Journée mondiale de lutte contre le SIDA

SIDA : Plantation d’un arbre symbolique

2 décembre 2004

Plus qu’un symbole, un arbre endémique, au couleur du ruban des associations de lutte contre le SIDA, a été planté dans le jardin de l’État. Un Bois-Rouge va grandir, comme la lutte contre la maladie.

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"Votre santé vous appartient", explique le docteur Catherine Gaud, présidente de l’association RIVE, une institution qui a montré l’efficacité de son action à La Réunion, comme dans la zone indocéanique. "Planter un arbre, pour se souvenir de tous les patients morts de cette maladie et ceux qui vivent avec le virus. Mais c’est également un symbole pour ceux qui ne sont pas contaminés", ajoute-t-elle. Le virus VIH décime d’importantes populations africaines, mais le monde entier est touché par cette pandémie. On estime à 40 millions le nombre de personnes infectées par le virus dans le monde. Pas moins de 3 millions de personnes meurent par an, alors que chaque année 5 millions de nouveaux porteurs du virus sont recensés. Pourtant, malgré la lutte acharnée d’associations, telle que RIVE, ou encore l’Association réunionnaise pour la prévention du SIDA (ARPS), on assiste à une totale indifférence. La Réunion compte un peu plus de 600 Réunionnais vivant avec le VIH, et 25 personnes contractent le virus chaque année. Catherine Gaud s’exprimait face à des élèves des collèges Bourbon, Reiglet et Juliette-Dodu et des représentants de lycéens. Elle expliquait entre autre à son attentif auditoire, que l’usage du préservatif doit rentrer dans les mœurs. La sexualité n’est plus un sujet tabou pour les jeunes Réunionnais. Toujours est-il qu’ils se doivent de défendre leur vie. Le mieux est déjà de bannir les conduites sexuelles à risque.

"Nous ne sommes pas indifférents à cette maladie"

Nassimah Dindar, présente pour la mise en terre du Bois-Rouge, a salué l’initiative de l’association RIVE. Il faut tout tenter pour lutter contre le SIDA. C’est un fait. Mais il importe d’abord de lutter contre "la banalisation du SIDA". Elle souligne que le combat mené contre cette épidémie "internationale" ne doit pas simplement être le travail des collectivités. "Chaque jeune devrait faire vivre ce combat, pour que demain il y ait encore moins de malades", expliquait-elle. Les Réunionnais disposent d’une opportunité de suivi médical, pour atténuer les conséquences de la maladie. Plusieurs malades de pays voisins n’ont pas cette chance. "Il y a un combat symbolique que nous devons porter en nous, mais c’est aussi un combat social", poursuit la présidente du Département. Tous ne profitent pas de l’accès au soin. C’est dans cette problématique que les acteurs de l’association RIVE placent leur travail dans un contexte de coopération régionale, pour apporter un soutien à nos frères et sœurs de l’océan Indien. "Bonne vie à cet arbre", lance-t-elle enfin aux jeunes, à qui elle exhorte simplement de porter "la capote". David Fontaine, 1er vice-président du Conseil général des jeunes, s’est exprimé au côté de sa consœur Caroline Lassaux. Les jeunes conseillers généraux devraient, pendant leur mandature, donner une suite à cette matinée. "Nous ne sommes pas indifférents à cette maladie", assure David Fontaine. Et d’ajouter "Nous ne sommes pas des chats. Nous n’avons pas sept vies". Le message est clair. Le port de la capote est obligatoire.
Pour clôturer cette journée symbolique, la compagnie théâtrale “On aurait dit” nous a fait l’honneur de nous présenter leur pièce “septième ciel”, une pièce de théâtre qui mettait en scène l’histoire de Tony et Nadia. Vous l’aurez compris : sur l’amour et la santé.

Bbj


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