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Rio+20 : ’L’avenir que nous voulons’
Un enjeu clairement posé à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable
21 juin 2012
L’alimentation est le problème numéro un pour près d’un milliard d’êtres humains dans le monde, alors que la production de nourriture est suffisante pour tous les habitants de la Terre, explique la fiche-action de Rio+20. Se pose donc un problème de répartition lié à un modèle. Si ce modèle n’est pas remis en cause, alors le nombre de personnes souffrant de la faim sera de 3 milliards dans moins de 40 ans. Comment sortir de cette impasse ? C’est une des questions posées aux chefs d’État et de gouvernement réunis actuellement à Rio au Brésil.
Il y a suffisamment de nourriture dans le monde pour nourrir toute la population. Pourtant 925 millions de personnes souffrent de la faim. La pauvreté et la marginalisation qui bloquent l’accès à bon nombre d’aliments nutritifs se trouvent au cœur du problème. Cette situation est aggravée par la dégradation des sols, de l’eau douce, des océans et de la biodiversité, qui soutiennent les écosystèmes nourriciers. Au moment où la population mondiale atteint les sept milliards d’habitants, une refonte en profondeur du système alimentaire et agricole mondial est nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire pour ceux qui souffrent aujourd’hui de la faim, dont le nombre atteint presque un milliard, un chiffre qui triplera d’ici à 2050.
Les agriculteurs cultivant moins de 10 hectares représentent environ le tiers de la population mondiale et la vaste majorité des personnes extrêmement pauvres dans le monde. Le secteur de l’agriculture est le principal employeur du monde. C’est le gagne-pain de 40% de la population mondiale actuelle et la principale source de revenu et d’emploi pour les ménages ruraux pauvres.
Les pays en développement sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques et en subissent de plus en plus les effets négatifs, notamment la sécheresse ou le stress hydrique, qui compromettent gravement la sécurité alimentaire et sapent les efforts d’élimination de la pauvreté.
La famine dans la Corne de l’Afrique
L’année écoulée a été marquée par une crise de la sécurité alimentaire dans la Corne de l’Afrique et l’évolution d’une situation d’urgence dans la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, où la population s’apprête à faire face au plus fort de la saison de la famine. C’est en Asie du Sud que l’on trouve le plus grand nombre de personnes souffrant de la faim, soit 36% de la population sous-alimentée du monde en développement. D’ici à 2050, jusqu’à 20% de personnes de plus pourraient être exposés à la famine en raison des pertes de productivité engendrées par le climat, la plupart en Afrique subsaharienne. En raison de l’augmentation et de la volatilité du prix des aliments dans le monde entier, beaucoup plus de gens encore se trouvent actuellement au bord de la famine.
Le déclin de la productivité agricole force la population à empiéter sur les forêts, les pâturages et les terres humides, causant une spirale descendante de dégradation environnementale et de pauvreté. L’augmentation de la productivité agricole est une condition essentielle au développement durable, car elle réduit à la fois la pauvreté et le stress sur l’environnement.
Un mode de consommation sur la sellette
Les questions fondamentales concernant la façon dont les aliments sont cultivés et consommés doivent être examinées. Comme la classe moyenne mondiale est en constante expansion, la consommation de viande a proportionnellement augmenté.
Ce type de production alimentaire exige des quantités croissantes de céréales et d’eau et exerce une pression accrue sur les systèmes agricoles. Des efforts sont également entrepris pour réduire le gaspillage dans le cycle de production et de distribution alimentaires, de même que pour promouvoir des méthodes de culture propres à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les autres effets négatifs de l’agriculture sur l’environnement, notamment la destruction des sols et la pollution de l’eau. Il faut améliorer les habitudes alimentaires dans les pays riches, dont l’apport calorique est disproportionné et non durable. Dans bien des pays pauvres, une aide ciblée est nécessaire pour les populations dont l’agriculture est le plus à risque.
Les données de la crise
- La production alimentaire a continué d’augmenter à un rythme supérieur à celui de la croissance démographique, bien qu’environ 925 millions de personnes souffrent de la famine dans le monde entier. - L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que les pertes et le gaspillage à l’échelle mondiale dans le secteur de l’alimentation représentent 1,3 milliard de tonnes par année, soit environ un tiers de la production alimentaire mondiale pour la consommation humaine. - Les petites exploitations agricoles fournissent jusqu’à 80% de la nourriture dans les pays en développement. Y investir est donc un moyen important d’accroître la production alimentaire. - Si les femmes des régions rurales jouissaient au même titre que les hommes d’un accès à la terre, à la technologie, aux services financiers, à l’éducation et aux marchés, le nombre de personnes souffrant de la faim serait réduit de 100 à 150 millions. - Depuis les années 1900, quelque 75% de la diversité des cultures a disparue des champs des agriculteurs. - La dégradation des terres touche directement 1,5 milliard de personnes à l’échelle mondiale et on estime que 24 milliards de tonnes de sols fertiles sont perdues chaque année. - La production mondiale de poissons, de crustacés et de mollusques a continué d’augmenter pour atteindre 144,6 millions de tonnes en 2009. Bien que la production de la capture soit restée au même niveau, soit quelque 90 millions de tonnes, depuis 2001, la production aquicole a continué de connaître une forte croissance, à un taux annuel de 6,1%, passant de 34,6 millions de tonnes en 2001 à 55,7 millions de tonnes en 2009. La valeur de la production aquicole a été estimée à 105,3 milliards de dollars des États-Unis en 2009. |
Des expérimentations encourageantes
- Le Brésil a adopté une approche intégrée pour lutter contre la faim et la pauvreté dans le cadre de son programme Faim zéro. Le programme Bolsa Familia distribue de l’argent aux ménages pauvres à condition que les enfants fréquentent l’école et qu’ils restent à jour en matière d’immunisation et d’examens médicaux. Le programme de repas scolaires permet de nourrir 47 millions d’enfants chaque jour en acquérant jusqu’à 30% des aliments auprès des familles agricoles locales. Ce programme a permis à quelque 49 millions de Brésiliens d’échapper à la pauvreté. Il a pour objectif de faire sortir de la pauvreté les 16 millions de pauvres qui restent d’ici à 2014. Le Brésil a lancé le Centre d’excellence contre la faim, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial, afin de partager cette expérience et développer la coopération technique en Afrique, en Amérique latine et dans les pays asiatiques. - Environ 100.000 agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest ont réussi à réduire leur utilisation de pesticides toxiques et à accroître leur rendement et leurs revenus tout en diversifiant leurs systèmes culturels, dans le cadre d’un projet de promotion des pratiques agricoles durables dirigé par la FAO. - Un nouveau produit alimentaire novateur fabriqué entièrement au Pakistan aide à protéger de la malnutrition les plus jeunes victimes de l’inondation dans ce pays. Constitué de pois chiches cultivés localement, le Wawa Mum est la preuve que l’apport de savoir-faire technique peut être la clé permettant de trouver des solutions locales à la malnutrition. |
Propositions pour Rio+20
Le Panel de haut niveau de l’ONU sur la viabilité mondiale recommande que les gouvernements et les organisations internationales lancent une nouvelle révolution écologique qui permettrait de produire deux fois plus tout en réduisant considérablement l’utilisation des ressources et en évitant un nouveau recul de la biodiversité et de nouvelles pertes de terres arables, de même que l’épuisement des ressources hydriques et la pollution de l’eau. Les propositions présentées au titre des objectifs de développement durable dans le projet de document final de la Conférence Rio+20 incluent plusieurs cibles précises devant être atteintes d’ici à 2030, y compris : - Un taux net zéro de dégradation des terres ; - Une amélioration de 20% du rendement global de la chaîne alimentaire, en réduisant les pertes et le gaspillage, du producteur au consommateur ; - Une augmentation de 20% du rendement de l’eau utilisée en agriculture ; - Le recours à une technologie permettant d’obtenir « plus de grains par goutte » sur 70% des terres irriguées. |
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