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Les exclus des bidonvilles de Kibera et le Forum social mondial
24 janvier 2007
Faute de travail de sensibilisation, le FSM est mal compris par les habitants de certains quartiers pauvres, écartés par un prix d’inscription exorbitant, explique l’envoyée spéciale de ’l’Humanité’ dans un article reproduit ci-après.
« Le comité d’organisation du Forum social mondial a trahi l’Afrique ». L’indignation d’Ignatius, qui travaille dans une des paroisses du bidonville de Kibera - un des plus importants d’Afrique -, en dit long sur l’incompréhension qui règne entre le forum et les exclus du système. Les 50 schillings kenyans, à peine moins de 1 dollar, exigés pour être inscrit sur les listes et pouvoir participer à l’événement, excluent de fait la majorité des Kenyans qui vivent avec moins de 1 dollar par jour. D’autant qu’à ce coût s’ajoutent des frais de transports pouvant atteindre 100 shillings pour se rendre sur le site situé à une dizaine de kilomètres de Nairobi.
Investissement difficile
« Même si les gens voulaient juste s’asseoir à côté pour écouter, ils ne pourraient pas », s’insurge Wanguy, une activiste kenyane venue crier sa colère lors d’une soirée préliminaire organisée par le Centre de recherche et d’information sur le développement (CRID). Surtout qu’avec les milliers d’étrangers qui vont utiliser les transports en commun, les prix risquent d’augmenter. Difficile de faire cet investissement quand la survie est une lutte quotidienne. « Tu vas là-bas, tu écoutes et tu rentres chez toi le ventre vide », ironise Joram Odoni, un habitant de Kibera qui vit de petits boulots.
Interrogée sur la question, Wahu Kahara, du comité d’organisation kenyan du FSM, estime que le problème du prix de l’inscription « démontre que nous devons être créatifs dans notre recherche d’alternatives ». « Par ailleurs, n’ayant en leur possession que 40% du budget nécessaire, les organisateurs ont dû renoncer à mettre en place un système de navettes gratuites », explique Gustave Massiah, Président du CRID. Mais des activités décentralisées organisées dans les bidonvilles, notamment par les églises, devraient permettre une certaine participation populaire.
« Il n’y a eu d’informations que depuis quelques semaines et encore, pas beaucoup », estime Wanguy. De toute façon, « l’information est difficile à faire passer sur le terrain », souligne le père Francisco Gerardo Hernandez, un Mexicain qui s’occupe depuis 2 ans d’une des paroisses de Kibera. « Beaucoup de gens n’ont pas de télé, pas de radio, même pas de boîte aux lettres ». Même quand l’information est passée, elle a été formulée d’une façon qui n’a pas permis aux Kenyans de faire le lien entre les difficultés quotidiennes et les sujets évoqués, comme l’Organisation mondiale du commerce, les accords commerciaux ou la lutte contre l’impunité... « C’est une chose pour les médias, pas pour les Kenyans ordinaires », résume Joram. La confusion et l’incompréhension ont été accrues par la tendance des habitants des bidonvilles à « politiser les situations », explique le père Francisco. « Beaucoup de gens ne s’intéressent pas à l’événement parce qu’ils pensent que ce sont des choses faites pour et par les politiciens ».
Régler les problèmes
« Si ça s’était déroulé ici, et qu’on avait été bien informé, on aurait pu apporter notre contribution », se désole pourtant un jeune homme campé sur le terrain qui longe la route empruntée par la marche du FSM. Dans un pays où le taux d’alphabétisation dépasse les 80%, les habitants des bidonvilles expriment leur désarroi devant ce qu’ils ressentent comme une exclusion et un refus de prendre en compte leurs réalités. « Le forum est une bonne chose parce qu’il met en lumière les problèmes, mais nous n’en voyons pas les effets sur le terrain », nuance ainsi Stanslous, un dirigeant de quartier de Mathare, un autre bidonville de Nairobi. « Prostitution précoce », « femmes qui vont travailler chez les riches pour 50 shillings par jour pendant que leurs enfants les attendent sans manger », « usage du shanga’a », une drogue locale très répandue qui rend fou, habitat insalubre où certains « dorment à même le sol », « école payante » : pour lui, c’est ici et maintenant qu’il faut régler les problèmes.
La parole aux organisateurs du Forum social mondial
« Faire voir une autre Afrique »
Wahu Kahara, membre du comité d’organisation kenyan du forum, militante du réseau africain contre la dette, explique ce que l’Afrique attend du FSM.
Qu’attendez-vous de ce forum ?
- Wahu Kahara : Mon plus grand espoir est de montrer que l’Afrique a un rôle à jouer et une place dans le monde. Ce forum est l’occasion de faire voir un autre aspect de l’Afrique, celui d’une Afrique qui n’est pas celle du désespoir, de la pauvreté, des maladies, mais qui est capable. Une Afrique qui a des choses à offrir au monde parce qu’elle exprime et démontre sa richesse et ses valeurs humaines. Nous attendons également de ce moment qu’il permette aux Africains de se connecter avec ce mouvement mondial qui travaille à démontrer qu’il y a des alternatives au paradigme néolibéral. Des alternatives qui se soucient de la vie, de la justice, qui ont à cœur d’inclure tout le monde et qui ont transformé la faiblesse en pouvoir. Parce que pendant si longtemps, le continent africain a tellement été privé de pouvoir.
Vous avez rencontré des difficultés dans l’organisation de ce FSM ?
- Les luttes sont toujours dures et éprouvantes. C’est pourquoi elles sont longues. Mais nous en sommes arrivés là parce que nous sommes restés engagés et déterminés au service d’un monde juste. Il est important pour le Kenya et pour l’Afrique que nous soyons capables de démontrer que le monde qui est ici, à Nairobi, respecte et voit qui nous sommes. Les problèmes logistiques que nous avons dû résoudre, concernant l’aéroport, le logement ou l’alimentation de nos visiteurs, font partie du processus qui nous donne de l’expérience. Il ne faut pas nous en affliger mais nous en réjouir. Nous démontrons qu’avec solidarité et en respectant notre diversité, nous sommes capables de faire que ça fonctionne.
Pensez-vous que ce forum va permettre au continent de surmonter ses divisions, notamment celle entre pays anglophones et francophones ?
- Le processus du forum a déjà permis de surmonter la division entre francophones et anglophones. La langue n’est pas une barrière. C’est l’état d’esprit avec lequel on agit qui est important. Or, nous avons surmonté la différence de mentalité entre francophones et anglophones. Cette division est une désinformation pour exclure le continent de l’accès à la richesse. Du Caire à Cap Town, nous refusons cette logique. En ce qui me concerne, j’ai voyagé à travers tout le continent et je peux dire avec fierté que je suis une Kikuyu (communauté majoritaire au Kenya), une Africaine et une citoyenne du monde.
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