Avec le Comité Pangar ! et le Mouvement réunionnais pour la Paix
Célébration de la Journée de la conscience
9 avril, par
Ce dimanche 7 avril, 6 mois jour pour jour après le déclenchement de la guerre à Gaza en Palestine, La Réunion célébrait sa première Journée de la conscience, axée sur la Paix. Un rassemblement avait lieu devant la préfecture à Saint-Denis, à l’initiative du Comité Pangar ! et organisée avec le Mouvement réunionnais pour la Paix.
Sur une proposition du jeune Comité Pangar ! et co-organisée par le Mouvement réunionnais pour la Paix, la célébration à La Réunion de la Journée de la conscience se plaçait sous le signe de la bienveillance, de la réflexion et de l’échange. De nombreuses personnes et personnalités ont participé. Les prises de parole, poèmes et chansons, ont consolidé nos convictions et agi sur la conscience collective, que la paix est une nécessité. Il y avait même un partage de graines et de jeunes plants. En partant tous étaient persuadés qu’un meilleur lendemain est possible et que chacun a le pouvoir d’agir dans ce sens.
La Paix pour atteindre les Objectifs du Millénaire
Cette journée a été instaurée très récemment, en 2019, par l’ONU. Pourquoi ? Alors qu’il avait déjà décrété une Journée internationale dédiée à la Paix, il y a plus de 40 ans. Lorsque nous voyons les déchirements actuels dans le monde, nous nous disons qu’effectivement, il faut bien plus qu’une journée pour la paix. Mais quoi ?
Le passage à l’an 2000 a été un moment de réflexion très fort sur le devenir de l’Humanité.
Fallait-il continuer comme au siècle passé, avec ses deux guerres mondiales, ses dizaines de millions de morts, ses famines, son dérèglement climatique ?
A l’entrée dans le nouveau siècle et le nouveau millénaire, l’ONU a réussi à faire adopter par ses pays membres, les Objectifs du Millénaire pour le Développement, 2000-2015 puis de 2015 à 2030 partant d’une volonté de corriger les effets d’un monde passé et améliorer la vie de tous.
Ces Objectifs du Millénaire mettent l’accent sur les enjeux de protection de la planète, d’élimination de la faim ainsi que la réduction des inégalités. Ce plan ambitionne et réaliste de créer un monde meilleur pour tous, sur toute la planète n’est réalisable que s’il y a la paix dans le monde car ce plan nécessite la coopération de tous les pays.
Palestine et Chagos
Or, nous en sommes loin actuellement, car il manque cet élément essentiel : la conscience. La conscience de qui nous sommes, de qui nous sommes les uns pour les autres. La conscience d’être des frères. La manifestation visait justement à y réfléchir.
La conscience aussi et l’intime conviction, que les choses vont mal et que si nous ne faisons pas le nécessaire rapidement, l’humanité toute entière est menacée de disparaître et tous nos combats d’aujourd’hui seront vains.
Nous devons prendre conscience que nous sommes capables du meilleur, d’amour et de solidarité. C’est cela qui a sauvé l’Humanité. Mais nous sommes aussi capables du pire ! A cause des activités humaines, plusieurs millions d’espèces vivantes sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Nous menaçons notre propre survie, car notre mode vie est destructeur pour notre environnement, mais surtout, nous sommes sûrement la seule espèce sur Terre, à imaginer des plans ingénieux, à mettre son énergie et son intelligence pour créer des armes hyper sophistiquées dans le but de tuer massivement des membres de sa propre espèce. La seule à être capable de tuer intentionnellement et gratuitement des enfants et des innocents.
La guerre qui se déroule actuellement en Palestine en est une l’illustration cruelle, près de 15 000 enfants tués en 6 mois, les autres abandonnés à la famine, des adultes torturés atrocement, et face à cela une communauté internationale qui ne se soulève pas unanimement. Plus proche de chez nous, un peuple entier, les Chagossiens, a été déporté de ses terres natales par la force, pour y installer une base militaire. Est-ce raisonnable ? Est-ce humain ? De l’avis de toute l’assemblée, la réponse est NON.
La conscience qu’un monde sans guerre est possible
Il nous manque un examen de conscience de la globalité des choses et de la valeur de la vie. La rencontre de ce jour est un début. Il rejoint la demande expresse que le peuple réunionnais exprime de se retrouver dans une grande Conférence pour discuter de son avenir. Pour moi, la Paix est au bout de l’action pour un monde meilleur.
Il ressort de cette première journée que nous avons un besoin absolu de paix, un besoin absolu de faire la paix entre nous, d’avoir la paix dans le monde, afin d’espérer atteindre les autres buts qui sont la sauvegarde de l’environnement et la création d’un monde meilleur pour tous.
Finalement cette journée dédiée à l’expression fut un important moment de réflexion, d’échange et de bienveillance.
Comme le colibri, chacun amène sa part, si minime soit-elle. Et ainsi, la conscience individuelle qu’il faut un monde sans guerre et que cela est possible, conduira à une conscience collective.
Les organisations présidées respectivement par Eric Ismael et Julie Pontalba, remercient chaleureusement le groupe TYP pour sa contribution, toutes les personnes présentes, ainsi que tous les intervenants dont : Omar Issop Banian, Bilel Ivoula, Georges Gauvin, Farouk Issop, Georges Ah-Tiane, Vivienne Beaupreau, Fatima Mzé.
Julie Pontalba