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Carrefour de l’Image 2007
14 décembre 2007
Certes, le Carrefour de l’Image 2007 ne déploie pas le faste de la précédente Biennale, qui accueillait pour la première fois, en 2005, le Prix Möbius International et 14 pays en compétition. Mais la présence d’une vingtaine de personnes, toutes éminentes dans leur domaine, pour une forme de bilan des étapes franchies depuis 1995, et l’exploration de domaines nouveaux donne à l’édition 2007 l’allure d’un bouillonnement neuronal... en 3D.
La journée d’aujourd’hui est la dernière des trois jours du Carrefour de l’image qui s’est installé cette année dans les entrepôts D2 et D5 du Port-ouest, préfigurant une plateforme de l’innovation qui commence à tenir ses promesses. A voir absolument aussi, dans le magasin D2, une exposition d’appareils de projection anciens : de la lanterne magique à l’un des premiers projecteurs de l’histoire du cinéma, jusqu’au banc-titre dont on s’est servi dans l’île il y a une quinzaine d’années encore, pour les premiers essais d’images d’animation.
Les rencontres, tables rondes et conférences qui se tiennent au Foyer des dockers sont autant l’occasion de se projeter dans l’avenir, que les démonstrations expérimentales de la plateforme de recherche permettent de mesurer le chemin parcouru depuis 1993, malgré quelques chausses trappes et coups bas du passé.
« On ne parie pas sur l’échec ! »
Il y a une quinzaine d’années, quand la Région a demandé un avis au CESR sur la création d’une filière de cinéma d’animation et des nouvelles TIC, la conclusion était : « On ne parie pas sur l’échec ! » - ce dont une certaine presse avait fait un titre tonitruant à l’époque... Combien d’images sont passées depuis sur les bancs-titres puis sur les écrans, dépassant même les espérances créées depuis 1993 par la rencontre avec Pierre Ayma, de l’école des métiers de l’Image aux Gobelins (Paris) ?
Cette Biennale 2007 célèbre un autre anniversaire. Il y a 10 ans, en 1997, ce même Pierre Ayma, invité au Port par Alain Séraphine, pour les 2e Carrefours de l’Image, a été à la naissance d’une idée qui, chemin faisant, est devenue le projet FAC. Alain Séraphine évoque encore « l’expérimentation de communication triangulaire », qui réunit Bruno Bianchi, le réalisateur de Pinky la Panthère rose, à Paris ; des étudiants de l’ILOI regroupés chez Protel et Alain Séraphine parti rencontrer 500 professionnels (producteurs et diffuseurs) au Forum Cartoon, à Arles. C’est en cette occasion que Pierre Ayma, Jean-Luc Xiberas, le patron du festival d’Annecy et Alain Séraphine, avaient annoncé la création d’une « école de l’animation européenne virtuelle », dans l’idée de faire des technologies de l’image le support de savoirs partagés.
Les prémisses d’une école virtuelle
Désormais, ces outils sont une réalité et le projet FAC (Formation des Autodidactes et des Cadres) a vu le jour : il était hier au cœur des ateliers et de la table ronde tenus au Foyer des dockers.
Dans la soirée (15h - heure de Paris), une visio-conférence mettait en relation des professionnels du réseau de l’animation - et notamment Christian Davin, président du Syndicat des producteurs de films d’animation (SPFA) - et Bruno Bianchi, réalisateur à Saban International. Une heure plus tard, c’était les clônes en 3D des frères Bogdanov qui faisaient leur apparition au CyberDôme.
« Cette installation peut nous permettre d’avoir une longueur d’avance sur ce que pourrait être une télévision collaborative, une école virtuelle dans laquelle les frontières ne sont plus des pénalités, grâce à un outil essentiellement interactif » complète Alain Séraphine.
Par le CyberDôme, La Réunion va pouvoir développer la base de recherche appliquée d’un système inventé par XD-production. Ce système est visible sur les quais du Port - magasin D5 - qui préfigurent la future plateforme de l’innovation élaborée entre l’école des Beaux-Arts, l’ILOI et leur partenaire.
Ce qui est actuellement installé au Port est la première plateforme de cette taille : il s’agit d’un premier prototype pour une base de recherches appliquées.
Télétortue ou la télé collaborative
L’expérimentation de ce Carrefour s’appelle “Télétortue” - à l’image de ce qui serait l’animal totem de l’Ocean Indien - un espace qui permet « de se jouer du temps » en faisant apparaître les images, y compris de personnages disparus et susceptibles d’être réintégrés dans des créations, à des fins de dialogue imaginaire à travers le temps et l’espace.
La troisième et dernière journée du Carrefour est dédiée à “l’économie de l’image” et à la dimension économique de la création. Les tables rondes de la matinée vont évoquer « les nouveaux chemins de la création », le passage « de l’idée au projet », ou encore « de la prestation à la production et enfin des conditions spécifiques par lesquelles un espace “périphérique” comme La Réunion peut « parler au monde » grâce aux nouvelles technologies de l’image.
Une vingtaine de professionnels - chercheurs, producteurs, ingénieurs de l’image, philosophe et scénariste, architectes, cinéastes et vidéastes... - sont venus participer aux débats soulevés par les nouvelles technologies, qui posent de façon très spécifique les questions sur « le local et le global ».
P. David
Alain Séraphine, président de l’Institut de l’Image de l’Océan Indien
« Toutes les hypothèses de 1993 ont été réalisées »
Vous tenez sur trois jours un nouveau Carrefour de l’image. Quelle en est la caractéristique cette année ?
- Depuis 1995, année de naissance du 1er Carrefour de l’Image et de Pipangaï, le Carrefour de l’Image a été dans l’événementiel. Si nous voulons avoir l’ambition d’être une place de fabrication de l’image, il faut que ce soit aussi une terre de convergence de professionnels. On ne peut pas dire qu’ils viennent facilement, mais ils viennent et c’est ainsi que Pipangaï a pu perdurer, par des commandes venues de partout.
Un Carrefour est un moment de veille artistique et technologique, en même temps qu’un moment privilégié pour les contacts avec les réseaux professionnels nationaux et internationaux.
Vous faites beaucoup référence à 1993 cette année. Pourquoi ?
- 1993 a été le 1er Forum de l’Image, organisé avec Pierre Ayma, à qui nous rendons hommage cette année. C’est lui qui a demandé si La Réunion peut devenir une terre de fabrication, de création de l’image animée. Et dès 1993, de nombreux professionnels, mais aussi des institutions sont venus : le CNC, la CCI de Paris, Média Cartoon, Pixibox, Saban International, Ercidan... parmi d’autres. Ils nous ont permis de jeter les bases d’une volonté politique partagée, même si les débats continuent. Il y a eu beaucoup d’investissement dans la formation des hommes.
Donc le moment est venu d’un bilan ?
- Après plus d’une décennie écoulée, on voit que toutes les hypothèses de 1993 ont été réalisées ! On parlait alors de l’hypothèse “trace gouache”, on l’a réalisée. Pareil pour la numérisation. On a même été au-delà des espérances, en faisant naître de vraies filières professionnelles nouvelles (multimédia, jeux vidéo, etc ...) L’accélération de l’histoire de l’humanité et la révolution des technologies, en rendant constamment obsolètes les savoirs d’un hier immédiat, nous interrogent sur les expertises d’hier et de demain. On a l’impression que l’humanité a construit un système de fusée intercosmique ...avec des freins de vélo... En même temps, il ne s’agit pas de freiner pour freiner. Mais nous avons voulu, comme en 1993, faire un temps de réflexion.
Qu’attendez-vous de ces journées de réflexion ?
- L’image est en elle-même un carrefour : c’est autant la santé, la création, la communication, la formation, la recherche... Dans la transversalité et dans l’intemporalité. Comment l’image peut-elle (peut-être) nous aider à simuler, avant de prendre des décisions qui hypothèqueraient encore notre avenir ? C’est une des multiples questions posées pendant ces trois journées.
Propos recueillis par P. David
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