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Retour sur les interventions des chefs de délégation
27 juin 2012
La Conférence des Nations unies sur le développement durable a été aussi l’occasion pour les représentants des gouvernements de notre région d’exprimer leur vision et les réalisations qu’ils ont faites dans ce domaine. Voici un résumé de quelques interventions :
Danny Faure, Vice-président des Seychelles
« Les changements climatiques et les catastrophes naturelles sont les plus grands défis »
Danny Faure, Vice-président des Seychelles, a relevé les difficultés particulières que rencontrent les petits États insulaires en développement dans la lutte contre les changements climatiques, la protection de l’environnement et les efforts pour parvenir au développement durable. Ces États dépendent de l’état de l’environnement marin et de ses ressources, a-t-il souligné, en énumérant les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés, en particulier à cause du blanchiment du corail, de la pollution, de la surpêche et, plus récemment, de la piraterie. Il a lancé un appel pour que la communauté internationale continue d’aider les pays de la région à assurer aux navires un passage dans l’océan Indien.
« Aux Seychelles, nous continuons d’investir dans la protection de l’environnement, a-t-il assuré, afin de protéger 60% des zones terrestres et 30% de notre zone maritime qui constituent des réserves de biodiversité ».
Les changements climatiques et les catastrophes naturelles sont les plus grands défis que les petits États insulaires en développement doivent relever, a poursuivi M. Faure. « Nous ne pouvons pas attendre que les engagements pris en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques soient remplis (CCNUCC), a-t-il prévenu, avant d’indiquer que son pays avait mis en place un programme de travail pour protéger les côtes de l’océan Indien occidental. « Les Seychelles ont besoin d’un plus grand appui de la part des organisations régionales », a-t-il dit. « Nous avons tous de grands espoirs pour le succès de la Conférence Rio+20 et c’est pourquoi nous devons établir un nouveau paradigme pour renforcer la base du développement durable », a-t-il conclu.
Devanand Virahsawmy, Ministre de l’Environnement de Maurice « Augmenter la part des énergies durables dans la consommation énergétique » Devanand Virahsawmy, Ministre de l’Environnement et du Développement durable de Maurice, a invité à placer l’être humain au cœur du processus de développement durable. Il a rappelé les effets des changements climatiques sur le développement, comme la diminution du rendement des récoltes et l’élévation du niveau de la mer, qui font que des millions de personnes sont en danger. Le gouvernement de Maurice a lancé le programme « îles durables » en 2008, a-t-il dit. C’est une stratégie qui vise à créer des emplois verts, à pratiquer une agriculture durable et à améliorer l’efficience énergétique, tout en développant la résistance aux changements climatiques. Ce programme cherche notamment à augmenter la part des énergies durables dans la consommation énergétique. Le gouvernement mauricien a également mis en place un groupe de haut niveau qui va aider à définir toutes les politiques relatives à l’eau et à l’énergie. En ce qui concerne l’alimentation, le ministre a fait remarquer que son pays était confronté à des problèmes liés à l’irrigation et à la faible fertilité des sols. Le développement économique de Maurice, petit État insulaire en développement, est étroitement lié à la gestion durable de l’environnement et, en particulier, des océans, a-t-il poursuivi. La pêche et le secteur touristique constituent le potentiel économique du pays. « Nous comptons sur le soutien de la communauté internationale pour nous aider à poursuivre nos efforts de développement durable, a-t-il dit. Il faut aussi que les institutions financières internationales modifient leur politique en appuyant les projets de développement durable dans les pays en développement, en particulier insulaires ». |
Andry Rajoelina, Président de la HAT de Madagascar « Lancement d’une politique nouvelle d’énergies renouvelables » Andry Rajoelina, Président de la HAT (Haute Autorité de la Transition) de Madagascar, a estimé que Rio+20 devrait être la Conférence de tous les espoirs, pour tous les pays, qu’ils soient développés, émergents ou en développement. Dans ce contexte, il a estimé qu’une vraie politique de coopération Sud-Sud devrait être un levier pour répondre aux attentes pour le développement durable dans les pays émergents et en développement. « Une vraie politique axée sur la stabilité régionale, ainsi que sur l’économie verte, avec une préoccupation particulière concernant la sécurité alimentaire et l’optimisation des ressources minières, halieutiques, énergétiques et forestières au profit de la population sont plus que des engagements : ce sont des devoirs », a-t-il dit. En matière de développement, il a noté que Madagascar attachait une valeur particulière à l’aspect humain du développement, mais que la préoccupation majeure concernait aussi la gestion durable de l’environnement, de l’optimisation de l’eau et du lancement d’une politique nouvelle d’énergies renouvelables. Faisant remarquer que les agriculteurs constituent 80% de la population de son pays, le président de la Transition a également mis l’accent sur le rôle que joue l’éducation pour atteindre les objectifs de développement durable. En ce qui concerne Madagascar, le maintien d’un climat social favorable à la production passe aussi par la stabilité politique. C’est la raison pour laquelle il a insisté sur la « nécessité absolue d’organiser, en priorité, les élections libres et transparentes dans les meilleurs délais ». |
Ikililou Dhoinine, Président des Comores « Redonner la place à la vie » Ikililou Dhoinine, Président des Comores, a constaté que malgré certains progrès, la planète était encore en proie à de nombreux défis d’une « gravité exceptionnelle », en faisant notamment référence aux effets des changements climatiques, au sous-développement et aux menaces à la paix dans le monde. Il a fait part de la fragilité des écosystèmes des petits pays insulaires en développement et a indiqué que les Comores avaient connu d’importantes intempéries au mois d’avril dernier, lesquelles avaient provoqué d’importantes pertes en vies humaines. Le Président Dhoinine a souhaité que la Conférence Rio+20 soit le Sommet de la raison et de l’action, et l’occasion de donner un nouvel élan d’espoir à travers la réaffirmation d’un engagement politique. Il a souscrit à la proposition de renforcer le PNUE, avant de plaider en faveur du transfert de technologies et d’une aide aux plus pauvres. Il a vu dans l’économie verte une transition indispensable vers le développement durable. Il faut, a-t-il souligné, définir et mettre en place des règlements plus incitatifs en faveur d’une utilisation plus efficiente des ressources et privilégier l’innovation dans la création d’énergies renouvelables. Cela revient tout simplement à redonner la place à la vie, a-t-il dit. |
Armando Guebuza, Président du Mozambique Un dispositif institutionnel pour la réalisation du développement durable Armando Guebuza, Président du Mozambique, a estimé que les défis de l’avenir exigent des solutions structurelles allant au-delà de la seule question de l’environnement. Il a évoqué notamment les problèmes de la pauvreté et des effets des changements climatiques. Il a aussi indiqué que le Mozambique avait reculé dans les progrès réalisés dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement, en particulier à la suite des différents phénomènes météorologiques. Le Président Guebuza a cependant estimé que l’économie verte offrait à son pays la possibilité de surmonter les divers défis auxquels il est confronté, même si elle comporte certaines « difficultés de réalisation ». Il a fait part de la volonté de son pays de jouer son rôle dans le cadre des efforts collectifs et a appelé à la mise en place d’un dispositif institutionnel pour veiller à la réalisation du développement durable. M. Guebuza a par ailleurs indiqué que les zones protégées représentent 24% du territoire mozambicain. |
Vivian Balakrishnan, Ministre de l’Environnement de Singapour Les solutions miracles n’existent pas Vivian Balakrishnan, Ministre de l’Environnement et de l’Eau de Singapour, a estimé que la poursuite du développement social et économique devrait se faire de manière équilibrée. Les solutions miracles applicables à tous n’existent pas en ce qui concerne l’économie verte, a-t-il indiqué. Le ministre a expliqué que le plan de planification intégrée à long terme de Singapour mettait l’accent sur la protection de l’environnement et privilégiait la dimension holistique. La bonne gestion des déchets, a-t-il ajouté, a été possible grâce à l’emploi de technologies appropriées. M. Balakrishnan a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de coordonner à l’échelon international l’ensemble des efforts déployés en matière de développement durable. Il a également engagé l’ONU à fixer une direction claire pour la communauté internationale. |
Catherine Gotani Hara, Ministre de l’Environnement du Malawi Pour un renforcement des institutions du développement durable Catherine Gotani Hara, Ministre de l’Environnement et de la Gestion des changements climatiques du Malawi, a indiqué que son pays avait adopté sa vision du développement durable pour 2020, ainsi qu’une stratégie de croissance et de développement qui fournit un cadre visant à intégrer les trois dimensions — économique, sociale et environnementale — du développement durable. Elle a appelé à renforcer la productivité et la diversification pour arriver à éliminer la pauvreté. Pour la ministre, toutes les initiatives prises dans le cadre du développement durable n’ont aucun sens si la communauté internationale ne prend pas en compte les lacunes d’Agenda 21 et n’arrive pas à conclure rapidement le Cycle de négociations de Doha. La transition vers l’économie verte doit être appuyée par un train de mesures appropriées et, notamment, un appui financier, a-t-elle estimé. La ministre a souligné également la nécessité de coordonner la mise en œuvre des mesures visant le développement durable, grâce à un cadre institutionnel fort. À cet effet, elle a voulu que la Conférence Rio+20 encourage le renforcement des institutions de développement durable. Mme Gotani Hara a souhaité, avant de conclure, que le PNUE garde son siège à Nairobi, y compris pendant la mise en œuvre de sa transformation. |
Mohamed Gharib Bilal, Vice-président de la Tanzanie Continuer à soutenir les plus pauvres Mohamed Gharib Bilal, Vice-président de la Tanzanie, a indiqué que son pays accordait une attention particulière au développement de ses infrastructures économiques et urbaines, ainsi qu’au renforcement des capacités de son secteur privé. Il a exhorté la communauté internationale à continuer d’appuyer les pays pauvres. Il a également estimé que le développement durable devrait être inclusif et centré sur l’être humain. Le vice-président de la Tanzanie a ensuite salué l’accord sur une vision commune en matière de développement durable. |
Jacob Zuma, Président de l’Afrique du Sud « Permettre à tous de réaliser le développement durable »
Jacob Zuma, Président de l’Afrique du Sud, a estimé que le monde n’avait pas rendu justice à l’esprit du Sommet Planète Terre de Rio 1992. Le Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg avait mis l’accent sur la nécessité de changer les modes non durables de consommation et de production. La Conférence Rio+20, a-t-il poursuivi, doit être l’occasion de se mettre d’accord sur le meilleur moyen d’accélérer la réalisation du développement durable. Tandis que le débat sur les objectifs du développement durable progresse, il ne devrait pas viser à affaiblir les efforts en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Les objectifs du développement durable, a-t-il précisé, doivent au contraire s’intégrer et compléter les Objectifs du Millénaire pour le Développement et servir de référence commune dans le monde afin de permettre à tous de réaliser le développement durable. Le Président Zuma, abordant la question de l’élargissement du mandat du Programme des Nations unies pour l’environnement, a souhaité que cette institution dispose d’un financement prévisible et qu’il existe une meilleure synergie entre les différents secrétariats résultant des instruments juridiques multilatéraux relatifs à l’environnement. Pour le président de l’Afrique du Sud, la Conférence Rio+20 doit parvenir à un accord qui souligne l’engagement de la communauté internationale à assurer un développement durable pour tous. |
Michael Chilufya Sata, Président de la Zambie « Nous avons mis l’accent sur l’atténuation de la pauvreté » Michael Chilufya Sata, Président de la Zambie, a indiqué que son pays avait mis en place des programmes de développement au cours des dernières années, malgré un manque de moyens financiers. Le pays a ainsi connu une croissance moyenne de 6,5% sur les 10 dernières années, ce qui a permis de le faire passer dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire. Cela n’empêche pas pour autant une grande partie de la population de vivre dans une grande pauvreté, a déploré le président. Il a assuré que la Zambie s’était battue pour trouver un équilibre entre croissance économique, développement social et durabilité de l’environnement. « Nous avons mis l’accent sur l’atténuation de la pauvreté, notamment sur la sécurité alimentaire », a-t-il dit. Il s’est félicité de la finalisation du projet de document élaboré au cours des négociations qui ont précédé la Conférence Rio+20, regrettant cependant le côté trop vague de la définition des moyens de mise en œuvre pour la réalisation des objectifs fixés. La Zambie continuera à mettre en œuvre sa stratégie de développement durable et intégrera l’économie verte dans les différents secteurs, comme prévu dans le document de Rio+20, s’il est adopté, a-t-il dit. « J’espère que la Conférence Rio+20 permettra de se diriger vers l’avenir que nous voulons tous », a-t-il ajouté. Enfin, il a invité les participants à la Conférence mondiale sur l’écotourisme, qui se tiendra prochainement à Livingston, en Zambie. |
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