D’autres conditions pour le progrès humain

Transparence des institutions et indépendance des médias

7 novembre 2011

Le Rapport sur le développement humain 2011 s’est également attardé sur plusieurs facteurs sociaux qui ne sont pas systématiquement associés à la durabilité environnementale :

- L’élargissement des droits en matière de santé reproductive ainsi que de l’accès à la santé et à la contraception permettrait d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la lutte contre les inégalités de genre et la pauvreté. Les droits en matière de santé reproductive peuvent contribuer à la réduction des pressions environnementales en ralentissant la croissance démographique mondiale. À cet égard, on estime que la population à l’échelle planétaire devrait passer de 7 milliards actuellement à 9,3 milliards dans 40 ans.

- Le Rapport souligne que la transparence des institutions et l’indépendance des observateurs — notamment des médias d’information, de la société civile et des tribunaux — sont indispensables à l’engagement des citoyens dans la mise en place de politiques environnementales. Quelque 120 constitutions nationales garantissent des protections environnementales, mais dans de nombreux pays, ces dispositions ne sont en fait pas appliquées.

- Il est urgent d’agir de manière audacieuse à l’échelle mondiale en faveur du développement durable. Par ailleurs, les initiatives locales en direction des communautés pauvres peuvent s’avérer à la fois très économiques sur le plan financier, et bénéfiques pour l’environnement. En Inde, le coût de la loi nationale sur la garantie de l’emploi dans les zones rurales est estimé à environ 0,5% du PIB pour 2009 ; cette mesure a bénéficié à 45 millions de ménages, soit un dixième de la main-d’œuvre du pays. De la même manière, les programmes Bolsa Familia au Brésil et Oportunidades au Mexique coûtent à leurs gouvernements environ 0,4% du PIB et fournissent un filet de sécurité à environ un cinquième de la population de ces pays.


Taxons les spéculateurs de la mondialisation

« Les auteurs confirment la nécessité de mettre en place une taxe sur les opérations de change ou une taxe plus large sur les transactions financières pour financer les mesures visant à lutter contre le changement climatique et l’extrême pauvreté. Ils estiment qu’une taxe sur les opérations de change de seulement 0,005% pourrait rapporter au moins 40 milliards de dollars américains par an, renforçant de manière significative les flux d’aide en direction des pays pauvres (ils s’élevaient à 130 milliards de dollars en 2010), à un moment où le financement du développement stagne à des niveaux inférieurs aux engagements définis, en raison de la crise financière mondiale.
Il est expliqué dans le Rapport que « la taxe permettrait à ceux qui bénéficient le plus de la mondialisation d’aider ceux qui en bénéficient le moins ». Les estimations des besoins d’investissement annuels pour l’adaptation au changement climatique, notamment en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, sont de l’ordre de 105 milliards de dollars américains. »


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