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Schéma de développement et d’aménagement touristique de La Réunion
7 janvier 2005
Le développement du tourisme est une nécessité économique dans notre île, qui a la chance de pouvoir proposer à la fois la découverte de la montagne et les plages. Mais il ne peut s’opérer sans respecter les besoins des Réunionnais, notamment en matière d’environnement et de logements.
(Pages 4 et 5)
La Réunion n’est une île touristique que depuis une vingtaine d’années. Le tourisme apparaît aujourd’hui comme l’activité économique possédant le meilleur potentiel de création de valeur ajoutée et d’emploi. Il contribue au dynamisme des autres secteurs économiques, participe au développement local et à la mise en valeur du territoire. Le Schéma de développement et d’aménagement touristique de La Réunion, décidé par le Conseil régional, donne les orientations stratégiques pour 2020.
Le tourisme à La Réunion, c’est 365 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les recettes sont supérieures de 37% à la valeur de l’ensemble des exportations réunionnaises. Il représente aussi environ 10.000 emplois, principalement dans l’hôtellerie et la restauration, concentrées dans l’Ouest mais présentes sur l’ensemble de l’île. Le tourisme entraîne avec lui tous les autres secteurs économiques : il doit donc être une ambition collective pour un projet de qualité.
Cependant, après un doublement de la fréquentation en 10 ans, depuis quatre ans le tourisme stagne. En 2003, on a compté 433.000 touristes, plus 51.000 voyageurs originaires de La Réunion. La Réunion reste dépendante vis-à-vis de la France : elle n’a compté que 16.400 touristes de l’Union européenne (hors France), et de moins en moins de visiteurs venus de la zone océan Indien.
Pour remédier à cette situation, l’île prend la randonnée comme axe, ainsi que le couplage avec Maurice. Si, chez notre voisine, les groupes hôteliers et Air Mauritius développent le tourisme autant que l’État, chez nous le principal acteur est le Comité du tourisme de La Réunion, uniquement soutenu par les collectivités. L’absence d’acteurs à forte capacité commerciale propre est un handicap.
Pour diversifier nos produits et nos clientèles, le Schéma souhaite une politique spécifique d’accueil des opérateurs internationaux. Il faut créer de nouvelles lignes aériennes, faciliter la signature d’accords entre les compagnies de la zone, diversifier l’offre de transport, le nombre de sièges et leur qualité.
La venue des très gros porteurs Airbus 380 à La Réunion est souhaitée. Les hébergements, qui connaissent une forte dynamique, sont appelés à faire preuve d’imagination pour se développer mais sont confrontés à la rareté du foncier. Le littoral va rester un enjeu majeur, bien que les hauts soient des territoires de conquête touristique.
Selon les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme, notre île devrait passer la barre des 600.000 touristes en 2005, 859.000 en 2010, près d’1.200.000 en 2015 et plus d’1.600.000 en 2020. Un boom que devrait connaître tout l’océan Indien.
Un objectif intermédiaire a été retenu : 600.000 touristes en 2010 et un million de touristes en 2020. L’impact économique pourrait être d’un milliard d’euros en 2020, telle est du moins l’ambition réunionnaise, ce qui mènerait à un doublement du nombre d’emplois.
L’augmentation du nombre de touristes ne peut se décréter et n’est pas une fin en soi : la croissance doit servir une dynamique de développement local, fondée sur le rééquilibrage des micro-régions, la valorisation des patrimoines naturels et humains.
La Réunion doit être une référence “nature et découverte”. Elle est à l’intersection de trois types de destinations : soleil, îles et mer-nature-écotourisme. Si La Réunion peut représenter un soleil lointain pendant l’hiver boréal, elle n’est pas une île cocotier-lagon : elle se différencie grâce à son univers mer-montagne-écotourisme, tout en étant balnéaire. La Réunion doit assumer ce double statut et son succès viendra d’un juste équilibre. De la réussite des destinations d’écotourisme, le Schéma retient le rôle très fort des aspirations à se ressourcer à travers des loisirs sportifs mais aussi des hébergements en pleine nature, en particulier les lodges.
Atteindre 600.000 touristes en 2010, puis 1 million en 2020, cela suppose que les marchés le permettent. Une véritable politique de diversification des clientèles doit être mise en œuvre, des nouveaux lits doivent être créés, des opérateurs internationaux doivent être attirés.
Il faut viser l’excellence. Il faut éviter qu’un développement démographique et urbain non maîtrisé ne surconsomme l’espace et les ressources.
D’autres écueils résident dans une fermeture progressive des sites naturels, un modèle de développement touristique fermé, réservé aux investisseurs locaux et basé sur des logiques financières et immobilières. Existe aussi le problème de l’aménagement du territoire et des zones réservées au logement et à l’agriculture.
Le Schéma soutient le concept de développement durable liant économie, environnement et social. Les principaux défis à relever sont : répondre aux attentes de loisirs des Réunionnais, développer l’économie du tourisme en valorisant les richesses naturelles et le patrimoine.
Pour mieux se faire connaître, La Réunion doit affirmer sa personnalité. Sur le marché métropolitain, l’île doit poursuivre sa politique d’image et de marque, et créer de nouveaux produits : affaires, bien-être...
En interne, La Réunion doit porter un objectif de développement durable mobilisant tous les acteurs. Sur les marchés extérieurs, elle se concentrera sur quelques pays : Allemagne, Italie, Suisse, Belgique...
Un développement touristique durable pose la préservation de l’environnement (ressources naturelles, biodiversité, paysages) comme un préalable. D’où l’importance du Parc national des hauts, de la Réserve naturelle marine, de la gestion des zones côtières et du Conservatoire du littoral. Le futur SAR (schéma d’aménagement régional) devrait poursuivre le désenclavement de l’île, constituer des réserves foncières publiques, améliorer et diversifier les modes de déplacements intérieurs, mieux répartir les flux et les retombées économiques, mieux prendre en compte le paysage et le patrimoine.
De nouvelles zones d’aménagement liées à la mer devraient voir le jour, et chaque station balnéaire devra marquer sa différence. L’écotourisme ou le golf peuvent jouer le rôle de ressort. L’hôtellerie doit se faire de plus en plus attractive et proposer des centres de congrès, de remise en forme... De grands domaines sucriers ou des anciens sites industriels pourraient être reconvertis à des fins touristiques. Les activités en pleine nature doivent se structurer en filière. Des projets pilotes innovants, comme les villages créoles, sont à soutenir. La création de nouveaux équipements culturels représente aussi un attrait important.
Il s’agit aussi de répondre aux besoins des Réunionnais en créant des bassins de baignade, de nouveaux sentiers dans les hauts, d’un sentier littoral, cyclable, des aires de pique-nique, des kiosques, des sentiers de promenade, ainsi que des centres de loisirs.
Eiffel
Tourisme et Conseil régional
Réorganiser, repenser, innover
La forte ambition de développement touristique impose de “changer de braquet” pour mener à bien toutes les actions nécessaires. Le transfert de compétences ouvre une perspective unique, historique, permet de repenser le Schéma général d’organisation du tourisme à La Réunion et d’innover, afin de l’adapter complètement et exclusivement aux exigences de La Réunion, indépendamment des modèles institutionnels métropolitains. Dans le cadre du transfert de compétences, la politique de développement touristique revient à la Région.
Elle prendra donc en charge les budgets d’actions des structures touristiques (Comité du tourisme, Maison de La Montagne, relais des gîtes...). Elle a une compétence nouvelle en matière de tourisme rural par le financement des hébergements (gîtes, table d’hôtes...)
Il va donc être nécessaire de repenser les modes d’intervention et les manières de travailler. Le leadership est de fait, assumé par la Région, qui définit, donne l’impulsion, organise, coordonne...
Les aides doivent être plus incitatives et plus sélectives. Les moyens promotionnels et commerciaux doivent être à la hauteur des objectifs. La mise en place d’une structure globale de développement touristique rassemblant marketing, promotion et veille stratégique est envisagée.
Compte tenu du caractère transversal du tourisme, le rôle des communes et des communautés de communes demeure très important en ce qui concerne le Plan local d’urbanisation, les projets de villes, les interventions sur le foncier, la politique économique, l’aménagement et l’environnement, l’action culturelle...
Formation professionnelle par la mobilité
Le schéma de développement touristique envisage aussi la formation, la qualification, la professionnalisation des personnels. Le plan d’action favorise l’intégration du tourisme dans la population à travers l’emploi. Quelles que soient les formations, il existe un fort consensus pour intégrer une expérience de mobilité dans les cursus : voyages d’études, stages en Europe ou à l’étranger....
Plusieurs domaines ont été identifiés : culture touristique générale, pratique de l’anglais et des autres langues étrangères, accueil, information, hôtellerie, restauration, brevets d’État sportifs, métiers d’art, gestion et marketing, nouvelles technologies de l’information et de la communication, ingénierie des projets, benchmarketing (études comparatives des facteurs clés de succès et des facteurs d’échec des destinations concurrentes) ainsi que tous les métiers liés à l’environnement.
Sak domoun i pans
Les obstacles : les prix et les embouteillages
Selon une enquête d’opinion menée par l’Observatoire du développement de La Réunion, 85% des personnes interrogées sont favorables au développement du tourisme. Pour eux, les principaux obstacles restent le coût du transport aérien, le coût de la vie et les problèmes d’embouteillages. Les tours-operators et touristes étrangers interrogés par le CTR repèrent les mêmes points faibles auxquels s’ajoutent les langues étrangères, la propreté et la signalisation touristique.
D’où l’importance de la route des Tamarins, des projets de transport collectif et des projets visant à faire de La Réunion une île cyclable.
Les Réunionnais préfèrent le tourisme itinérant. Ils citent les attraits naturels avant les atouts culturels et sont les premiers ambassadeurs de leur île.
An plis ke sa
o Dan lavnir : tradition, paysages, loisirs.
o Sak i sa mèt dovan : la stabilité.
Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, La Réunion - île du Sud-Ouest de l’océan Indien et région ultrapériphérique de l’Europe - veut faire valoir sa situation originale. Notre île constitue dans notre région, une zone de stabilité politique, monétaire et économique et offre des conditions sanitaires aux standards européens.
o La diversité culturelle : un atout immense.
Une histoire marquée par l’esclavage dont est issue une société multiculturelle composée des plus grandes civilisations offre un atout unique. Le peuplement de l’île est marqué par les apports successifs de l’Afrique, de Madagascar, de l’Asie, de l’Europe qui offrent une richesse extraordinaire sur le plan humain. La diversité culturelle et le métissage sont à la base de l’unité de La Réunion et de l’esprit de tolérance.
o La Fournaise, spectacle sûr.
Le site emblématique de La Réunion est bien la Fournaise, volcan toujours en activité, accessible au grand public et offrant un spectacle magique dans de bonnes conditions de sécurité.
o Logement / hébergement ?
Doubler la fréquentation touristique implique la création de 4.000 lits d’ici 2010 puis 8.000 lits supplémentaires d’ici 2020. Ces deux données sont marginales au regard des évolutions que va connaître La Réunion dans la même période : 250.000 habitants de plus, des millions de mètres carrés de logements et d’équipements publics à construire, plusieurs dizaines de milliers de véhicules en plus... L’activité touristique a bien plus à redouter de ces évolutions qu’elle n’aura d’impact sur l’environnement des espaces.
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