de ses objectifs en 2012, et en lieu et place, il prône un nouvel accord mondial pour lutter contre les effets des changements climatiques.
Les observateurs ont condamné le discours du gouvernement japonais conçu comme une menace pour saper l’intégrité environnementale de la réponse globale aux changements climatiques.
Mayuko Yanai, Friends of the Earth Japan ont déclaré que « les Japonais sont fiers du Protocole de Kyoto et du rôle que nous avons joué dans sa conception, et nous espérons que notre pays sera un leader dans les questions de climat. C’est une honte que notre gouvernement essaie maintenant de détruire ce traité qui porte un nom japonais ».
« Les déclarations honteuses du gouvernement japonais à Cancún montrent qu’il se préoccupe plus d’intérêts financiers que de la planète Terre. Le gouvernement déclare qu’il croit que la plupart des populations appuient cette position. Cette incompréhension rend ces graves changements climatiques encore plus probables ».
« Cette position intransigeante du Japon sur le Protocole de Kyoto met en péril toute l’organisation mondiale de lutte contre les changements climatiques. Cette position viole les engagements qui lient le Japon, tourne le dos à la science et manque d’égards aux populations les plus vulnérables aux changements climatiques. Il est choquant qu’au moment où le monde entier cherche à consolider le régime climatique, le Japon veuille détruire ce traité qui porte son nom », a ajouté M. Mohamed Adow, haut conseiller sur les Changements climatiques au sein de Christian Aid.
« Le Protocole de Kyoto, en dépit de ses imperfections, est le seul instrument dont nous disposons qui garantit que les réductions des émissions exigées par les scientifiques pourraient avoir lieu. La dénonciation de cet accord par le gouvernement japonais — au risque de le détruire — ne nous garantit pas que les émissions seront réduites. Cela pourrait signifier une augmentation de 4 degrés dans les températures, ou sinon pire, et une catastrophe pour la planète », a affirmé Sivan Kartha, un éminent scientifique à la Stockholm Environment Institute.

Climat et biodiversité

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