On décrit souvent les Makes comme étant le toit de Saint-Louis. Observatoire astronomique, sites naturels d’une rare beauté, produits du terroir, centre équestre, jardin de bonzaïs, des gîtes de France, ce village a tout ou presque pour attirer les touristes locaux ou étrangers. Et pourtant, le village n’attirait pas grand monde ! C’est donc dans cette optique que l’Office de Tourisme de Saint-Louis souhaite faire connaître davantage ce village et donc mettre toutes sortes d’activités en place pour attirer le touriste.

De nombreux atouts à découvrir

« De nombreux prestataires sont partenaires de cette démarche et sont donc labellisés “Villages Créoles”, et au fur et à mesure, nous complétons la charte avec d’autres acteurs », souligne Sadeeyya Maistry, technicienne de l’Office de Tourisme en charge de ce dossier depuis le début de l’année. Un travail est mené en partenariat avec l’Observatoire astronomique et tous les autres acteurs, pour créer des évènements, pour animer le village et offrir le meilleur aux visiteurs.
Avec, comme atout, le site de la Fenêtre qui permet une vue imprenable sur le Cirque de Cilaos, les différents sentiers de l’ONF à visiter, l’office souhaite y développer le tourisme vert et les loisirs de plein air. Le village abrite déjà un centre équestre labellisé, et le projet “station VTT” est déjà bien avancé.
De plus, l’art culinaire et les produits du terroir ne sont pas oubliés, vous pourrez découvrir les spécialités locales basées sur la tomate arbuste et le songe, le savoir-faire du village en matière de foie gras, rillettes, etc...
Alors, qu’est-ce qui manque aux Makes ? Pourquoi les touristes ne répondent-ils pas à l’appel ?

Manque de structures d’hébergement

Il y a bien les “Chalets des Makes” ou encore “l’alambic”, mais ce n’est, incontestablement, pas suffisant. « Nous sommes conscients du problème d’hébergement que connaît le village. D’ailleurs, la mairie veut mettre en place un projet plus conséquent, mais c’est vrai qu’actuellement, c’est plutôt limité », admet Sadeeyya Maistry. En effet, les structures d’hébergement se mettent en place petit à petit. Afin de résorber ce problème, la mairie a l’intention de céder un terrain qui accueillerait prochainement un hôtel 2 étoiles.
Mais si ce projet va certainement contribuer à améliorer l’offre d’hébergement et donc d’attirer le touriste, ce n’est pas suffisant. En effet, en soirée, le village des Makes s’éteint et aucune activité nocturne n’est organisée.

Projet de redynamisation du village

L’Office de Tourisme de Saint-Louis est bien conscient de ce problème et envisage, donc, de redynamiser les soirées aux Makes, en mettant en place des activités. Mais attention, il ne s’agit pas de faire des Makes le lieu incontournable des noctambules, il est nécessaire de préserver les traditions du village et de conserver cette ambiance lontan.
Pour cette année, les projets sont nombreux, notamment renouveler, comme l’année dernière, la manifestation “Un après-midi au village créole”, mais cette fois, ce sera “Un week-end au village créole” avec les participations de tous les prestataires de la charte “Villages Créoles”. « Nous souhaitons également faire adhérer d’autres acteurs et ainsi pouvoir les accompagner dans leur démarche de qualité. Cela nous permettra d’améliorer le service d’accueil ». Selon Sadeeyya Maistry, le village doit accueillir en 2008 un centre multiservice composé de la mairie, la poste, bref, tous les services de proximité, avec, bien entendu, un point d’information touristique. De plus, la rue principale va être aménagée, de même pour les trottoirs, etc...

Savez-vous que l’on trouve de la myrtille aux Makes ? Non, vous avez donc encore plein de choses à découvrir dans ce village et partout sur l’île.

Sophie Périabe

La Présidente du Comité du Tourisme de La Réunion interpelle un Tour Opérateur

Jocelyne Lauret, Présidente du CTR, a récemment écrit à René Marc Chikli, Président du Centre d’Etude des Tours Operateurs, à propos de sa réaction face au passage du cyclone Gamède.

Monsieur le Président,

J’ai pris connaissance avec surprise et consternation de la position adoptée par votre groupement à la suite du passage du cyclone Gamède sur I’Ile Maurice et La Réunion.

En date du 28 février 2007, soit immédiatement après le levée de l’alerte rouge, et alors que le cyclone s’éloignait, vous prenez acte et conséquence au passage de Gamède dans l’Océan Indien, pour conseiller aux clients des Tours Opérateurs français un report sur d’autres destinations de leur voyage prévu sur La Réunion dans les jours qui suivent.

Deux points m’interpellent tout particulièrement et ne manqueront pas d’étonner l’ensemble des professionnels touristiques de l’île.

1 vous estimez vous même le bilan du passage de ce cyclone alors même que le 28 février, l’état des lieux est en cours d’estimation à la fois par les autorités (pour les infrastructures publiques) et par les professionnels (pour les structures touristiques).

Je n’ose imaginer que votre constat a pour seule référence les images transmises par les médias nationaux, certes réelles, mais, selon la logique de l’information réductrices et donc caricaturales.

2 votre position ne vise que les clients à destination de La Réunion alors que le cyclone Gamède est passé à la fois sur l’île Maurice et sur La Réunion, dans chaque cas à distance équivalente des côtes, entraînant des conséquences identiques en terme de perte de vies humaines, de blocage temporaire des liaisons aériennes, et de fonctionnement des structures touristiques. A titre d’exemple, un avion en provenance d’Allemagne à destination de l’lle Maurice, a dû être détourné sur La Réunion faute de pouvoir atterrir à l’aéroport de Plaisance.

Faut il voir dans cette sélectivité, un ostracisme vis à vis de notre seule destination, reliquat du syndrome chikungunya ?

En tout cas, survenant après les épreuves vécues ces derniers mois, cette attitude ne peut que pousser les responsables et l’ensemble des acteurs du tourisme à s’interroger sur les raisons d’une telle position sélective dont vous ne pouvez ignorer les conséquences bien au delà des quelques jours d’application de votre mesure.

Alors que depuis le 28 février, l’ensemble de La Réunion prouve chaque jour sa capacité à reprendre une vie normale, j’espère que votre groupement saura montrer la même réactivité dans le soutien à la destination que celle manifestée dans sa mise à l’index.

Le Ministre de l’Agriculture sera bientôt à La Réunion

De passage au Salon de l’Agriculture, Jean-Yves Minatchy, le tout nouveau Président de la Chambre d’Agriculture de La Réunion, a rencontré le Premier ministre Dominique de Villepin ainsi que le Ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, pour leur faire une présentation de la situation catastrophique de l’agriculture réunionnaise suite au passage du cyclone Gamède.
A cette occasion, le Ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, a confirmé à Jean-Yves Minatchy qu’il serait à La Réunion le 12 mars pour des visites de terrain chez les agriculteurs sinistrés pour témoigner de la solidarité nationale et mettre rapidement en œuvre la procédure d’indemnisation des planteurs et éleveurs de La Réunion.

Par ailleurs, Dominique de Villepin a réaffirmé la volonté de l’État de tout mettre en œuvre pour rétablir la liaison Saint-Louis/Saint-Pierre, axe vital pour l’économie réunionnaise dont l’agriculture.