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1987-2007 : “L’année Sankara”
2 octobre 2007
À l’approche du 15 octobre 2007, date commémorant le 20ème anniversaire de l’assassinat du Président burkinabé Thomas Sankara, diverses manifestations et initiatives sont annoncées en Afrique et en Europe principalement. Elles donnent un regain de vigueur et plus d’ampleur aux campagnes internationales d’initiative burkinabé pour la Justice et contre la Corruption.
Lors d’un précédent Forum Social altermondialiste, à Bamako (2005), l’idée a germé de donner une audience internationale élargie au 20ème anniversaire de la mort du Président Thomas Sankara, capitaine de l’armée révolutionnaire et co-responsable, en août 1983, d’un putsch militaire - le 4ème de la Haute-Volta indépendante - qui allait jeter les bases d’une révolution trop vite étouffée. Quatre ans plus tard, le 15 octobre 1987, Thomas Sankara était assassiné par un commando resté impuni. Le président assassiné fut enterré dans un lieu tenu secret encore aujourd’hui, sans autopsie, et son certificat de décès mentionne une « mort naturelle » qui est une insulte à la famille du président disparu. Il fut remplacé au pouvoir par le capitaine Blaise Compaoré, frère d’armes et ancien Ministre de la Justice du pouvoir incarné par le Conseil National de la Révolution (CNR).
« Le 15 octobre 2007 aura-t-il le parfum du recueillement, en souvenir de l’immolation d’une idole africaine ? Sera-t-il le faste anniversaire de deux décennies de pouvoir ? », demande un journaliste africain dans une édition burkinabé du mois de septembre (citée par le Courrier international), qui tend à présenter Thomas Sankara comme le “Che Guevara africain”.
Vingt ans après, le pouvoir n’a pas changé de mains, et les tensions signalées à Ouagadougou à l’approche de ce 20ème anniversaire tendent à montrer que la question posée soulève une problématique qui touche de près à la fois ce qu’a été la (brève) réalité du pouvoir révolutionnaire sankariste, la tragédie d’une révolution très vite “rectifiée” et ses conséquences à long terme.
Une dépêche en provenance de Ouagadougou signale que, dans la nuit du 28 septembre, « des individus non identifiés ont incendié la voiture du président de la commission “animation” du Comité national d’organisation » de ce 20ème anniversaire.
Sams’K le jah, artiste musicien et animateur à radio Ouaga FM, se trouvait en studio dans un quartier de Ouaga 2000 quand un incendie criminel a détruit sa voiture. L’artiste burkinabé a déjà reçu des menaces de mort, ces derniers mois, en raison de son engagement pour la promotion de l’idéal sankariste, indique la dépêche, qui qualifie cet incendie, entre autres, de « tentatives de sabotage de la commémoration du 20ème anniversaire de l’assassinat du Président Thomas Sankara ».
Au Burkina Faso, les campagnes réclamant justice et vérité sur la mort de Thomas Sankara sont étouffées dans un climat politique où - selon la presse internationale - prédomine désormais la corruption, très loin des discours enflammés de Thomas Sankara pour faire émerger les « hommes libres [dont le pays a besoin] pour mettre en place un monde de paix et de respect ». Mais cette campagne initiée par une Coordination internationale - le CIJS - réclamant « Justice pour Sankara » a reçu au plan international le soutien du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies qui, le 5 avril 2006, dénonçait le déni de justice et la violation du droit constitués par l’inaction de l’Etat burkinabé dans la recherche de la vérité à laquelle a droit la famille de Thomas Sankara. Une pétition circule à l’appui de cette décision sur le site Internet dédié à Thomas Sankara.
Les manifestations prévues pour la commémoration de ce 20ème anniversaire témoignent du retentissement qu’ont eu auprès de l’opinion mondiale - de l’Amérique latine à l’Europe - la stature révolutionnaire et les idées de Thomas Sankara. Une partie de ce débat concerne au premier chef l’Afrique et sa jeunesse. Mais comme dans toutes les révolutions authentiques - une fois débarrassées de leurs slogans les plus irréalistes -, les messages laissés aux peuples du monde parlent de justice, d’égalité, d’annulation de la dette des pays africains, du refus du néocolonialisme et de toutes les formes de domination, de lutte contre la corruption et de libération de la femme et de la jeunesse, en Afrique comme partout ailleurs.
Ces idées ont une résonance à La Réunion aussi, où le Festival du film d’Afrique et des îles va ouvrir cette semaine un large débat sur les problématiques africaines. Si RFO voulait jouer son rôle dans ce débat, elle pourrait au minimum programmer le film de Robin Schuffield passé sur Arte le 8 septembre dernier, “Thomas Sankara, homme intègre”, ou “Sacrifice pour une Révolution” de Jean-Philippe Rapp, projeté avec le précédent à Massano (Suisse) le mois dernier.
La Caravane Thomas Sankara
Une autre initiative notable est la Caravane Thomas Sankara créée à l’initiative de deux artistes : le poète, écrivain et musicien Koulsy Lamko, également homme de théâtre, et Odile Sankara, actrice et sœur cadette de Thomas Sankara. Avec le soutien du Comité international “Justice pour Sankara” (CIJS), la caravane est partie du Mexique et est arrivée en France vers la fin du mois de septembre où elle a été accueillie notamment à Hérouville Saint-Clair (Calvados), à Nanterre et à Montpellier, avant de poursuivre sa route vers la Suisse, l’Italie, le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso.
A Dakar, à partir du 1er octobre, des manifestations auront lieu à l’initiative du Comité sénégalais pour la commémoration de ce 20ème anniversaire, dont un Forum les 5, 15 et 20 octobre avec débats, spectacles, conférences et projections de films. A noter encore qu’en France, la chaîne publique parlementaire présentera au Sénat le 6 octobre prochain le film “Fratricide au Burkina, Thomas Sankara et la Françafrique” de Thuy Tiên Ho et Didier Mauro. Des conférences sont prévues à Washington (DC) le 13 octobre, et le même jour, à Liège, un concert Kenny Arkana est organisé par le groupe Thomas Sankara de Liège et le Comité pour l’annulation de la dette (CADTM). Des manifestations auront lieu encore, dans les 15 prochains jours, au Théâtre de Turin et au Divan du Monde, à Paris.
P. David
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