Selon U.N.-Habitat

La pauvreté urbaine, un grand défi en Afrique

8 février 2005

La pauvreté urbaine est l’un des grands défis auxquels l’Afrique est confrontée au regard du fait que les deux tiers de la population du continent vivent dans des installations informelles dépourvues de système sanitaire adéquat, d’eau, d’électricité, de services de transport et de santé.

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Ce constat a été établi par le chef du Centre des Nations -unies sur les établissements humains (UN-Habitat, basé à Nairobi), Anna Tibaijuka. Cette dernière, qui s’expimait ainsi vendredi à Durban, en Afrique du Sud, dans le cadre de la conférence ministérielle africaine sur le Logement et le Développement urbain, a ajouté que la population africaine pourrait cesser d’être à majorité rurale en 2030.
Les pays africains sont devenus plus pauvres qu’au début des années 1960, a fait observer Anna Tibaijuka. Selon l’agence onusienne, la population urbaine africaine croît à plus de 3%, et en une seule décennie, 40% de la population du continent vivra en zone urbaine, mais la plupart est condamnée à vivre dans des bidonvilles et des baraques.
"Ces chiffres attirent durement notre attention sur le fait que la majorité des citadins sont largement condamnés à vivre dans la pauvreté et dans des conditions environnementales pauvres", a averti la fonctionnaire onusienne.
D’après la patronne d’UN-Habitat, "les bidonvilles sont des endroits où la faim prévaut et où les jeunes sont impliqués dans des comportements antisociaux comme le crime et le terrorisme, faute de meilleures alternatives".
La commissaire pour les Affaires sociales de l’Union africaine (UA), Bience Gawanas, a pour sa part déclaré à la conférence que l’Afrique pourrait rater les Objectifs du millénaire pour le développement, bien qu’elle soit dotée de ressources humaines et naturelles abondantes.
"Malgré son taux d’urbanisation, qui est le plus rapide du monde, le continent africain enregistre les taux de morbidité et de mortalité les plus élevés de la planète", a-t-elle noté, ajoutant que la tendance pourrait être renversée si les pays africains travaillaient ensemble et en partenariat avec la communauté internationale.
Le vice-président sud-africain Jacob Zuma a plaidé, quant à lui, en faveur d’efforts concertés pour s’attaquer au problème, car, pour lui, "nous ne pouvons ignorer l’indignité vécue par ces familles vivant dans des baraques sans sanitaires, ni eau, ni électricité, ni services sociaux de base, des facilités que nous nous tenons pour évidentes".


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