La solidarité citoyenne, telle est l’arme pacifiste bien connue des Réunionnais, le mot d’ordre qui sait resserrer un peu plus les liens de l’unité du pays. Que ce soit au lendemain des événements tragiques du 11 septembre 2001 aux États-Unis pour se rassembler massivement en faveur de la paix, ou encore comme ce fut le cas ce dimanche au Barachois pour demander le respect des droits humains et la libération de Maître Saïd Larifou, les citoyens réunionnais savent répondre aux appels de solidarité.
Dans ce processus de sensibilisation de l’opinion publique, la presse se doit de tenir son rôle d’informateur afin de permettre un rassemblement citoyen autour d’une cause juste et profitable à la cohésion sociale du pays, sans envisager de récupération quelle qu’elle soit. C’est ce que notre journal s’est fixé comme ligne éditoriale depuis des années : permettre à tous les Réunionnais et Réunionnaises de s’investir dans l’avenir de leur pays avec la pleine conscience de leurs engagements pour l’avenir des générations futures.
Malheureusement, les menaces visant à briser les élans de conciliation fraternelle entre les citoyens du pays sont encore nombreuses, certains privilégiant polémiques et racolages hors-sujet plutôt que de marcher ensemble sur le chemin de la solidarité.
Toutes digressions mises à part, notre pays aura encore et plus que jamais besoin de cette solidarité citoyenne et de cette prise de conscience collective pour parvenir à relever les défis qui s’offrent à lui.
La Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise va offrir l’opportunité de l’expression concrète de cette unité qui se vit aux moments des grands rassemblements, puis qui s’étouffe et se voile dans son quotidien. Chaque citoyen a sa pierre à apporter à l’édifice des causes communes du pays et le défi relevé par l’Agenda 21, par les acteurs économiques et les citoyens participant à sa réflexion, représente une ascension prometteuse vers un co-développement durable, humain et solidaire pour le pays, notre foi.
Reste aux médias, dont nous faisons partie, de permettre aux Réunionnais et Réunionnaises de faire de cet Agenda 21 leur projet d’avenir, de se l’approprier par le dialogue et la concertation et de favoriser sa mise en application. Chacun à sa manière, certes. Chacun avec sa sensibilité. Mais, de grâce, gardons-nous de cette soi-disant "neutralité déontologique" qui n’est que l’autre nom de l’immobilisme le plus mortifère.

par Estéfany