Accord à Genève

OMC : la baisse des subventions agricoles confirmées

2 août 2004

Les 147 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont approuvé dans la nuit de samedi à dimanche la relance des négociations de Doha sur la libéralisation des échanges internationaux.

L’agriculture était le principal sujet de discussion du Conseil général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tenait la semaine dernière à Genève. L’accord conclu prévoit une baisse des aides et des droits de douane. Les pays riches se sont engagés à éliminer à terme leurs aides financières aux exportations agricoles. Ils se sont également engagés à réduire sérieusement les différents soutiens à la production ainsi que les aides liées à des limitations de production.
De la même manière, les États, riches et pauvres, devront progressivement abaisser les droits de douane qui frappent les produits agricoles importés. Lorsqu’ils existent, les quotas limitant le volume d’importation de certains produits devront également être réduits. Pour l’industrie et les services, on va également vers une baisse des droits de douane.
En contrepartie des concessions faites dans le domaine agricole, les pays riches ont demandé que leurs produits industriels puissent se vendre plus facilement dans les pays en développement. Une plus grande ouverture commerciale qui passe avant tout par une baisse progressive des droits de douane sur ces produits. Par ailleurs, les pays développés ont appelé les pays qui n’avaient pas encore libéralisé le secteur des services, à introduire plus de concurrence dans ce secteur.

Un "accord d’étape"

Pour le gouvernement, la réunion de Genève s’est terminée sur un "accord d’étape" qui constitue "un pas important dans la négociation".
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture affirme que le texte adopté "apporte des améliorations sensibles dans le domaine agricole". Il y voit notamment un "traitement plus contraignant des différentes formes de subventions à l’exportation utilisées par les concurrents de l’Europe, notamment les crédits à l’exportation américains".
Le texte ajoute que la France "a veillé à ce que le conseil des ministres européens reste le pilote politique de la négociation", allusion aux réticences parfois exprimées par Paris face au commissaire européen chargé de la négociation, Pascal Lamy.
Le ministère de l’Agriculture rappelle ainsi que l’accord final au sein de l’OMC reste subordonné à un certain nombre de conditions. Parmi celles-ci, Paris rappelle que "la réforme de la politique agricole commune déjà réalisée est pour solde de tout compte". Paris rappelle en outre que la prise en compte des préoccupations des pays les plus pauvres, notamment en Afrique, doit rester au cœur de la négociation.


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