Relance du tourisme en deux temps

Professionnels locaux et nationaux main dans la main

30 mai 2006

Si la situation sanitaire évolue positivement avec la décrue du nombre hebdomadaire de nouveaux cas de chikungunya, la fin de l’année sera décisive pour le tourisme. Tours opérateurs, agences de voyage, compagnies aériennes, Comité de Tourisme de La Réunion, présents mardi dernier à la réunion de la cellule de veille “tourisme” à Paris, demandent une évolution de la stratégie de relance de la destination.

La présidente du CTR n’était pas présente à cette réunion qui n’avait pas pour objet de trancher sur des choix, de prendre des décisions, mais de faire des rappels et des confirmations. Elle recevait ce jour-là deux représentants du CESR national en mission pour analyser les atouts et handicaps de notre île. Son absence ne signifie en rien son détachement. Elle garde le cap.

Les chiffres génèrent la confusion

Lors de cette réunion de veille “tourisme” relative à la communication sur l’épidémie, l’impact négatif de la médiatisation nationale des chiffres a été abordé. "Donner l’accumulation des cas toutes les semaines, donne l’impression que les 250.000 cas sont tous sur des brancards." Se défendant de vouloir cacher la vérité, la présidente du CTR rappelle qu’il n’est pas nécessaire de générer la confusion pour parler de l’évolution de l’épidémie. Léon Bertrand, le ministre du Tourisme interpellera le ministre de la Santé sur cette question pour qu’il intervienne auprès de l’INVS.
Les deux grandes orientations stratégiques de soutien au tourisme local, présentées le 19 mai par le chef du gouvernement à Saint-Leu, et également actées dans le plan d’action préparé par les professionnels locaux remis à Dominique de Villepin, ont été rappelées à l’ensemble des acteurs.

Pallier les handicaps structurels

Tous les participants se sont accordés sur le principe de la mise à disposition de la Maison de France, pour préparer, avec les acteurs locaux, un calendrier des campagnes de promotion, dont la première sera présentée au salon Top Résa qui se tient du 21 au 23 septembre 2006 à Paris. Son directeur Thierry Baudier sera dans notre île le 5 juin pour travailler à la mise en place d’un échéancier, aider à l’étude et au choix des propositions de trois cabinets. "C’est la première étape pour 2006 qui mobilise un budget de 2,5 millions d’euros et qui se déclinera par des campagnes de publicité exceptionnelles", ajoute la présidente du CTR. L’amélioration de l’offre touristique constitue la seconde étape qui se préparera avec le soutien de Odit France qui a d’ores et déjà amorcé un travail approfondi sur cette question. "Il faut engager un travail sur la restructuration de l’offre, explique Jocelyne Lauret. La Réunion a des atouts, elle a aussi des filières et des produits à développer, des sites à restructurer. Il faut se pencher sur les investissements, mais aussi sur les handicaps structurels qui freinent le développement du tourisme tels que le coût des billets d’avion ou encore les difficultés d’obtention de visas." Le gouvernement engage 2 millions d’euros pour mener ce travail de fond qui devrait aboutir dès la mi-octobre à un plan d’actions plus précis.

Stéphanie Longeras


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