Une maladie évitable ravage l’Afrique

Paludisme : 200.000 bébés tués chaque année

11 août 2004

Quelque 200.000 nouveau-nés meurent chaque année en Afrique, à cause du paludisme contracté par leur mère pendant la grossesse, a affirmé lundi à Accra le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Ghana, le Dr Melville George.
S’exprimant à l’ouverture d’un séminaire régional de dix jours sur le paludisme, il a déclaré que cette maladie ne représente pas seulement une menace pour les femmes enceintes, mais aussi pour les bébés. Melville George a souligné que si le paludisme est une maladie évitable, il continue néanmoins de renforcer la pauvreté en Afrique, par conséquent à ralentir le développement du continent.
Il a indiqué que seuls neuf des 16 pays d’Afrique de l’Ouest ont adopté les stratégies recommandées de la Déclaration d’Abuja de 2000, préconisant qu’au moins 60% des femmes enceintes et des enfants devraient avoir accès aux moustiquaires imprégnées d’ici 2005, pour faire reculer le paludisme. "Il est triste de noter que l’utilisation de cette méthode de prévention (la moustiquaire imprégnée - NDLR) est très faible sur le continent, où l’on enregistre des taux de couverture qui peuvent aller jusqu’à moins de 10%", a-t-il déclaré.
Au Ghana, le taux de mortalité maternelle attribué au paludisme durant la grossesse est estimé à 9% et la maladie représente plus de 40% des cas de consultations externes dans les hôpitaux. Le séminaire sur la lutte contre le paludisme regroupe des délégués du Nigeria, du Liberia, de la Gambie et de la Sierra Leone. Les participants vont discuter de l’intensification de la lutte contre la maladie et partager leurs expériences sur les progrès et les défis à relever, pour l’application de son traitement préventif pendant la grossesse.


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