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Quel tourisme à La Réunion ?
8 décembre 2004
Pilier de notre économie, la clientèle “affinitaire” de Métropole a permis au tourisme réunionnais de résister à la morosité mondiale. Reste à ce que les coûts élevés et aléas du transport aérien n’entravent pas son développement et la diversification de sa clientèle.
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La quasi-stagnation du flux touristique après l’an 2000 a conduit la revue “Économie de La Réunion” de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) à s’interroger sur les atouts et les handicaps de l’île.
Depuis 2000, le nombre de touristes en visite à La Réunion s’est stabilisé autour de 430.000, soit une progression de 1,4% par rapport à 2002, alors que La Réunion était habituée à des évolutions beaucoup plus dynamiques de l’ordre de 8% en moyenne dans les années 90.
Le développement du tourisme était alors deux fois plus rapide qu’au niveau mondial. Ce résultat est le signe de la morosité mondiale à laquelle La Réunion, tout comme l’île Maurice, n’échappe pas.
Suite aux attentats du 11 septembre à New York, le comportement des touristes a changé. Ils privilégient les destinations familières, moins éloignées, les voyages non organisés et les touristes qui visitent leurs proches durant les vacances sont de plus en plus nombreux.
Gaëlle Dabet, membre du service étude de l’INSEE, qui s’est intéressée au type de clientèle touristique de La Réunion, nous apprend que depuis 1998, l’un des atouts du tourisme réunionnais réside justement dans sa clientèle “affinitaire” (38% des arrivées en 2003) qui vient essentiellement de Métropole pour visiter de la famille ou des amis, et qui permet de maintenir une légère croissance depuis 2001 (*).
La famille ou les amis sont la meilleure publicité pour l’île, le bouche à oreille fonctionne mieux que la presse ou la télévision pour les touristes en voyage d’agrément. De nombreux touristes n’en sont pas à leur premier voyage : 44% d’entre eux sont déjà venus contre 60% pour les touristes “affinitaires” et d’affaires, avec 10% d’arrivées enregistrées chez ces derniers.
La clientèle “affinitaire”, qui n’est pas influencée par la situation internationale, n’est pas à négliger, car elle reste plus longtemps sur notre île, y dépense donc plus. Et bien qu’elle soit logée principalement par des proches, elle fréquente aussi des hébergements marchands.
La Réunion a cependant du mal à attirer les touristes en voyage d’agrément qui n’ont progressé que de 4% entre 1999 et 2003 au lieu de 23% pour le tourisme “affinitaire”. La concurrence d’autres destinations est forte pour ce type de tourisme, d’autant que les voyagistes étrangers proposent rarement La Réunion comme destination à leur clientèle, à la différence des voyagistes français.
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) se veut optimiste et planche sur une croissance à venir de 5% du tourisme mondial par an. Le tourisme d’aventure, l’écotourisme et le tourisme culturel s’offrent comme les nouvelles tendances du marché et dans cette perspective, La Réunion a de fortes potentialités.
Selon Nelly Actif, responsable des études à l’INSEE, le Schéma d’aménagement touristique actuellement à l’étude (avec le concours de la Région Réunion, des services de la Préfecture, du Comité de tourisme de La Réunion, etc.) table sur 600.000 touristes en 2010. Ce schéma ne "vise pas forcément le tourisme de masse que La Réunion n’a de toute façon pas les capacités d’accueillir".
Les promoteurs du tourisme réunionnais souhaitent davantage se diriger vers certaines niches de touristes européens, qui ont les moyens d’un séjour au coût assez élevé, comme l’Allemagne par exemple.
Pour atteindre ces objectifs, en plus d’une nécessaire amélioration de la situation internationale, le tourisme ne doit pas être affaibli par les aléas de la desserte aérienne et l’augmentation du coût des transports comme c’est le cas depuis 2000.
Avant l’ouverture de la concurrence, le prix minimum d’un vol aller-retour Paris-Réunion était de 12.000 francs. Dans les années 1990, le tourisme réunionnais a pu bénéficier de l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes qui ont permis une baisse des prix et l’augmentation de l’offre.
Entre 1990 et 1998, le nombre de touristes a ainsi doublé. Depuis 1999, les prix du transport aérien enregistrent une tendance à la hausse, ce qui décourage les touristes en voyage d’agrément. L’augmentation de 5% par an entre 1998 et 2003 du prix du transport a conduit à une baisse moyenne annuelle de 1,6% du tourisme d’agrément, alors que le tourisme “affinitaire” continuait à croître de 6,3% par an.
Estéfany
(*) En 2003, les touristes ont dépensé sur place 311 millions d’euros, plus 50 millions d’euros payés avant le départ, en particulier pour l’achat de forfaits (voiture, location), soit la moitié du total des recettes extérieures issues des exportations de marchandises et de certains services.
Lien entre prix du billet et nombre de touristes
Dans le transport aérien, la disparition d’Air Lib en 2003 a réduit temporairement l’offre, le prix du kérosène multiplié par 4 en 4 ans, la hausse des tarifs d’assurance et l’introduction d’une taxe de sûreté ont participé à l’augmentation des prix.
Bien que le prix du billet ne soit pas le seul indicateur de la santé du tourisme à La Réunion (prestations, hébergement...), le lien entre prix du transport aérien et flux de touristes est évident au vu d’une analyse année après année.
La hausse des prix pratiquée par les compagnies en période de vacances scolaires pour profiter de la clientèle “affinitaire” (prête à payer le prix fort) est une stratégie qui dessert cependant le développement du tourisme d’agrément.
À la saisonnalité des prix s’ajoute un autre problème : les compagnies aériennes qui desservent La Réunion couvrent seulement 7 destinations (Métropole, Maurice, Mayotte, Madagascar, Afrique du Sud, Seychelles et Comores), contre 19 destinations sur 4 continents pour Maurice.
Face à ce manque de liaisons directes, les voyageurs qui viennent d’Europe doivent passer par Paris ou Maurice pour se rendre dans notre île. Le prix du billet d’avion et la durée du voyage s’en trouvent forcément augmentés.
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