Forum social mondial à Nairobi, au Kenya
Renforcer la participation sociale aux décisions politiques
25 janvier 2007
Beaucoup des grands thèmes politiques et internationaux de l’actualité ont “atterri” pour quelques jours dans la capitale kenyane. La 7ème édition du Forum social mondial (FSM) constitue un cadre propice pour les approfondir à la chaleur des apports des acteurs sociaux les plus variés. La relation entre les mouvements sociaux, la société civile en général, les partis politiques et l’Etat a occupé différents espaces de discussion ces derniers jours, confirmant des différences sensibles entre l’Afrique et l’Amérique latine et à l’intérieur de ces continents mêmes.
Changer le pouvoir
« Cela n’est pas seulement un débat essentiel, mais un exercice qu’il faut absolument approfondir », affirme Antonio Martins, cofondateur du FSM en 2001, en représentation d’ATTAC-Brésil. Et quand il dit « essentiel », M. Martins sait qu’il provoque la colère de certains militants de la gauche internationale qui attribuent aux mouvements un « rôle subalterne », ceux-ci devant, « chaque 4 ou 5 ans, au moment des élections, transférer leurs décisions aux partis ». « Il faut réviser les conceptions qui considèrent les partis politiques comme représentants et les mouvements sociaux comme représentés », insiste le jeune militant brésilien.
Membre du groupe qui organise le conclave africain, Antonio Martins revendique l’apport significatif du FSM comme espace-clé pour débattre et construire une nouvelle culture politique citoyenne, car « sans une forte pression des mouvements sociaux, on ne modifiera pas les mécanismes du pouvoir ». Son programme est clair : « Réinventer l’idée d’émancipation, ré-élaborer le concept de démocratie à partir de la participation et délégitimer la violence du système ».
Une optique “basique” qu’il s’agit de mettre en œuvre « dès maintenant, immédiatement », sans attendre l’apport miraculeux d’éventuelles révolutions lointaines. Les espaces à conquérir abondent : « La lutte contre le SIDA en Afrique pour assurer la prévention et les médicaments nécessaires aux malades, les nouvelles variantes de l’économie solidaire en construction ou les logiciels libres d’informatique représentent des défis importants ».
« Les relations entre les partis et les mouvements sont complexes et sont conditionnées par l’existence d’un pouvoir d’Etat », modère Javier Díaz Canseco, militant du Parti socialiste péruvien. Défendant les structures partisanes, il souligne que « les mouvements sociaux - et pas seulement les partis - pratiquent aussi des négociations avec l’Etat ».
Codifier les rapports entre mouvements et partis
Pour le militant péruvien, aujourd’hui, en Amérique latine, ont lieu des phénomènes novateurs tels que « l’émergence des peuples indigènes qui ont une autre conception de la démocratie ». La démocratie participative que ces peuples défendent et exercent prouve que « la démocratie n’est pas une invention de l’Occident ».
M. Díaz Canseco voit dans le FSM le résultat d’une construction collective « entre mouvements et partis », et propose, pour le futur, une série de « codes » qui permettraient d’assurer une relation correcte entre partis et acteurs sociaux : l’autonomie des uns envers les autres, la transparence dans l’échange, le contrôle mutuel et un suivi attentif envers ceux qui détiennent le pouvoir.
Leopoldo Mansai, militant social et membre d’une ONG chrétienne du Cameroun, acquiesce : « La priorité est de redéfinir la relation de la société civile de [son] pays avec les partis politiques ». Récemment créés, ceux-ci ont encore pour objectif d’assurer la réélection des gouvernants.
Analysant la jeune histoire politique camerounaise depuis l’indépendance, M. Mansai souligne le rôle joué par la société civile - en dialogue avec les partis - pour élaborer la Constitution de 1996 et pour observer les dernières élections de 2002, évitant des risques de fraude. Des priorités, commente Titi Nwel de la Commission Justice et Paix de l’Eglise catholique camerounaise, qui en disent long sur les différences de dynamiques politiques et même de nature de la société civile entre l’Afrique et l’Amérique.
Une alliance Afrique-Asie dans la « lutte contre l’impérialisme »
Des représentants de plusieurs mouvements sociaux d’Afrique et d’Asie ont discuté lundi à Nairobi, dans le cadre du Forum social mondial (FSM), des « voies et moyens d’intensifier leurs actions collectives dans la lutte contre l’impérialisme des pays occidentaux ».
« C’est ensemble que nous pouvons lutter efficacement contre l’impérialisme des pays d’Europe et d’Amérique », a déclaré Taoufik Ben Abdallah, membre du secrétariat du Forum social africain.
Pour les représentants des ONG, associations et syndicats d’Afrique et d’Asie, réunis dans un panel à l’occasion du 7ème Forum social mondial, « les 2 continents ont besoin d’évoluer ensemble » par le biais de ces organisations.
« Nous avons besoin de travailler ensemble pour avoir le monde dont nous rêvons », a affirmé Ben Abdallah.
Les responsables de mouvements sociaux ont, au cours de leurs débats, reconnu qu’il y avait nécessité de relancer la solidarité entre l’Afrique et l’Asie, « pour faire échec au néo-libéralisme ».
« Il y a nécessité de faire cette alliance Afrique-Asie, et cette alliance est un élément essentiel pour nous, dans le changement du monde », a appuyé Samir Amin, Président du Forum mondial des Alternatives.
2 juillet, par Rédaction Témoignages
Une délégation du "Collectif des usagers de la ligne Réunion - Comores" a été reçue le 2 juillet à la Région, à la demande de la Présidente (…)
2 juillet, par Rédaction Témoignages
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
2 juillet, par Christian Fontaine
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
2 juillet, par Paul Dennemont
2 juillet, par Justin
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
2 juillet, par Rédaction Témoignages
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
26 juin, par Rédaction Témoignages
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
28 juin, par Rédaction Témoignages
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
26 juin, par Rédaction Témoignages
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
27 juin, par Justin
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
27 juin, par Justin
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
27 juin
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)