863 100 habitants au 1er janvier 2020

Démographie de La Réunion : poursuite de l’émigration des jeunes vers la France et déséquilibre au profit du Nord

30 décembre 2022

L’INSEE a publié ce 29 décembre les chiffres du recensement de la population au 1er janvier 2020. Ils montrent l’impact de deux phénomènes : l’émigration des jeunes vers la France pour poursuivre leurs études, et le déséquilibre du territoire avec une région Nord qui attire car elle est la moins touchée par le chômage. Voici des extraits de cette étude.

Au 1er janvier 2020, 863 083 habitants vivent à La Réunion, soit 1,3 % de la population française. L’île se classe au 24e rang des départements français les plus peuplés. De 2014 à 2020, la population augmente de 20 300 personnes, soit 3 400 habitants de plus en moyenne par an.
À La Réunion, le solde naturel porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement de la population. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 9 000 habitants par an en moyenne entre 2014 et 2020 (+ 1,1 % par an). La contribution du solde naturel à la croissance de la population de chacune des microrégions est assez semblable.
Par ailleurs, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées depuis le milieu des années 2010, ralentissent aussi la croissance de la population. Ces départs concernent principalement des jeunes qui vont poursuivre leurs études en France.

Vive progression de la population au Nord

Au Nord, la population croît de manière dynamique entre 2014 et 2020 (+ 0,9 % en moyenne par an), soit à un rythme deux fois supérieur à celui de l’île. Elle augmente notamment grâce aux nombreuses personnes s’y installant pour étudier ou travailler dans l’agglomération dionysienne. Saint-Denis contribue le plus à la hausse de la population de la microrégion, avec une croissance démographique (+ 0,9 % par an) deux fois plus élevée que la moyenne régionale. La population progresse également à un rythme élevé à Sainte-Suzanne (+ 1,2 % en moyenne par an).
La population augmente à un rythme proche de la moyenne régionale au Sud (+ 0,5 %). Mais la dynamique s’infléchit par rapport à la période 2009-2014. La croissance démographique reste forte au sein de l’agglomération Saint-Pierre/Le Tampon, qui contribue pour les deux tiers à la hausse de la population de la microrégion sur la période. Elle est proche de la moyenne régionale à Saint-Joseph et à Saint-Louis. Elle est en revanche quasiment à l’arrêt aux Avirons et à Saint-Philippe, tandis que la population baisse sensiblement à l’Étang-Salé (- 0,5 %).
Dans l’Est, la croissance de la population entre 2014 et 2020 (+ 0,2 % par an) s’infléchit plus nettement encore : elle est divisée par 6 par rapport à la période 2009-2014. En effet, Saint-Benoît perd des habitants (- 0,3 % par an), tandis que la population de Saint-André n’augmente plus que modérément (+ 0,3 %). En revanche, la dynamique démographique reste élevée à La Plaine-des-Palmistes et à Bras-Panon.
À l’Ouest, la population diminue très légèrement entre 2014 et 2020, alors qu’elle progressait de 0,3 % par an entre 2009 et 2014. Les déménagements vers d’autres microrégions ou en dehors de l’île sont en effet plus nombreux que les emménagements dans l’Ouest. Regroupant près de la moitié de la population de l’Ouest, Saint-Paul perd quelques centaines d’habitants entre 2014 et 2020. En outre, la population baisse fortement au Port (- 1,5 % par an) et à Trois-Bassins (- 0,6 %). La croissance démographique reste en revanche dynamique à Saint-Leu et à La Possession (+ 0,6 % par an), même si elle s’est nettement infléchie par rapport à la première moitié de la décennie 2010.

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