L’ONU prévoit 8,5 milliards d’habitants en 2030, 9,7 milliards en 2050 et 10,4 milliards en 2080

8 milliards d’êtres humains sur Terre en 2022

13 juillet 2022

Nous serons 8 milliards d’êtres humains sur Terre cette année selon l’ONU. Son étude annuelle note également que la population mondiale croît à son rythme le plus lent depuis 1950, étant tombée à moins de 1 % en 2020. Les dernières projections de l’ONU suggèrent que la population mondiale pourrait atteindre environ 8,5 milliards en 2030 et 9,7 milliards en 2050, avant d’atteindre un pic d’environ 10,4 milliards de personnes dans les années 2080. La population devrait rester à ce niveau jusqu’en 2100. La moitié de la croissance de la population mondiale jusqu’en 2050 se concentrera dans 8 pays dont 7 sont à quelques heures de La Réunion.

La Réunion est certes une terre d’accueil encore faut-il que les arrivants soient à la hauteur de cet accueil en respectant ses habitants.

Selon le rapport de l’ONU sur la population, la fécondité a nettement chuté au cours des dernières décennies dans de nombreux pays : aujourd’hui, les deux tiers de la population mondiale vivent dans un pays ou une région où la fécondité au cours de la vie est inférieure à 2,1 naissances par femme, soit à peu près le niveau requis pour une croissance nulle dans le monde, pour une population à faible mortalité.
Dans 61 pays, la population devrait diminuer d’au moins 1 % au cours des trois prochaines décennies, en raison de niveaux de fécondité durablement bas et, dans certains cas, de taux d’émigration élevés.

La pandémie de COVID-19 freine la croissance démographique

La pandémie de COVID-19 a eu un effet sur l’évolution de la population : l’espérance de vie mondiale à la naissance est tombée à 71 ans en 2021 (contre 72,9 en 2019) et, dans certains pays, les vagues successives de la pandémie peuvent avoir produit des réductions à court terme du nombre de grossesses et de naissances.
« De nouvelles actions des gouvernements visant à réduire la fécondité auraient peu d’impact sur le rythme de la croissance démographique d’ici le milieu du siècle, en raison de la structure par âge jeune de la population mondiale d’aujourd’hui », a déclaré John Wilmoth, directeur de la Division de la population de l’ONU. « Néanmoins, l’effet cumulé d’une baisse de la fécondité, s’il se maintient sur plusieurs décennies, pourrait être une décélération plus importante de la croissance démographique mondiale dans la seconde moitié du siècle ».

Croissance concentrée dans huit pays

Plus de la moitié de l’augmentation prévue de la population mondiale jusqu’en 2050 sera concentrée dans huit pays : la République démocratique du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et la Tanzanie.
Les pays d’Afrique subsaharienne devraient contribuer à plus de la moitié de l’augmentation prévue jusqu’en 2050.
Liu Zhenmin, secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires économiques et sociales, a averti que la croissance démographique rapide rend plus difficile l’éradication de la pauvreté, la lutte contre la faim et la malnutrition et l’augmentation de la couverture des systèmes de santé et d’éducation.

Le « dividende démographique »

Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que dans certaines régions d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes, les baisses récentes de la fécondité ont entraîné un « dividende démographique », avec une augmentation de la part de la population en âge de travailler (de 25 à 64 ans), offrant une opportunité de croissance économique accélérée par habitant.
Le rapport soutient que, pour tirer le meilleur parti de cette opportunité, les pays devraient investir dans le développement de leur capital humain, en garantissant l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité à tous les âges, et en promouvant les opportunités d’emploi productif et de travail décent.
La réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies, en particulier ceux liés à la santé, à l’éducation et à l’égalité des sexes, contribuera à réduire les niveaux de fécondité et à ralentir la croissance démographique mondiale.

Plus de personnes âgées, vivant plus longtemps

Le monde devrait s’attendre à voir beaucoup plus de cheveux gris d’ici 2050 : d’ici là, on s’attend à ce que le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus dans le monde soit plus du double du nombre d’enfants de moins de cinq ans, et à peu près le même que celui des le nombre de moins de 12 ans.
D’autres réductions de la mortalité devraient se traduire par une longévité moyenne mondiale d’environ 77,2 ans en 2050. Pourtant, en 2021, l’espérance de vie des pays les moins avancés accusait un retard de sept ans par rapport à la moyenne mondiale.
Le rapport recommande que les pays dont la population vieillit prennent des mesures pour adapter les programmes publics au nombre croissant de personnes âgées, en établissant des systèmes universels de soins de santé et de soins de longue durée, et en améliorant la viabilité des systèmes de sécurité sociale et de retraite.

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  • Nous étions 1,3 milliards en 1900 et 4 ;3 milliards en 1972. Si nous sommes actuellement à 8 milliards nous serons probablement près des 16 milliards dans 60 ans si la croissance démographique ne ralentit pas . Mais comme le facteur de ralentissement de la croissance démographique le plus important c’est l’amélioration du niveau de vie et l’accès au confort , il est probable que dans 60 ans la population de la planète ait dépassé les 16 milliards d’individus, car la plus grande partie des 8 milliards d’individus qui peuplent actuellement la planète se trouvent dans des pays pauvres qui continueront de s’appauvrir si le monde continue de fonctionner comme il fonctionne actuellement .

    Effectivement , dans les pays riches , les gens ne font plus d’enfants pour conserver leur confort personnel , mais au contraire dans les pays pauvres , ceux qui sont pauvres , c’est à dire le plus grand nombre, sont très féconds car leur seule richesse sont leurs enfants . Dans les pays pauvres , la sécurité sociale et la retraite n’existent pas ou sont insignifiantes si bien que chacun doit faire le plus grand nombre d’enfants possible pour pouvoir compter sur leur aide quand ils sont malades ou trop vieux pour travailler pour gagner leur droit de survivre .

    La seule solution au ralentissement de la croissance démographique de la planète qui est indispensable pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique ,facteur lui aussi d’appauvrissement ,passe donc par un changement radical de la répartition des richesses et une contribution beaucoup plus importante des pays riches au développement des pays pauvres . Mais malheureusement même si certains pays riches (dont le notre ) consacrent une petite partie de leur richesse à l’aide au développement international , les termes des échanges commerciaux continuent de se dégrader chaque année et les pays pauvres ne cessent de s’appauvrir . Tandis que dans plusieurs pays riches le PIB moyen par habitant et par an est supérieur à 50000,00 euros , dans de nombreux pays pauvres ,il est inférieur à 500,00 euros par habitant par an , ce qui correspond à un revenu minimum inférieurs à 2 euros par jours .

    Je ne suis pas certain que les spécialistes de l’ONU qui ont prévu que la population terrienne serait de 10,5 milliards dans 60 ans aient bien pris en compte correctement l’évolution de situation économique des pays les plus pauvres de la planète pendant ces 60 prochaines années . Il faudrait peut être qu’ils révisent leurs calculs ou qu’il changent les règles de fonctionnement de l’économie mondiale , et peut être aussi qu’ils intègrent dans leurs réflexions le fait que certains pays riches actuels vont peut être sombrer dans la pauvreté s’ils continuent de gérer leur économie comme ils le font actuellement .

    La France qui est classée actuellement comme la 6eme puissance économique du monde conservera t-elle ce rang si son nombre de pauvres continuent d’augmenter chaque année . Notre île de la Réunion qui est française depuis plus de 350 ans compte actuellement 40% de sa population au dessous du seuil de pauvreté . Cette situation risque de s’aggraver et même de s’étendre à d’autres régions françaises et d’autres pays de l’Union Européenne peuvent connaitre la même évolution . Ce qui va certainement avoir des conséquences négatives sur l’évolution de la croissance démographique mondiale .

    La pauvreté engendre la pauvreté et les pauvres font toujours plus d’enfants que le riches . Ceux qui font des prévisions de croissance démographique ne doivent pas ignorer ce postulat . Dans 60 ans la population mondiale sera à mon avis bien supérieure à 10,4 milliards de personnes , sauf bien entendu circonstances particulières telles que pandémie meurtrière , guerres mondiales ou phénomènes climatiques ou géologiques exceptionnellement graves .

  • En partie d’accord avec vous ; M.Maillot ;avec ,tout de même quelques différences. il est vrai que lorsque une population augmente son niveau de vie, la tendance est de faire moins d’enfants. Les raisons sont diverses. Que les adultes pauvres, font des enfants pour qu’ils les aides plus tard ,est une raison ; mais ce n’est pas la seule . De nombreuses naissances ne sont pas "programmées". Une boutade d’un humoriste fait dire à un couple :" Au début nous avons eu des enfants ; après nous avons eu la télévision ". C’est probablement exagéré ; mais pas tout à fait faux. Bien sur par télévision il faut entendre augmentation des loisirs, le soir ; donc du niveau de vie.
    sur l’article lui même, je constate que sur les 8 pays cités ; il y en a 5 en Afrique ,dont le plus peuplé. Il est clair que ce continent contribue le plus à l’augmentation mondiale, m^me si dans certains pays le taux de fécondité par femme diminue.
    Sur le fond, je pense que pour ralentir l’effet de serre, diminuer la production de déchets, sauver la diversité de la faune et de la flore ; il faudra que la population mondiale baisse, ou, au minimum n’augmente pas.
    d’après l’article, que je trouve intéressant ;cela va prendre encore pas mal de temps. mais 16 milliards en 2080 ; J’espère et je pense que non. Les êtres humains seront moins nombreux. Evidemment je ne serais plus la pour le voir. J’ai 78 ans.
    Allez bye

  • il faut souhaiter que je me trompe, mais les humains vivent déjà à crédit sur les ressources de la planète . Nous consommons actuellement plus que ce que nous produisons , ce qui va avoir pour conséquence l’augmentation de l’appauvrissement des plus pauvres et par conséquent une accélération de la croissance démographique dans les pays les plus pauvres si les richesses de la planète ne sont pas partagées autrement .
    Par ailleurs la remise en question du droit à l’avortement dans certains pays riches tels que les USA, et l’application des dogmes religieux des deux religions les plus pratiquées sur la terre qui contestent encore officiellement les mesures de contrôle des naissance risquent de freiner considérablement le ralentissement de la croissance démographique mondiale .

    Comme la population mondiale a pratiquement doublé tous les 60 ans depuis le début du 20eme siècle ,on peut craindre effectivement qu’elle compte environ 16 milliards dans 60 ou 70 ans . D’ici là ,il peut y avoir des famines , des pandémies ou des guerres mondiales exterminatrices . Mais on peut aussi espérer que les hommes puissent créer une civilisation nouvelle dans laquelle les richesses produites par la planète et par leur travail soient partagées équitablement entre tous .


Témoignages - 80e année


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