Piton de la Fournaise

Volcan : Interdiction aux véhicules de plus de 3,5 tonnes

30 août 2004

Pas moins de 4.000 Réunionnais sont venus admirer la rencontre entre la lave et la mer. Hier encore, le volcan continuait à se donner en spectacle, pour le plus grand bonheur des observateurs. Mis à part quelques difficultés de circulation...

Sous arrêté préfectoral, tout véhicule de plus de 3,5 tonnes est interdit d’accéder à l’enclos depuis samedi soir. Les bus qui faisaient la navette entre Piton Sainte-Rose et la coulée ne pouvaient donc plus transporter ceux qui le souhaitaient. "Pour des raisons de sécurité", confie un membre des forces de l’ordre.
"Un bus a eu un accrochage avec un automobiliste. Les gens se garent mal tout le long du chemin qui mènent à la coulée. Ça peut être dangereux pour les piétons", déclare un jeune Sainte-Rosien, qui trouve justifié qu’un tel arrêté soit pris par la Préfecture.
Reste que dans tel site naturel, il semble contradictoire de privilégier les voitures au lieu du transport en commun. "Pour davantage de pollution ? Majine aou tousa loto i pass, i pass minm pou alé voir volkan koulé", lance un sexagénaire.
Toujours est-il que pour accéder à ce majestueux manifeste de la nature, il faut prendre la voiture. Peut-être pourrait-on suggérer la marche à pied, à partir de Bois-Blanc, ou encore le vélo. C’est toujours moins polluant... et c’est bon pour la santé.
Pour l’heure, la sécurité restait surtout de mise autour même de la coulée. Certains badauds n’hésitaient pas à franchir les limites fixées par les forces de l’ordre, mettant en péril leur propre vie et celles des leurs. Avant-hier, un observateur imprudent s’était brûlé au deuxième degré, s’étant approché trop près du point de rencontre entre la lave et la mer.
Par ailleurs la Préfecture informe que côté Saint-Philippe, un nouveau sentier a été aménagé par l’ONF sur une distance de 2km (1 heure de marche) au départ de la borne Hubert Delisle. L’accès à ce sentier, ouvert actuellement de 8h00 à 17h30, est relativement difficile et s’adresse à des marcheurs confirmés qui doivent être bien équipés. En fonction de l’évolution de la progression des coulées vers l’océan, l’ONF aménagera ultérieurement d’autres points d’observation.

Bbj


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