Clôture du Festival mondial des jeunes et des étudiants

Le festival de l’espoir

16 août 2005

Le mouvement des jeunes et des étudiants de la République bolivarienne du Venezuela a multiplié ses efforts pour que le 16ème Festival mondial des jeunes et des étudiants à Caracas soit un succès. Il adresse un salut révolutionnaire aux jeunes et aux étudiants du monde, sous la signature de David Velasquez, président du Comité National Préparatoire (CNP) du festival.

Alors que l’impérialisme déverse son fiel en envahissant des pays, en massacrant des peuples, en mettant fin à l’équilibre du monde et en menaçant l’humanité, la jeunesse révolutionnaire, progressiste, démocratique et anti-impérialiste se réunit à Caracas du 7 au 15 août. Des milliers de jeunes et d’étudiants débattent de la lutte menée, soixante ans après la victoire des peuples sur le nazisme et le fascisme, avec la ferme conviction qu’il est possible (et urgent) de vaincre l’impérialisme.

Cette conviction se nourrit des expériences historiques vécues par nos peuples, (...) par tous ceux qui luttent et résistent contre les occupants et ceux qui sont à leur solde ; de tous côtés, dans le monde entier, apparaissent des signaux qui indiquent que la chute de l’empire est proche. Le néolibéralisme a échoué, la théorie de la fin de l’histoire a échoué et le discours de la lutte contre le terrorisme et ses guerres préventives a échoué.
Nous avons triomphé et nous triompherons à nouveau en nous unissant afin de nous sauver du désastre que nous promet le capitalisme.
Nous avons triomphé et nous triompherons à nouveau en combinant toutes les formes de lutte : les victoires électorales, l’apparition de nouveaux mouvements anti-capitalistes et anti-impérialistes, la résistance aux occupations militaires et aux agressions, la lutte pour l’indépendance et la souveraineté des peuples. (...)

Il est nécessaire d’élaborer au cours de ce festival un plan d’action de la jeunesse du monde qui lutte pour ses droits et ses revendications, mettre en place des mécanismes de communication et de solidarité adaptés aux temps à venir, réaffirmer que la jeunesse a été et continue d’être un facteur fondamental de transformation et de libération de l’humanité. Nous sommes condamnés à inventer si nous ne voulons pas errer indéfiniment, comme disait le maître Simón Rodrïguez.
Pour la paix et la solidarité, luttons contre l’impérialisme et la guerre !!

David Velasquez


Entretien

David Velasquez : "Le Venezuela, une alternative pour le festival"

L’envoyée spéciale de “l’Humanité” a eu un entretien avec David Velasquez, le président du Comité national de préparation du pays d’accueil. Il a présenté les enjeux du festival.

o Pourquoi le choix du Venezuela pour cette 16ème rencontre planétaire ?

David Velasquez : Après le coup d’État d’avril 2002 et le sabotage pétrolier de l’année suivante, le développement du processus révolutionnaire du pays a fait du Venezuela une référence internationale. L’importance de la révolution bolivarienne, le niveau d’organisation de la jeunesse et du peuple venezuelien créent pour ce festival les conditions d’un véritable espace de solidarité, de rencontres et de constructions de mécanismes et d’articulations des luttes des jeunes et des étudiants. Actuellement, le débat se développe en ce qui concerne la voie du socialisme au Venezuela comme alternative au modèle néolibéral.
L’année dernière, nous avons lancé le processus d’alphabétisation. Ainsi, juste avant le festival, nous avons déclaré le Venezuela territoire libéré de l’analphabétisme. En moins de douze mois, 1 million 400.000 personnes ont été alphabétisées grâce aux programmes sociaux que sont les missions (les projets) Robinson I et II (alphabétisation et instruction de base), complétées par la mission Rivas (équivalent du BEP).
600.000 personnes privées d’instruction ont ainsi pu terminer leur cycle d’études. 500.000 Vénézuéliens poursuivent des études supérieures grâce à la mission Sucre.
Le Venezuela offre donc une alternative de premier ordre de continuité au Festival, lui permettant ainsi d’exprimer tout son esprit de solidarité, de lutte pour la paix...

o C’est également un festival placé sous le signe des résistances en continent latino-américain...

David Velasquez : Le rassemblement a lieu dans un contexte de changement du rapport des forces en Amérique latine, avec par exemple la victoire de la gauche en Uruguay, et également dans un contexte d’alliances et de coopérations en Amérique du Sud. Le festival reflète aussi l’irruption des luttes en Bolivie, en Équateur et au Brésil, dans un moment où la politique de domination des États-Unis sur la région est sérieusement ébranlée.
L’accord de zone de libre-échange en Amérique (ZLEA) que voulait mettre en place l’administration américaine en janvier dernier a été débouté. Cette politique de domination et de contrôle économique et territorial a été rejetée par les différents mouvements sociaux.
Enfin, le festival se tient alors que l’agressivité de Washington redouble contre la République bolivarienne du Venezuela, accusant le gouvernement d’être un danger pour la démocratie dans la région... L’escalade de menaces et de déclarations contre le pays est d’autant plus importante qu’en décembre ont lieu les élections législatives.
Les États-Unis, qui continuent de financer l’opposition vénézuélienne, aspirent à créer un climat d’instabilité. De ce fait, ils ont mené campagne contre le festival.
Pour le Venezuela comme pour toute la région, cette semaine représente un moment important de solidarité internationale et de rencontres pour discuter des réalités du continent et en particuler les luttes.

o Quels sont les objectifs de Caracas 2005 ?

David Velasquez : Nous lancerons une déclaration finale, fruit des différentes conférences, séminaires et ateliers avec des accords concrets pour des actions futures. Il s’agit de créer les conditions de meilleures coordinations des luttes internationales et régionales. Nous espérons également que la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique se renforcera. Le nombre d’organisations participant au festival a augmenté en dépit des difficultés que connaissent les organisations de jeunes et d’étudiants.


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