Le verdict du procès anti-impérialiste :

Déférer Bush devant la justice internationale

17 août 2005

Après deux jours de délibération, le Tribunal international anti-impérialiste, réuni à Caracas dans le cadre du 16ème Festival mondial des Jeunes et des étudiants, a déclaré l’impérialisme ’coupable de crimes contre l’humanité, d’invasions, d’actes de terrorisme, de guerre biologiques et économiques.’

Parmi les nombreux autres délits retenus contre l’impérialisme, figurent des renversements et déstabilisations de gouvernements démocratiques, des sabotages économiques, la prolifération de bases militaires, des génocides, des attentats planifiés et l’usage d’armes nucléaires.
Durant la lecture de la sentence, le président du tribunal, José Vicente Rangel, a expliqué que ce jugement, bien qu’il n’ait pas de caractère légal, a des implications nombreuses du point de vue moral des peuples qui sont sous la menace de l’Empire.
"Depuis ce Tribunal, nous déclarons G.W. Bush coupable et exigeons qu’il soit immédiatement déféré devant la justice internationale", a déclaré José V. Rangel.
Celui qui est aussi vice-président de la République vénézuélienne a rappelé que tous ces délits et crimes imputés à l’impérialisme ont causé "des morts, des disparitions, des attentats, la faim dans le monde, les pandémies, les migrations, l’exploitation des travailleurs, les politiques néolibérales, les dettes extérieures, l’analphabétisme et la pauvreté".
Il a ajouté que cette sentence prouve que les peuples revendiquent toutes les formes de lutte et se battent pour un monde meilleur.
Le Tribunal a décidé de transmettre cette sentence à la commission “Droits humains” des Nations Unies, à la commission interaméricaine des Droits humains et à Amnesty International, entre autres.

Pour sa part, l’avocate américaine Eva Gollinger, qui tenait dans le procès le rôle du ministère public, a déclaré avoir reçu des menaces pour ses dénonciations continuelles des agissements du gouvernement nord-américain (1). "Ils ont essayé de m’enlever ma licence, pour m’empêcher d’exercer le droit aux Etats-Unis et se sont livrés à diverses intimidations, allant jusqu’aux menaces de mort" a-t-elle dit, en ajoutant qu’elle n’est pas préoccupée par ces pressions. "Celui ou celle qui croit en ses principes, a confiance en eux et s’engage pour la justice, ne peut jamais avoir peur des conséquences de ses combats", a déclaré l’avocate.
Interrogée sur les objectifs poursuivis par le Tribunal anti-impérialiste, Eva Gollinger a ajouté que l’idée principale, dans cet événement, est de mettre en évidence pour l’opinion publique mondiale, les cas de violations des droits humains qui ont été ignorés par les instances dont le rôle est en principe de veiller au respect du droit international.
"Le but est que les peuples s’unissent, apprennent à reconnaître les stratégies de domination et leurs instruments, pour ensuite chercher la solution à leurs problèmes et empêcher de futures violations de leurs droits", a-t-elle conclu.

(1) Eva Gollinger est l’auteur du livre El Código Chavez*, paru en mars 2005, dans lequel elle dénonce les manigances de la CIA et l’implication du gouvernement des Etats-Unis dans le coup d’Etat manqué de 2002 contre le président Chavez.
*Le Code Chavez en français. Il ne semble pas que ce livre ait été traduit dans notre langue (NdT).


Aux sources de la “révolution bolivarienne”

Le serment

Le 15 août est au Venezuela l’anniversaire du “serment de Rome”, une promesse que fit Bolivar de libérer son pays du joug espagnol. Cette année, le Venezuela célébrait le bicentenaire de ce serment anti-impérialiste dont la coïncidence avec la clôture du 16e Festival mondial de la Jeunesse ne doit rien au hasard.

Le 15 août 1805, Simon Bolívar âgé de 22 ans fit un voyage au Monte Sacro (Italie) en compagnie de deux amis, Simon Rodriguez, 36 ans, qui avait été son maître à Caracas et Fernando Rodriguez del Toro, 32 ans. Il y fit un serment qui est resté dans l’Histoire :
"Je jure devant vous, je jure sur le Dieu de mes pères et sur eux-mêmes ; je jure sur mon honneur et sur ma Patrie de ne pas donner de repos à mon bras ni de paix à mon âme, avant d’avoir rompu les chaînes qui nous oppriment par la volonté du pouvoir espagnol !"
Bolivar accomplit son serment en devenant, à partir de 1813, le “ Libérateur ” de cinq pays du continent sud-américain.


Pages réalisées avec le concours du site officiel du Festival “festivalmundial2005.org.ve”, des agences de presse vénézuéliennes RNV et ABN et du site d’information alternative Aporrea (assemblée populaire révolutionnaire) “http://www.aporrea.org”.


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