Clôture du Festival mondial des jeunes et des étudiants

’La paix doit se construire avec la jeunesse’

16 août 2005

Le Festival mondial de la jeunesse, organisé à Caracas (Venezuela) par la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), a réuni pendant une semaine jusqu’à hier 17.000 personnes venant de 150 pays. Il a notamment été centré sur la participation des jeunes à la lutte pour la paix dans le monde. Une paix qui passe par la justice, comme le rappelle un dirigeant de la jeunesse angolaise.

Le 16ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants est le cinquième festival auquel a participé l’Angola depuis que le pays a obtenu son indépendance en 1975, et le premier depuis la fin de la guerre qui a dévasté le pays pendant 30 ans. En raison de l’importance du rendez-vous de Caracas, le “Jornal de Angola” a réalisé une entrevue de Paulo Pombolo, Premier secrétaire national de la Jeunesse du Mouvement Populaire pour la Libération de l’Angola (MPLA). Nous reproduisons quelques extraits de cet entretien.

o Quelle est l’importance de cette manifestation à la lumière des objectifs poursuivis par les organisations progressistes du monde ?

- Le Festival a lieu à un moment crucial pour l’humanité. On s’achemine vers une radicalisation des positions, ce qui conduit à la résolution des conflits par les armes. Des milliers de personnes meurent chaque jour et l’arrogance des superpuissances coïncide en grande partie avec ce qu’elles-mêmes ont appelé le terrorisme. Dans le contexte d’une situation aussi dangereuse, personne ne peut se sentir en sûreté nulle part.

o Dans ce contexte, quel est le rôle de la jeunesse ?

- Nous cherchons un antidote ou une réponse intelligente pour changer la situation. Je pense que les jeunes et les étudiants ont une part très importante à jouer dans ce combat, qui doit concerner tous les amoureux de la paix et de stabilité mondiale.
Sans compter que le terrorisme, malgré les proportions qu’il a atteint, ne constitue pas le seul problème que connaît l’humanité.
C’est vrai, nous souffrons de faim et de maladies qui suppriment des milliers de vies. À mon avis, trouver la solution à ces problèmes devrait constituer la principale priorité de nos actions. Le 16ème Festival Mondial centralisera une partie des débats qui ont lieu sur ces questions pour ensuite émettre un message exprimant la volonté de résoudre les problèmes qui pèsent sur l’humanité.

o Quels sont les objectifs de la délégation angolaise au festival ?

- Nous voulons faire connaître la réalité de notre pays. Nous sommes parvenus à la paix il y a trois ans et maintenant nous voulons faire connaître les efforts réalisés en faveur de la réconciliation nationale, ainsi que la participation de tous à la reconstruction qui ne peut être effective que grâce à la solidarité. C’est là le principal objectif de notre participation. Nous voulons lancer un appel à tous ceux qui veulent soutenir la reconstruction de l’Angola par le moyen d’une Conférence des Donataires.

o Parlez-nous des critères utilisés pour la sélection des 300 délégués angolais qui vont participer au festival...

- En ce qui concerne la sélection, le CNP a évalué le travail de chaque jeune dans sa spécialité. Pour ce faire, il a fixé le nombre des représentants des associations sportives de jeunes, des professeurs, des chefs d’entreprise, des religieux, des artistes, des artisans et des vétérans de guerre. Ce seront ces organisations qui vont choisir les jeunes réunissant les qualités pour faire partie de la délégation angolaise et représenter ainsi dignement le pays.


Caracas crée un tribunal anti-impérialiste pour juger Washington

La semaine dernière, pendant le Festival mondial de la jeunesse, le vice-président vénézuélien José Vicente Rangel a inauguré à Caracas un tribunal anti-impérialiste qui devait siéger pendant deux jours. Il devait émettre un jugement symbolique à l’encontre des dirigeants des États-Unis et de leur politique étrangère.
Cette instance créée à l’occasion du Festival de la jeunesse, devait prononcer dimanche une sentence symbolique à l’encontre de Washington après avoir écouté les accusations de plusieurs témoins sur la situation de pays comme le Vietnam, la Corée du Nord, Cuba, le Mexique, le Venezuela et sur le conflit israélo-palestinien.
"Nous sommes ici pour dénoncer la guerre, le terrorisme, l’action brutale de gouvernements despotiques", a indiqué José Vicente Rangel, en affirmant que ce tribunal visait à "rétablir une vraie justice, distincte de la justice traditionnelle".
Le procureur, choisi pour l’événement, est l’avocate américaine Eva Gollinger, qui a écrit des livres défendant la politique du président Hugo Chavez.
"Nous allons présenter des témoins de Palestine, du Vietnam, de Corée, des témoins de violations des droits de l’homme à la frontière du Mexique avec les Etats-Unis, le cas Haïti et les cas de Cuba et du Venezuela", a-t-elle annoncé.
Le premier témoin a été un jeune Vietnamien qui a dénoncé l’utilisation d’armes chimiques par les États-Unis pendant la guerre qui a déchiré son pays. La pulvérisation de ces gaz a encore des répercussions aujourd’hui sur la population.


Le secrétaire de l’Union Panafricaine en faveur d’un grand appui à la jeunesse

Le secrétaire général de l’Union Panafricaine de la Jeunesse, l’Angolais Maquendo Sebastiao, a demandé vendredi à Caracas que les gouvernements africains appuient davantage les associations de jeunesse du continent.
Maquendo Sebastiao, qui a participé à la réunion des ministres de la jeunesse des pays présents au 16ème Festival Mondial de la Jeunesse, a dit qu’en Afrique, malgré les discours qui disent que la jeunesse est une couche prioritaire, en réalité il n’existe pas des actions concrètes dans ce sens.
Pour sa part, le directeur national de la jeunesse d’Angola, Cardoso José, a fait savoir que la réunion permettra aux angolais de transmettre leurs expériences sur la période coloniale, de la guerre et de la post-guerre.
Dans cette rencontre, les représentants de plusieurs pays du monde ont analysé également les principaux problèmes de la jeunesse angolaise.
L’Angola a été invité à élaborer un travail commun avec certains pays africains présents à Caracas, notamment la Zambie, le Zimbabwe et la Namibie pour définir la mobilité de la jeunesse au niveau de la région australe du continent africain.


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