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Conseil des ministres ACP-UE
6 juin 2006
Jeudi et vendredi derniers s’est tenu à Port-Moresby, en Papouasie, le Conseil des ministres conjoint, rassemblant les représentants des gouvernements des États du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et ceux de l’Union européenne. Moment de dialogue entre Nord et Sud, ce Sommet devait examiner les avancées des accords de partenariat économique. Il a été marqué par la publication d’une déclaration commune en faveur de l’adaptation face aux changements climatiques.
La semaine dernière a eu lieu en Papouasie le Conseil des ministres ACP-UE. Cet événement qui peut paraître lointain concerne pourtant La Réunion pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, on peut rappeler que les pays dits ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) sont des anciennes colonies. Cet ensemble regroupe 179 pays, dont l’État le plus proche physiquement de La Réunion, c’est-à-dire l’Ile Maurice. La plupart des pays environnant La Réunion font partie de ce groupe. Or, notre île est une Région ultra-périphérique de l’Union européenne. De par sa position géographique, elle est donc, au même titre que les autres pays de l’Outre-mer européen, en contact direct avec les ACP. Ce qui n’est pas le cas pour les métropoles européennes. La Réunion est donc en première ligne dans ce dialogue Nord-Sud, qui s’exprime également à travers une assemblée paritaire réunissant des élus de tous ces continents. Une assemblée paritaire ACP-UE qui a confié une de ces vice-présidences au député réunionnais Paul Vergès.
Ensuite, ce Sommet se déroule dans la perspective des négociations des accords de partenariat économiques entre les 175 pays ACP et les 25 États de l’Union européenne. Les relations économiques entre l’Union européenne et ces 175 États seront alors redéfinies à partir du contenu des accords qui seront signés d’ici normalement 2008. D’où par exemple une remise à plat des échanges économiques entre La Réunion et Maurice, sur la base de nouveaux textes qui doivent entrer en vigueur dans 18 mois. C’est dire l’importance des discussions pour tous les peuples de la région océan Indien.
Echéance dans 18 mois
Les autres questions examinées par le Conseil des ministres conjoint ACP-UE qui s’est tenu les 1er et 2 juin à Port-Moresby, en Papouasie, sont le commerce et le financement du développement, les migrations, la déclaration sur un certain nombre de sujets comme les changements climatiques et le développement ainsi que les projets d’action de l’UE pour les 3 régions ACP.
Jusqu’à la signature des prochains Accords de partenariat économiques (APE), les relations ACP-UE se construisent sur la base des accords de Cotonou. Ils permettent la conclusion entre les 2 blocs de "nouveaux accords commerciaux compatibles avec les principes de l’Organisation mondiale du commerce et supprimant progressivement les barrières au commerce entre eux, et renforçant la coopération dans tous les domaines".
En septembre 2002, les négociations ont commencé. Un calendrier de 5 ans devait aboutir en décembre 2007 pour l’entrée en vigueur des APE en janvier 2008.
Les 2 jours précédents le Conseil conjoint, les ministres représentants les pays ACP se sont rencontrés. Et à travers l’adoption d’une résolution, ils veulent relancer une dynamique, car selon eux, les discussions piétinent. Le Groupe ACP a exprimé "son appréhension face à la lenteur des négociations et à l’absence de progrès tangibles dans les négociations". Les ministres représentant 179 pays ont aussi souligné que "plusieurs questions importantes devaient faire l’objet de discussions ou d’accords".
Être écoutés
Dans la résolution, les ministres ont convenu que les régions ACP "ne doivent pas être forcées" de négocier sur des questions liées au commerce telles que la politique concurrentielle, l’investissement dans les APE, étant donné que la plupart d’entre eux n’ont pas de politiques régionales uniformes, ce qui est une condition préalable à la conduite de leurs négociations. Les ministres s’accordent pour constater les impacts négatifs de la mondialisation libérale dans leurs économies vulnérables. Ceci concerne notamment les industries locales. Trop de libéralisme pourrait entraîner la fermeture des usines et finalement des pertes d’emplois, assurent-ils.
Les membres des gouvernements ACP jugent nécessaire "d’injecter une dynamique politique" aux négociations. Il est pour eux essentiel que les dirigeants européens comprennent que l’aspect développement de l’APE bénéficie d’une "attention appropriée" dans l’accord final.
Pour atteindre cet objectif, la résolution demande à 6 chefs d’État représentant chacun les régions ACP en négociation de rencontrer la présidence de l’UE, le président de la Commission européenne, le Parlement européen et son président, mais aussi les chefs des gouvernements pour parler de développement et d’autres composantes vitales des APE.
Enfin, les ministres ACP ont également invité l’Union à "s’abstenir d’exercer des pressions au plus haut niveau politique", en profitant du fossé dans l’accès à l’information entre les négociateurs et les dirigeants politiques.
31 ans après les premières relations entre les 2 blocs, les représentants des pays du Sud s’entendent sur une position commune. De la force de cette convergence de vue dépendra la signature d’un partenariat équilibré entre l’Europe et ses anciennes colonies. Et les ACP n’ont pas envie de se faire rouler. Car ce sont eux qui sont en première ligne face aux grands enjeux du siècle qui commence : l’amplification des migrations, la mondialisation des échanges et les changements climatiques.
Manuel Marchal
Déclaration commune du Conseil des ministres ACP-UE
Les changements climatiques : un problème de développement
"Les changements climatiques sont une menace pour le développement. Les stratégies d’adaptation devraient chercher à gérer les risques, offrant ainsi un soutien aux efforts des pays en développement, visant à renforcer leur résistance aux impacts des changements climatiques et à protéger les efforts nationaux et européens d’éradication de la pauvreté", c’est ce qu’a indiqué le Conseil des ministres ACP-UE, qui se réunissait les 1er et 2 juin derniers en Papouasie.
Le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne (UE) estiment donc que les changements climatiques ne sont pas seulement un problème environnemental, mais aussi un problème de développement, auquel il convient de trouver une solution. Cette position des ACP/UE est contenue dans une déclaration rendue publique à l’issue de la 31ème session du Conseil des ministres conjoint ACP/UE, qui s’est tenue à Port-Moresby, jeudi et vendredi derniers.
Les participants ont fait part de leur "profonde" préoccupation au sujet de la vulnérabilité de nombreux pays et populations aux variations et changements climatiques, notamment dans les Pays les moins avancés et dans les Petits États insulaires en développement. Les 2 groupes ont fait référence aux caractéristiques transfrontalières des catastrophes environnementales et à la nécessité de prendre des engagements et d’initier des actions de manière collective.
Ils ont réaffirmé leur appui au Fonds pour l’environnement mondial (FEM), qui tente de trouver une solution aux impacts négatifs des changements climatiques qui touchent des secteurs-clés du développement national des pays ACP, tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire, les ressources hydrauliques et les catastrophes naturelles liées au climat.
Les pays ACP et l’UE ont affirmé qu’ils restaient "solennellement" déterminés à soutenir la mise en œuvre intégrale de la Convention-Cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Ils ont aussi convenu de se consulter régulièrement sur les questions touchant aux changements climatiques et au développement durable.
Faire des accords des instruments pour le développement
À l’occasion de l’ouverture du Conseil des ministres commun à Port-Moresby, le gouverneur de Papouasie a estimé que les relations entre le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et les pays de l’Union européenne (UE) représentent un modèle de coopération entre des pays industrialisés et des pays économiquement faibles.
"Ce partenariat traduit le désir commun des États ACP et ceux de l’Union européenne de construire une structure, dans un monde où la circulation des personnes, des capitaux, des biens et services devient de plus en plus globalisée", a-t-il dit.
Sur la question des Accords de partenariats économiques (APE), le gouverneur a averti qu’ils doivent être "des instruments réels de développement et non simplement des accords assortis de concessions commerciales".
"Le libre-échange n’est pas suffisant pour encourager le développement économique à moins qu’il ne soit accompagné de mesures favorables adéquates pour agir sur les principales contraintes et accroître la production de biens et services", a-t-il poursuivi.
Les ACP et l’UE préoccupés par la situation au Timor-oriental
Le Conseil des ministres du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et de l’UE a appelé toutes les parties impliquées dans la crise au Timor-oriental à s’abstenir de tout nouvel acte de violence et d’ouvrer plutôt au rétablissement de l’ordre public et de la tranquillité.
Il a également exprimé sa préoccupation au regard de la "détérioration de la situation" au Timor-oriental, un pays membre du groupe des États ACP, et souligné que sans la stabilité, le pays ne sera pas en mesure de garantir son avenir économique en offrant des opportunités et un espoir à ses citoyens.
Le Conseil des ministres ACP-UE a fait cette déclaration à l’issue de sa 31ème session conjointe, organisée à Port-Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, du 1 au 2 juin.
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