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par le Dr Raymond Vergès

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La CCIR pointe l’urgence d’un vrai plan de relance du tourisme

Obtention de visa et offre d’hébergement

jeudi 11 septembre 2008


La chambre de commerce et d’industrie est en attente d’un vrai plan de relance pour le secteur touristique. Un plan qui devrait lever certains blocages à l’accueil des touristes comme l’obtention de visa, ou encore l’offre d’hébergement. Des questions à aborder absolument dans le cadre des Assises du tourisme de demain.


Comment la Chambre de commerce et d’industrie conçoit-elle l’avenir du tourisme à la Réunion ? Les différents responsables de la chambre consulaire ont répondu mardi à cette question lors d’une rencontre avec le presse. Paul Caro, président de la commission tourisme et loisirs, Alain Gaudin, président de la commission Ports, et Riaz Mall, président de la commission formation sont formels : pas d’avenir pour le tourisme sans un véritable plan de relance, plan que le secteur économique attend depuis la crise du chikungunya. Reste à savoir lequel.
Les élus de la CCIR ont exprimé leur vision du tourisme. « Ce qui compte », a souligné Paul Caro, « c’est la destination Réunion et nos ressortissants. Les problèmes d’ego, il faut les mettre de côté, il revient aux instances politiques de se mettre d’accord, de parler d’une même voix et surtout que le geste soit joint à la parole car dans la réalité les professionnels ont un mal fou à s’en sortir ».

S’ouvrir à la clientèle internationale

Quelles sont les attentes de la CCIR à la veille des assises du tourisme ? Côté pratique, d’abord la création d’un guichet unique, un correspondant qui puisse accompagner les projets jusqu’à la réalisation, « un vrai chemin de croix » en l’état actuel, insiste Paul Caro. Sans compter que « pour financer un projet touristique, c’est une vraie galère car le tourisme n’est pas encore reconnu comme un vrai secteur économique ».
Ensuite, l’ouverture de la destination Réunion à la clientèle internationale, et non plus exclusivement métropolitaine. En 2006, avec la crise du chikungunya, l’île a perdu 40% des touristes, essentiellement en provenance de l’hexagone. « Aujourd’hui, nous sommes encore déficitaire de 60.000 touristes métropolitains », affirme Paul Caro. Le président de la commission tourisme et loisirs met alors le doigt là où ça fait mal : le blocage dans l’attribution des visas aux touristes originaires de pays émergents. « Il est largement temps que la Réunion, qui représente l’Europe et la France dans l’Océan Indien, ne soit plus une enclave ». Un obstacle de plus pour atteindre l’objectif de 600.000 touristes par an.
Liée à l’accessibilité de la destination, la question du transport. « On ne pourra pas faire l’impasse d’une grande réflexion sur les prix des billets d’avion », ajoute Paul Caro.
Pour l’accueil des touristes, la CCIR demande enfin à la Région, au Département et à l’Etat de débloquer du foncier, à mettre en location ou en vente, pour développer une capacité d’hébergement de 2.000 chambres supplémentaires.

Un CENTHOR éco-tourisme à Saint-Joseph

De son côté, que propose la CCIR pour le port et l’aéroport, la formation, les entreprises ? Problème souvent évoqué quand on parle de l’accueil des touristes, la maîtrise des langues étrangères, à commencer par l’anglais. Le CENTHOR sera prochainement équipé d’un laboratoire de langue, financé par la Région et l’Europe, pour permettre aux futurs cuisiniers et serveurs de parfaire leur anglais.
Une formation complétée par des stages au Québec mais aussi aux Seychelles et en Namibie. Pour les femmes de ménages et serveurs déjà en activité, la chambre consulaire étudie la mise en place d’une formation continue.
La piste d’une formation en éco-tourisme est explorée du côté de Saint-Joseph. La commune devrait accueillir un CENTHOR spécialisé dans la cuisine bio et ouvrir ainsi ces métiers de bouche aux jeunes de la micro-région sud.
Pour le port et les aéroports, les projets sont en cours. Avec la création de l’Association des ports des îles de l’Océan Indien (APOI), le président de la commission Ports et aéroports souhaite développer la croisière, et augmenter le nombre de 37.000 croisiéristes, atteint en 2007. L’aéroport Roland Garros attend le début des études pour l’arrivée de l’A380 et travaille à l’amélioration de l’accueil des touristes (chariot plus facile à manier, éclairage, insonorisation, décoration), à un relooking en partenariat avec le Parc National. Enfin, pour les entreprises, une cellule d’accompagnement à la création existe pour aider les petites structures qui n’ont pas toujours les moyens de bénéficier des services d’un bureau d’étude.

Edith Poulbassia


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