Environnement

Thon et marlin en voie de disparition

Selon une étude canadienne

16 mai 2003

Les gros poissons prédateurs comme le thon, l’espadon ou le marlin sont en voie de disparition, ont déclaré des chercheurs canadiens qui précisent que leur nombre a baissé de 90% en 50 ans.

« Du marlin bleu géant à l’énorme thon à nageoires bleues, et du mérou tropical à la morue de l’Antarctique, la pêche industrielle a vidé les océans de la planète », déclare Ransom Myers, biologiste à l’université Dalhousie au Canada, interviewé par la revue "Nature" qui publie ses recherches.
Ransom Myers et son collègue Boris Worm estiment que si l’on se réfère aux débuts de la pêche industrielle dans les années 1950, moins de 10% des gros poissons prédateurs ont survécu. « Cela signifie que les espèces les plus grosses et les plus sensibles, comme les requins, vont s’éteindre à moins que nous ne réduisions la pêche de manière très importante », explique-t-il. « Cela rend nécessaire une diminution de la pêche partout dans le monde afin de permettre à la diversité naturelle et à ces espèces de continuer à vivre dans les océans », ajoute-t-il. « Une réduction d’au moins 50% de la mortalité des poissons (le pourcentage de poissons tués chaque année) pourrait être nécessaire pour éviter un déclin plus important encore des espèces les plus sensibles ».
Par ailleurs, ces poissons sont également de plus en plus petits. Selon les deux chercheurs, ils feraient entre 1/5 et la moitié de la taille qu’ils faisaient auparavant. L’étude de Myers et Worm porte sur des données recueillies auprès de l’industrie de la pêche et d’instituts de recherches scientifiques.

Énergie : vers un doublement de la consommation et du CO2
Le journal "Les Échos", dans son édition du 12 mai 2003, évoque la question de la consommation énergétique mondiale. Celle-ci devrait doubler d’ici 2030.

La production pétrolière mondiale augmentera d’environ 65%, passant ainsi à 120 millions de barils par jour en 2030, explique le journal. Selon lui, en 2030, la consommation énergétique mondiale aura doublé. Les combustibles fossiles, notamment le pétrole seront toujours les sources d’énergie dominantes, et les émissions de dioxyde de carbone seront près de deux fois supérieures à celles enregistrées en 1990, selon une étude de la Commission européenne baptisée "Perspectives pour la politique mondiale concernant l’énergie, la technologie et le climat".

La production pétrolière mondiale augmentera ainsi d’environ 65% : elle passera à 120 millions de barils par jour en 2030. La part de l’OPEP dans cette production augmentera pour passer à 60% des approvisionnements totaux en pétrole, contre 40% en 2000. La production de gaz devrait pour sa part doubler entre 2000 et 2030. L’étude prévoit aussi une hausse sensible des prix du pétrole et du gaz. Le prix du brut passera ainsi à 35 euros le baril en 2030.

Bruxelles estime qu’en 2030 les émissions de CO2 européennes auront progressé de 18% par rapport aux niveaux de 1990. Tandis que les émissions provenant des pays du Sud représentaient 30% du total en 1990, ces pays seront responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 mondiales en 2030. L’Europe utilisera de plus en plus le gaz comme source d’énergie, mais la production se concentrera dans l’ex-Union soviétique et au Moyen-Orient, ce qui accroîtra la dépendance énergétique de l’Europe.


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